Après plusieurs années de développement ininterrompu et quelques réussites exemplaires, la finance participative a démontré sa valeur pour la concrétisation de projets (souvent) innovants. Partant de ce constat, serait-il possible de décliner le concept pour obtenir les mêmes résultats au sein d'une entreprise ? IBM a fait le test.
Selon le récit qu'en fait VentureBeat, l'expérimentation a commencé au printemps 2012 avec le lancement d'une campagne d'un mois, au cours de laquelle 500 employés ont reçu chacun 100 dollars, à investir dans les projets proposés par leurs collègues. Présenté différemment, il s'agit donc d'un "simple" concours d'innovations dont les lauréats ne sont plus désignés par un jury ou par les votes du public mais par un apport de fonds réel (de l'entreprise elle-même).
Le bilan de cette première expérience a été suffisamment positif (avec, notamment, un taux de participation exceptionnel, à 46%) pour être suivi de 2 autres (la quatrième est en préparation), pour lesquelles les populations ciblées étaient différentes et les règles du jeu légèrement adaptées. Ainsi, le plus récent concernait les personnels des DSI du groupe et offrait entre 10 000 et 50 000 dollars aux projets – exclusivement technologiques – sélectionnés.
Dans ce dernier cas, 300 personnes de 29 pays différents ont tenté l'aventure, à l'issue de laquelle 10 propositions ont été financées. Car, à la manière d'un Kickstarter, le dispositif fonctionne en mode "tout ou rien" : les fonds sont effectivement affectés uniquement aux demandes qui recueillent au minimum le montant requis initialement (celui-ci devant, évidemment, être suffisant pour permettre l'aboutissement du projet).
L'évolution entre les 3 itérations a aussi porté sur la communication et, en particulier, la manière de présenter l'opération, qui n'est cependant pas détaillée dans l'article. Ces adaptations ont permis de passer d'une logique de soutien plutôt "affective" (où presque 60% des apporteurs de fonds connaissaient le créateur du projet) à une approche beaucoup plus orientée sur la valeur réelle de l'idée soumise (où 80% des investisseurs ne connaissent pas le demandeur).
Outre le niveau de participation et les bénéfices dérivés autour de l'amélioration de la collaboration et de l'engagement des salariés au sein de leur entreprise, ainsi que dans les processus décisionnels, le responsable de l'initiative interrogé par VentureBeat estime également que la qualité de l'innovation a largement profité de cette nouvelle méthode, autant sur de petits projets que pour ceux dont les ambitions sont plus importantes.
Ces résultats flatteurs ne devraient pas constituer une totale surprise, une fois considérés les éléments clés de succès d'une démarche de ce genre : durée fixe (et relativement courte) des campagnes, modalités et règles de fonctionnement claires et formalisées, financement "réservé" à l'avance, objectif de réalisation concrète, garantie de mise en œuvre (pour les "levées de fonds" réussies)… Ces seules recettes fournissent déjà des bases solides pour un dispositif attractif et efficace.
Dans les grandes organisations, l'animation de concours d'innovation internes est toujours un exercice complexe, les principales difficultés étant de rassembler un nombre important de participants et d'obtenir des contributions de qualité. Si on en croit l'expérience d'IBM (qui n'est pas la seule à se lancer dans cette direction), le crowdfunding peut être une technique efficace – une fois bien maîtrisée – pour réduire ces risques.
Alors, prêt(e) à lancer un "Kickstarter d'entreprise" à votre tour ?
Selon le récit qu'en fait VentureBeat, l'expérimentation a commencé au printemps 2012 avec le lancement d'une campagne d'un mois, au cours de laquelle 500 employés ont reçu chacun 100 dollars, à investir dans les projets proposés par leurs collègues. Présenté différemment, il s'agit donc d'un "simple" concours d'innovations dont les lauréats ne sont plus désignés par un jury ou par les votes du public mais par un apport de fonds réel (de l'entreprise elle-même).
Le bilan de cette première expérience a été suffisamment positif (avec, notamment, un taux de participation exceptionnel, à 46%) pour être suivi de 2 autres (la quatrième est en préparation), pour lesquelles les populations ciblées étaient différentes et les règles du jeu légèrement adaptées. Ainsi, le plus récent concernait les personnels des DSI du groupe et offrait entre 10 000 et 50 000 dollars aux projets – exclusivement technologiques – sélectionnés.
Dans ce dernier cas, 300 personnes de 29 pays différents ont tenté l'aventure, à l'issue de laquelle 10 propositions ont été financées. Car, à la manière d'un Kickstarter, le dispositif fonctionne en mode "tout ou rien" : les fonds sont effectivement affectés uniquement aux demandes qui recueillent au minimum le montant requis initialement (celui-ci devant, évidemment, être suffisant pour permettre l'aboutissement du projet).
L'évolution entre les 3 itérations a aussi porté sur la communication et, en particulier, la manière de présenter l'opération, qui n'est cependant pas détaillée dans l'article. Ces adaptations ont permis de passer d'une logique de soutien plutôt "affective" (où presque 60% des apporteurs de fonds connaissaient le créateur du projet) à une approche beaucoup plus orientée sur la valeur réelle de l'idée soumise (où 80% des investisseurs ne connaissent pas le demandeur).
Outre le niveau de participation et les bénéfices dérivés autour de l'amélioration de la collaboration et de l'engagement des salariés au sein de leur entreprise, ainsi que dans les processus décisionnels, le responsable de l'initiative interrogé par VentureBeat estime également que la qualité de l'innovation a largement profité de cette nouvelle méthode, autant sur de petits projets que pour ceux dont les ambitions sont plus importantes.
Ces résultats flatteurs ne devraient pas constituer une totale surprise, une fois considérés les éléments clés de succès d'une démarche de ce genre : durée fixe (et relativement courte) des campagnes, modalités et règles de fonctionnement claires et formalisées, financement "réservé" à l'avance, objectif de réalisation concrète, garantie de mise en œuvre (pour les "levées de fonds" réussies)… Ces seules recettes fournissent déjà des bases solides pour un dispositif attractif et efficace.
Dans les grandes organisations, l'animation de concours d'innovation internes est toujours un exercice complexe, les principales difficultés étant de rassembler un nombre important de participants et d'obtenir des contributions de qualité. Si on en croit l'expérience d'IBM (qui n'est pas la seule à se lancer dans cette direction), le crowdfunding peut être une technique efficace – une fois bien maîtrisée – pour réduire ces risques.
Alors, prêt(e) à lancer un "Kickstarter d'entreprise" à votre tour ?
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