Les États-Unis sont connus pour un système judiciaire qui tend à favoriser les nantis au détriment des personnes moins aisées. À New York, une jeune pousse un peu idéaliste, Mighty, se donne pour mission de corriger ce déséquilibre pour les procédures civiles, en offrant une solution de financement originale aux plaignants en difficulté.
Un cas d'usage typique est celui des litiges concernant les accidents corporels. Les délais de résolution devant les tribunaux sont extrêmement longs, laissant les victimes sans ressources, parfois pendant plusieurs mois (notamment en cas d'incapacité de travail). La partie adverse – pour qui l'attente n'a aucune conséquence – va souvent profiter de cet état de fait pour proposer un règlement amiable à moindre frais, représentant une fraction infime du dédommagement qui pourrait être légitimement espéré.
Dans une telle situation, le demandeur – conseillé par son avocat – va initier une « campagne » sur le site de Mighty, dans laquelle il décrit les détails de son cas et le montant dont il a besoin afin de mener l'action judiciaire à son terme. Dès lors, les « investisseurs » – qui doivent préalablement démontrer une expertise légale et sont majoritairement des professionnels à la recherche de revenus complémentaires – offrent leur contribution aux affaires qui les intéressent, en fixant leurs conditions financières.
Le modèle repose en effet sur un crédit. Les taux habituellement pratiqués – entre 20 et 30% – peuvent sembler extraordinairement élevés, mais les modalités des prêts consentis justifient ces niveaux. Ainsi, la principale règle du jeu est que le remboursement n'est exigé que si le bénéficiaire obtient gain de cause devant les tribunaux. D'autre part, le financement ne peut dépasser 10% du montant total des dommages réclamés (dont le bien-fondé est naturellement jugé par les investisseurs). L'objectif sous-jacent est d'éviter absolument un endettement incontrôlé des utilisateurs.
Un cas d'usage typique est celui des litiges concernant les accidents corporels. Les délais de résolution devant les tribunaux sont extrêmement longs, laissant les victimes sans ressources, parfois pendant plusieurs mois (notamment en cas d'incapacité de travail). La partie adverse – pour qui l'attente n'a aucune conséquence – va souvent profiter de cet état de fait pour proposer un règlement amiable à moindre frais, représentant une fraction infime du dédommagement qui pourrait être légitimement espéré.
Dans une telle situation, le demandeur – conseillé par son avocat – va initier une « campagne » sur le site de Mighty, dans laquelle il décrit les détails de son cas et le montant dont il a besoin afin de mener l'action judiciaire à son terme. Dès lors, les « investisseurs » – qui doivent préalablement démontrer une expertise légale et sont majoritairement des professionnels à la recherche de revenus complémentaires – offrent leur contribution aux affaires qui les intéressent, en fixant leurs conditions financières.
Le modèle repose en effet sur un crédit. Les taux habituellement pratiqués – entre 20 et 30% – peuvent sembler extraordinairement élevés, mais les modalités des prêts consentis justifient ces niveaux. Ainsi, la principale règle du jeu est que le remboursement n'est exigé que si le bénéficiaire obtient gain de cause devant les tribunaux. D'autre part, le financement ne peut dépasser 10% du montant total des dommages réclamés (dont le bien-fondé est naturellement jugé par les investisseurs). L'objectif sous-jacent est d'éviter absolument un endettement incontrôlé des utilisateurs.
Le résultat est un système dans lequel toutes les parties sont gagnantes : les victimes recueillent les moyens de réclamer l'indemnisation à laquelle elles peuvent prétendre, tandis que les investisseurs, s'ils font des choix avisés, perçoivent une rémunération attractive, en contrepartie de leur soutien à des causes « justes ». Et, moins de 2 mois après son lancement officiel, le service semble toucher sa cible : le montant total financé a déjà franchi la barre du million de dollars (correspondant à quelques 200 dossiers d'une moyenne de l'ordre de 5 000 dollars chacun).
L'un des aspects les plus passionnants de la FinTech – à mon sens – est celui qui permet à des entrepreneurs d'exploiter les capacités d'automatisation offertes par les technologies pour démocratiser l'accès à des produits jusqu'à maintenant hors de portée d'une partie des consommateurs. Or, au-delà de la seule inclusion financière, qui représente un important facteur de réduction des inégalités sociales, Mighty démontre brillamment comment il est désormais possible d'agir encore plus directement sur les petites anomalies qui entachent le fonctionnement des sociétés modernes.
L'un des aspects les plus passionnants de la FinTech – à mon sens – est celui qui permet à des entrepreneurs d'exploiter les capacités d'automatisation offertes par les technologies pour démocratiser l'accès à des produits jusqu'à maintenant hors de portée d'une partie des consommateurs. Or, au-delà de la seule inclusion financière, qui représente un important facteur de réduction des inégalités sociales, Mighty démontre brillamment comment il est désormais possible d'agir encore plus directement sur les petites anomalies qui entachent le fonctionnement des sociétés modernes.
Pytum est une plate-forme française similaire à Mighty.
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