La saison 2013 des Symposiums ITxpo de Gartner est lancée et son édition américaine, à Orlando, nous donne l'occasion de découvrir les toutes dernières prédictions du cabinet pour les prochaines années. Contrairement à l'habitude, la vision des analystes s'avère, cette fois, fortement teintée de pessimisme.
Les thèmes dominants des réflexions – la révolution industrielle numérique, le business numérique, les machines intelligentes et l'internet des objets – convergent tous vers une profonde transformation qui se déroule sous nos yeux : le monde devient "numérique" et aucun secteur ne sera épargné. Ainsi, dans la première catégorie, il est question des impacts de l'impression 3D sur l'industrie, notamment sur les "pertes" liées à la propriété intellectuelle et les enjeux éthiques de l'impression d'organes et tissus vivants.
Si on s'en tient aux sujets qui concernent directement les institutions financières (sans impliquer pour autant que l'impression 3D n'y jouera aucune rôle), intéressons-nous surtout au "business numérique", notion qui recouvre toutes les activités qui se créent par l'utilisation des technologies et qui exploitent le numérique dans les produits et services offerts, dans de nouvelles expériences client ou encore dans les modèles de distribution.
Dans un scénario peu réjouissant, les analystes de Gartner considèrent que cette évolution vers le tout numérique va inévitablement conduire à une réduction significative du marché de l'emploi et des salaires, tel qu'on le connaît aujourd'hui. La conséquence directe sera, d'ici 2020, une agitation sociale marquée, dans certains pays développés, dont nous est même promis un avant-goût dès 2014, avec un mouvement de type "Occupy Wall Street" à une échelle démultipliée !
Dans une vision plus positive, qui ne concerne hélas que le secteur manufacturier des biens de consommation, la moitié des acteurs concernés seront passés en 2017 à un modèle d'innovation ouverte, pour leurs campagnes marketing comme pour la création de nouveaux produits, utilisant les technologies pour "enrôler" un nombre toujours plus important de participants, de plus en plus anonymes. Les institutions financières auraient intérêt à suivre le mouvement !
D'ici 2017 également, la collecte et le partage de données personnelles – en échange d'une réduction, d'un service plus pratique ou mieux personnalisé… – seront entrés dans les mœurs, acceptés par 80% des consommateurs. Nourrie par la vogue du "quantified self" (l'auto-quantification des individus, en particulier, aujourd'hui, dans le domaine sportif ou de la santé) et par un appétit croissant des entreprises pour les données, la valeur de ces dernières va croître, jusqu'à en faire un véritable actif personnel négociable.
Malheureusement, dans ce même domaine, la sécurité souffrira puisqu'en 2020, 75% des informations sensibles détenues par les entreprises et les gouvernements ne seront plus protégées, jusqu'à être accessibles publiquement. En effet, devant la croissance exponentielle des volumes de données, il deviendra impossible de tout protéger et les entreprises choisiront donc de n'en sécuriser sérieusement qu'une petite partie extrêmement critique.
Les thèmes dominants des réflexions – la révolution industrielle numérique, le business numérique, les machines intelligentes et l'internet des objets – convergent tous vers une profonde transformation qui se déroule sous nos yeux : le monde devient "numérique" et aucun secteur ne sera épargné. Ainsi, dans la première catégorie, il est question des impacts de l'impression 3D sur l'industrie, notamment sur les "pertes" liées à la propriété intellectuelle et les enjeux éthiques de l'impression d'organes et tissus vivants.
Si on s'en tient aux sujets qui concernent directement les institutions financières (sans impliquer pour autant que l'impression 3D n'y jouera aucune rôle), intéressons-nous surtout au "business numérique", notion qui recouvre toutes les activités qui se créent par l'utilisation des technologies et qui exploitent le numérique dans les produits et services offerts, dans de nouvelles expériences client ou encore dans les modèles de distribution.
Dans un scénario peu réjouissant, les analystes de Gartner considèrent que cette évolution vers le tout numérique va inévitablement conduire à une réduction significative du marché de l'emploi et des salaires, tel qu'on le connaît aujourd'hui. La conséquence directe sera, d'ici 2020, une agitation sociale marquée, dans certains pays développés, dont nous est même promis un avant-goût dès 2014, avec un mouvement de type "Occupy Wall Street" à une échelle démultipliée !
Dans une vision plus positive, qui ne concerne hélas que le secteur manufacturier des biens de consommation, la moitié des acteurs concernés seront passés en 2017 à un modèle d'innovation ouverte, pour leurs campagnes marketing comme pour la création de nouveaux produits, utilisant les technologies pour "enrôler" un nombre toujours plus important de participants, de plus en plus anonymes. Les institutions financières auraient intérêt à suivre le mouvement !
D'ici 2017 également, la collecte et le partage de données personnelles – en échange d'une réduction, d'un service plus pratique ou mieux personnalisé… – seront entrés dans les mœurs, acceptés par 80% des consommateurs. Nourrie par la vogue du "quantified self" (l'auto-quantification des individus, en particulier, aujourd'hui, dans le domaine sportif ou de la santé) et par un appétit croissant des entreprises pour les données, la valeur de ces dernières va croître, jusqu'à en faire un véritable actif personnel négociable.
Malheureusement, dans ce même domaine, la sécurité souffrira puisqu'en 2020, 75% des informations sensibles détenues par les entreprises et les gouvernements ne seront plus protégées, jusqu'à être accessibles publiquement. En effet, devant la croissance exponentielle des volumes de données, il deviendra impossible de tout protéger et les entreprises choisiront donc de n'en sécuriser sérieusement qu'une petite partie extrêmement critique.
Dans le domaine des "machines intelligentes", il faut retenir la transformation des métiers des "travailleurs de la connaissance" ("knowledge workers"), concurrencés par l'émergence de systèmes à auto-apprentissage, capables d'analyser l'information en temps réel, sans erreur, et de prendre des décisions contextualisées. D'ailleurs, d'ici 2017, 10% de la capacité de calcul disponible serait consacrée à l'apprentissage et non plus au traitement de données.
Enfin, autour de l'internet des objets, dont les banquiers estiment souvent qu'il ne les concerne pas directement, il ne faut pas négliger les opportunités qu'il offre de collecter encore plus d'informations sur les consommateurs et d'améliorer ainsi les services qui leurs sont délivrés. Dans ce registre, l'informatique portée sur soi ("wearables", à commencer par les lunettes de type Google Glass et les montres intelligentes) mérite d'être prise en compte dans les stratégies.
Conclusion sans équivoque de ce panorama, la technologie et le numérique sont désormais partout. Et si les DSI ne perçoivent pas l'impact des évolutions esquissées ici sur leur propre métier, ils doivent se rendre compte que l'omniprésence de l'informatique dans tous les recoins de leurs entreprises va irrémédiablement transformer leur rôle.
Enfin, autour de l'internet des objets, dont les banquiers estiment souvent qu'il ne les concerne pas directement, il ne faut pas négliger les opportunités qu'il offre de collecter encore plus d'informations sur les consommateurs et d'améliorer ainsi les services qui leurs sont délivrés. Dans ce registre, l'informatique portée sur soi ("wearables", à commencer par les lunettes de type Google Glass et les montres intelligentes) mérite d'être prise en compte dans les stratégies.
Conclusion sans équivoque de ce panorama, la technologie et le numérique sont désormais partout. Et si les DSI ne perçoivent pas l'impact des évolutions esquissées ici sur leur propre métier, ils doivent se rendre compte que l'omniprésence de l'informatique dans tous les recoins de leurs entreprises va irrémédiablement transformer leur rôle.
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