Tandis que le gouvernement nous promet (pour l'automne) une réglementation en faveur de la finance participative en France (ce qui n'a pas évité la fin de l'aventure pour le pionnier hexagonal FriendsClear), une nouvelle initiative était lancée le mois dernier par la coopérative financière solidaire La Nef : "Prêt de Chez Moi".
Le dispositif proposé est, en fait, une simple extension du modèle actuel de l'établissement. Depuis sa création en 1998, La Nef exerce en effet une activité de collecte d'épargne, celle-ci étant directement consacrée à l'octroi de crédits à des entreprises ou associations à vocation sociale ou environnementale. Avec "Prêt de Chez Moi", centré (pour l'instant ?) sur la région Rhône-Alpes, la nouveauté est que les épargnants (sociétaires) peuvent désormais choisir l'affectation de tout ou partie de leurs apports.
Dans la pratique, on retrouve la plupart des mécanismes "standards" de la finance participative, sur une plate-forme en ligne dédiée. Le candidat au prêt y découvre les projets en attente de financement, avec leur état d'avancement. Il peut alors proposer sa contribution, qui prendra la forme d'un dépôt à terme, à celui qui l'aura séduit. La procédure se déroule entièrement via internet.
De son côté, le demandeur a à sa disposition un espace pour présenter son activité, ses besoins et ses objectifs. Classiquement, son crédit lui sera effectivement accordé uniquement si le montant total qu'il a demandé a été entièrement souscrit par les internautes à l'issue d'une période de 45 jours.
Naturellement, les conversations sont également encouragées entre les participants, pour renforcer les relations entre les apporteurs de fonds et les emprunteurs et introduire une vraie dimension sociale dans la démarche, qui vient compléter la volonté de "Prêt de Chez Moi" de jouer sur les solidarités de proximité géographique.
Le dispositif proposé est, en fait, une simple extension du modèle actuel de l'établissement. Depuis sa création en 1998, La Nef exerce en effet une activité de collecte d'épargne, celle-ci étant directement consacrée à l'octroi de crédits à des entreprises ou associations à vocation sociale ou environnementale. Avec "Prêt de Chez Moi", centré (pour l'instant ?) sur la région Rhône-Alpes, la nouveauté est que les épargnants (sociétaires) peuvent désormais choisir l'affectation de tout ou partie de leurs apports.
Dans la pratique, on retrouve la plupart des mécanismes "standards" de la finance participative, sur une plate-forme en ligne dédiée. Le candidat au prêt y découvre les projets en attente de financement, avec leur état d'avancement. Il peut alors proposer sa contribution, qui prendra la forme d'un dépôt à terme, à celui qui l'aura séduit. La procédure se déroule entièrement via internet.
De son côté, le demandeur a à sa disposition un espace pour présenter son activité, ses besoins et ses objectifs. Classiquement, son crédit lui sera effectivement accordé uniquement si le montant total qu'il a demandé a été entièrement souscrit par les internautes à l'issue d'une période de 45 jours.
Naturellement, les conversations sont également encouragées entre les participants, pour renforcer les relations entre les apporteurs de fonds et les emprunteurs et introduire une vraie dimension sociale dans la démarche, qui vient compléter la volonté de "Prêt de Chez Moi" de jouer sur les solidarités de proximité géographique.
En arrière-plan, La Nef apporte son expertise pour valider la viabilité de chaque projet présenté, non seulement via une analyse du dossier mais aussi à travers une rencontre avec son créateur. Cette sorte de certification ne justifie pas pour autant d'offrir la moindre garantie de bonne fin aux opérations financières. Ainsi, les investisseurs sont avertis que les montants qu'ils affectent à des projets spécifiques ne sont pas couverts contre les risques de défaillance des emprunteurs, contrairement aux dépôts "classiques".
En conclusion, "Prêt de Chez Moi" constitue une nouvelle déclinaison du concept de finance participative, un peu différente des précédentes, mais toujours bridée. Ici, l'appui sur un établissement agréé par la Banque de France (La Nef) permet de développer le modèle "prêt-emprunt" (par opposition au "soutien" sans contrepartie financière) mais l'absence de garantie sur les fonds investis représentera un frein à l'adhésion du grand public. Et le premier incident de remboursement ternira certainement l'image de la plate-forme...
Comme d'habitude avec ces initiatives, il est donc difficile de déterminer s'il faut se réjouir d'une avancée, même imparfaite, ou s'il faut craindre que, à force de concessions réglementaires et de petits écarts dans l'exécution, les pionniers ne soient en train de dénaturer le principe même de la "FinPart" dans l'esprit des consommateurs...
En conclusion, "Prêt de Chez Moi" constitue une nouvelle déclinaison du concept de finance participative, un peu différente des précédentes, mais toujours bridée. Ici, l'appui sur un établissement agréé par la Banque de France (La Nef) permet de développer le modèle "prêt-emprunt" (par opposition au "soutien" sans contrepartie financière) mais l'absence de garantie sur les fonds investis représentera un frein à l'adhésion du grand public. Et le premier incident de remboursement ternira certainement l'image de la plate-forme...
Comme d'habitude avec ces initiatives, il est donc difficile de déterminer s'il faut se réjouir d'une avancée, même imparfaite, ou s'il faut craindre que, à force de concessions réglementaires et de petits écarts dans l'exécution, les pionniers ne soient en train de dénaturer le principe même de la "FinPart" dans l'esprit des consommateurs...
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