Son service existe depuis quelque temps mais son annonce d'une nouvelle option d'échange d'argent entre amis via Facebook me permet de m'attarder un moment sur une jeune entreprise australienne (également présente en Nouvelle-Zélande), POLi Payments, dont la solution de paiement en ligne soulève d'intéressantes questions.
L'ambition de ses fondateurs est d'offrir un dispositif universel, peu coûteux, utilisable sans requérir une carte de crédit et opérant (au moins en apparence) en temps réel, contrairement au système local BPAY de règlement de factures. Pour ce faire, le modèle retenu s'appuie tout simplement sur les virements bancaires. Encore faut-il proposer une mise en œuvre simple pour avoir une quelconque chance d'adoption par les consommateurs et les e-marchands.
C'est sur ce point que la solution s'avère audacieuse. Lorsque l'internaute choisit le paiement "POLi" sur son site de e-commerce préféré, il sélectionne sa banque dans la liste qui lui est proposée (normalement, elles sont toutes prises en charge), il est alors renvoyé vers les services en ligne de son établissement, où il va s'authentifier et valider le transfert, dont tous les éléments sont pré-remplis, sans possibilité de modification. Enfin, le marchand est notifié du virement et le client voit sa transaction confirmée immédiatement.
Le dernier ajout (en version beta) que vient de présenter la société permet de profiter des mêmes mécanismes sur Facebook, pour gérer des échanges d'argent de personne à personne (P2P) : le demandeur crée un compte dans l'application (en fournissant son RIB, ou, du moins, l'équivalent australien) puis envoie une requête de paiement à ses amis, qui vont alors, sans quitter le réseau social, accéder à leur compte via les services en ligne de leur banque et valider le virement correspondant.
L'ambition de ses fondateurs est d'offrir un dispositif universel, peu coûteux, utilisable sans requérir une carte de crédit et opérant (au moins en apparence) en temps réel, contrairement au système local BPAY de règlement de factures. Pour ce faire, le modèle retenu s'appuie tout simplement sur les virements bancaires. Encore faut-il proposer une mise en œuvre simple pour avoir une quelconque chance d'adoption par les consommateurs et les e-marchands.
C'est sur ce point que la solution s'avère audacieuse. Lorsque l'internaute choisit le paiement "POLi" sur son site de e-commerce préféré, il sélectionne sa banque dans la liste qui lui est proposée (normalement, elles sont toutes prises en charge), il est alors renvoyé vers les services en ligne de son établissement, où il va s'authentifier et valider le transfert, dont tous les éléments sont pré-remplis, sans possibilité de modification. Enfin, le marchand est notifié du virement et le client voit sa transaction confirmée immédiatement.
Le dernier ajout (en version beta) que vient de présenter la société permet de profiter des mêmes mécanismes sur Facebook, pour gérer des échanges d'argent de personne à personne (P2P) : le demandeur crée un compte dans l'application (en fournissant son RIB, ou, du moins, l'équivalent australien) puis envoie une requête de paiement à ses amis, qui vont alors, sans quitter le réseau social, accéder à leur compte via les services en ligne de leur banque et valider le virement correspondant.
Tel qu'il est décrit, le mécanisme de paiement de POLi ressemble en tout point à ce que tente de déployer EBA Clearing en Europe avec MyBank. La seule différence est que cette dernière solution suppose une participation active des banques et on voit bien que cette exigence limite fortement la portée de l'initiative : étant peu nombreuses, le marché qu'elles représentent est réduit et ne justifie donc pas l'effort d'intégration nécessaire sur les sites de vente en ligne…
A l'inverse, la proposition de POLi Payments est instantanément universelle (à la réserve près de l'intégration technique avec toutes les interfaces de banque en ligne) et peut ainsi naturellement séduire plus facilement les commerçants, qui y voient un moyen de paiement plus économique pour eux que les autres options dont ils disposent et, de plus, ouvert à une population réticente au paiement par carte de crédit.
Le système pose tout de même un sérieux problème : son fonctionnement repose sur un accès direct et "profond" à l'espace privé de banque en ligne (incluant même des modifications des contenus affichés), ouvrant potentiellement la porte à tous les dangers de détournement et de prise de contrôle. Plusieurs banques (ASB, BNZ) n'ont d'ailleurs pas manqué d'alerter leurs clients sur ces risques, en dépit des offres de POLi Payments d'auditer ses pratiques de sécurité.
Il n'en reste pas moins que (malgré une expérience utilisateur qui ne me paraît pas optimale) la solution de paiement via la banque en ligne rencontre un certain succès auprès des consommateurs, puisque POLi Payments affirmait en mai dernier avoir traité plus d'1 milliard de dollars (australiens) de transactions ! De tels volumes devraient peut-être interpeller les banques européennes (et autres) sur des opportunités qu'elles sont en train de manquer…
A l'inverse, la proposition de POLi Payments est instantanément universelle (à la réserve près de l'intégration technique avec toutes les interfaces de banque en ligne) et peut ainsi naturellement séduire plus facilement les commerçants, qui y voient un moyen de paiement plus économique pour eux que les autres options dont ils disposent et, de plus, ouvert à une population réticente au paiement par carte de crédit.
Le système pose tout de même un sérieux problème : son fonctionnement repose sur un accès direct et "profond" à l'espace privé de banque en ligne (incluant même des modifications des contenus affichés), ouvrant potentiellement la porte à tous les dangers de détournement et de prise de contrôle. Plusieurs banques (ASB, BNZ) n'ont d'ailleurs pas manqué d'alerter leurs clients sur ces risques, en dépit des offres de POLi Payments d'auditer ses pratiques de sécurité.
Il n'en reste pas moins que (malgré une expérience utilisateur qui ne me paraît pas optimale) la solution de paiement via la banque en ligne rencontre un certain succès auprès des consommateurs, puisque POLi Payments affirmait en mai dernier avoir traité plus d'1 milliard de dollars (australiens) de transactions ! De tels volumes devraient peut-être interpeller les banques européennes (et autres) sur des opportunités qu'elles sont en train de manquer…
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