A moins que vous ne viviez dans une caverne (et vous ne liriez pas ces lignes dans ce cas), vous avez déjà probablement entendu parler de l'internet des objets. Cette vision d'un monde futur où le moindre accessoire de la vie quotidienne enregistre et transmet des données se rapproche de nous à grande vitesse et certaines applications pourraient commencer à devenir inquiétante...
Ainsi, dans le secteur de l'assurance, les contrats automobiles basés sur l'usage ("UBI" pour "Usage-Based Insurance"), exploitant les informations sur le comportement au volant, collectées par des capteurs spécialisés, commencent à devenir monnaie courante. Pour le client, se laisser ainsi "espionner" semble acceptable en contrepartie d'une réduction de prime pour "bonne conduite".
Maintenant, que diriez-vous d'une déclinaison du même concept pour une assurance santé ? Plus précisément, par exemple, pour la couverture des soins dentaires ? C'est l'idée qu'est en train d'expérimenter une compagnie américaine, selon un article de la revue Ad Age, grâce à une brosse à dents "intelligente" fournie par la société Beam Technologies.
Celle-ci est conçue pour se connecter à un smartphone, via lequel elle va enregistrer les pratiques de brossage de dents de l'utilisateur (durée, fréquence...). L'objectif principal est pédagogique, dans une logique de promotion de bonnes habitudes pour l'hygiène dentaire. Mais dans le cadre du pilote conduit avec un assureur, ce principe est poussé d'un cran : les clients qui acceptent d'utiliser le dispositif bénéficieraient d'une prime avantageuse.
Ainsi, dans le secteur de l'assurance, les contrats automobiles basés sur l'usage ("UBI" pour "Usage-Based Insurance"), exploitant les informations sur le comportement au volant, collectées par des capteurs spécialisés, commencent à devenir monnaie courante. Pour le client, se laisser ainsi "espionner" semble acceptable en contrepartie d'une réduction de prime pour "bonne conduite".
Maintenant, que diriez-vous d'une déclinaison du même concept pour une assurance santé ? Plus précisément, par exemple, pour la couverture des soins dentaires ? C'est l'idée qu'est en train d'expérimenter une compagnie américaine, selon un article de la revue Ad Age, grâce à une brosse à dents "intelligente" fournie par la société Beam Technologies.
Celle-ci est conçue pour se connecter à un smartphone, via lequel elle va enregistrer les pratiques de brossage de dents de l'utilisateur (durée, fréquence...). L'objectif principal est pédagogique, dans une logique de promotion de bonnes habitudes pour l'hygiène dentaire. Mais dans le cadre du pilote conduit avec un assureur, ce principe est poussé d'un cran : les clients qui acceptent d'utiliser le dispositif bénéficieraient d'une prime avantageuse.
Soyons clair, ce n'est pas un hasard si un assureur s'intéresse à la technologie de Beam. Un des co-fondateurs de la société ne prend pas de détour pour expliquer que sa vision n'est pas de créer un fournisseur de brosses à dents mais bien plutôt un collecteur de données (personnelles). Et, logiquement, son modèle économique va graviter autour de leur commercialisation, sous une forme ou une autre.
Beam n'est qu'une des nombreuses variantes d'une tendance en forte croissance et la capture d'informations en tous genres sur les consommateurs, via les objets qu'ils portent sur eux ou qui les entourent, va continuer à se développer. Il arrivera inévitablement un moment où une frontière dangereuse sera franchie. Saurons-nous la détecter à temps et, surtout, arrêter alors les évolutions avant qu'il ne soit trop tard ?
Beam n'est qu'une des nombreuses variantes d'une tendance en forte croissance et la capture d'informations en tous genres sur les consommateurs, via les objets qu'ils portent sur eux ou qui les entourent, va continuer à se développer. Il arrivera inévitablement un moment où une frontière dangereuse sera franchie. Saurons-nous la détecter à temps et, surtout, arrêter alors les évolutions avant qu'il ne soit trop tard ?
Un progrès - et une marche franchie - véritablement effrayants, préfigurant un futur policé, où les assureurs pourront pénaliser les consommateurs n'ayant pas une hygiène de vie irréprochable... Personnellement ça me fait froid dans le dos.
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