À défaut d'opportunités immédiates dans le domaine, les banques pourraient tout de même jouer un rôle important dans le développement de l'internet des objets, en devenant les garantes de la protection des données qu'il génère. C'est, en tous cas, la thèse que défend un responsable de l'innovation chez ABN AMRO dans un billet de blog.
Le point de départ de la réflexion de Bram Gerrist émerge d'une double évidence. D'une part, l'actualité expose presque tous les jours des cas de détournement de données, de prise de contrôle de systèmes informatiques ou d'infiltration criminelle dans les réseaux des plus grandes organisations. De l'autre côté, les analystes affirment que des milliards d'objets connectés, capturant tous les détails de notre vie quotidienne, vont bientôt envahir notre environnement (pour notre plus grand bien, naturellement).
Les premiers indices de la dangereuse convergence de ces deux phénomènes sont apparents dès maintenant. Dans la seule sphère privée, les exemples vont du piratage des systèmes d'assistance à la conduite – susceptible de provoquer un accident de la route – aux attaques sur les modules de surveillance de bébés, en passant par les innombrables affaires de pillage de données en tout genre, dont les possibilités d'exploitation se multiplient avec la croissance exponentielle de l'économie numérique.
Face à ces menaces, il n'est qu'une option envisageable : intégrer la sécurité et la protection de l'information dès l'origine, dans la conception même de cet internet des objets naissant (donc aujourd'hui). Et avant toute mise en œuvre « industrielle », des principes de base devraient d'abord être instaurés, qui adressent, par exemple, les questions (épineuses) de la nature des données capturées, de leur propriété, de la responsabilité des différents acteurs impliqués dans la chaîne de valeur…
Le point de départ de la réflexion de Bram Gerrist émerge d'une double évidence. D'une part, l'actualité expose presque tous les jours des cas de détournement de données, de prise de contrôle de systèmes informatiques ou d'infiltration criminelle dans les réseaux des plus grandes organisations. De l'autre côté, les analystes affirment que des milliards d'objets connectés, capturant tous les détails de notre vie quotidienne, vont bientôt envahir notre environnement (pour notre plus grand bien, naturellement).
Les premiers indices de la dangereuse convergence de ces deux phénomènes sont apparents dès maintenant. Dans la seule sphère privée, les exemples vont du piratage des systèmes d'assistance à la conduite – susceptible de provoquer un accident de la route – aux attaques sur les modules de surveillance de bébés, en passant par les innombrables affaires de pillage de données en tout genre, dont les possibilités d'exploitation se multiplient avec la croissance exponentielle de l'économie numérique.
Face à ces menaces, il n'est qu'une option envisageable : intégrer la sécurité et la protection de l'information dès l'origine, dans la conception même de cet internet des objets naissant (donc aujourd'hui). Et avant toute mise en œuvre « industrielle », des principes de base devraient d'abord être instaurés, qui adressent, par exemple, les questions (épineuses) de la nature des données capturées, de leur propriété, de la responsabilité des différents acteurs impliqués dans la chaîne de valeur…
Pour B. Gerrist, l'absence de politique claire et transparente en la matière conduirait à une défiance des consommateurs, qui pourrait être fatale à l'internet des objets. Pourtant, si le passé est une quelconque indication, ce n'est vraisemblablement pas le pire des risques encourus : il est beaucoup plus probable que les utilisateurs ne prêtent pas suffisamment attention aux dangers inhérents à leur addiction aux applications des gadgets connectés et que la cybercriminalité prolifère sur cette négligence.
Quoi qu'il en soit, le responsable d'innovation d'ABN AMRO voit un rôle pour la banque dans la mise en place de ces mesures de protection indispensables. Malheureusement, son argumentaire s'arrête là et il ne précise pas quelle forme pourrait prendre une telle intervention. Il est en effet difficile d'imaginer comment une banque participerait à la sécurisation des objets proprement dite. Son parallèle avec le modèle historique du coffre-fort peut néanmoins laisser entrevoir une approche possible.
Imaginons ainsi un nouveau métier, de gardien des données personnelles produites par les appareils des consommateurs, assumant dans le même temps un rôle de courtier vis-à-vis des entreprises et applications utilisatrices. Leur expertise de la sécurité et la confiance dont elles jouissent auprès des consommateurs constitueraient alors deux piliers de la légitimité des institutions financières dans cette position. En revanche, il y aurait urgence à agir avant le déferlement (imminent) des objets connectés et aucune banque ne semble pour l'instant désireuse de saisir l'opportunité…
Quoi qu'il en soit, le responsable d'innovation d'ABN AMRO voit un rôle pour la banque dans la mise en place de ces mesures de protection indispensables. Malheureusement, son argumentaire s'arrête là et il ne précise pas quelle forme pourrait prendre une telle intervention. Il est en effet difficile d'imaginer comment une banque participerait à la sécurisation des objets proprement dite. Son parallèle avec le modèle historique du coffre-fort peut néanmoins laisser entrevoir une approche possible.
Imaginons ainsi un nouveau métier, de gardien des données personnelles produites par les appareils des consommateurs, assumant dans le même temps un rôle de courtier vis-à-vis des entreprises et applications utilisatrices. Leur expertise de la sécurité et la confiance dont elles jouissent auprès des consommateurs constitueraient alors deux piliers de la légitimité des institutions financières dans cette position. En revanche, il y aurait urgence à agir avant le déferlement (imminent) des objets connectés et aucune banque ne semble pour l'instant désireuse de saisir l'opportunité…
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