En 2004, Google lançait son service de messagerie GMail en test privé (sur invitation). Ce n'est que 5 ans plus tard que son statut expérimental disparaissait et, depuis, tout le monde sait ce qu'est une « version beta ». Aujourd'hui, une néo-banque britannique, Mondo, veut appliquer la même technique, en partant d'un stade encore plus précoce.
La proposition de la startup s'adresse à un public très particulier. D'abord, elle est réservée aux londoniens âgés de plus de 18 ans et propriétaires d'un iPhone. Surtout, au-delà de ces critères techniques, les avertissements ne laissent aucun doute sur l'état du projet : les premiers utilisateurs peuvent s'attendre à des dysfonctionnements, y compris, le cas échéant, l'impossibilité d'accéder à leur argent. La seule promesse qui leur est faite est que, en aucun cas, ils ne risquent de perdre les sommes déposées.
Je ne reviendrai pas sur la vision du futur établissement, que j'ai présentée dans ces colonnes il y a quelques semaines. En revanche, il faut noter que la « version alpha » qui vient d'être ouverte aux inscriptions (pour un lot initial de 500 cobayes) est effectivement embryonnaire. Faute de licence bancaire (dont l'obtention est espérée pour 2016), les volontaires disposeront uniquement d'une carte (MasterCard) prépayée et d'une application mobile destinée à en suivre et contrôler le fonctionnement.
Outre une entière gratuité d'utilisation (y compris à l'étranger), ce qui est certainement la moindre des choses pour une expérimentation de ce genre, les participants auront d'emblée accès aux API (« Interfaces de Programmation Applicative ») qui constituent la principale originalité de cette offre en gestation. Ainsi, dès la souscription, les amateurs de développement logiciel pourront intégrer des services complémentaires (par exemple sous forme d'alertes) au cœur de leur application mobile bancaire.
La proposition de la startup s'adresse à un public très particulier. D'abord, elle est réservée aux londoniens âgés de plus de 18 ans et propriétaires d'un iPhone. Surtout, au-delà de ces critères techniques, les avertissements ne laissent aucun doute sur l'état du projet : les premiers utilisateurs peuvent s'attendre à des dysfonctionnements, y compris, le cas échéant, l'impossibilité d'accéder à leur argent. La seule promesse qui leur est faite est que, en aucun cas, ils ne risquent de perdre les sommes déposées.
Je ne reviendrai pas sur la vision du futur établissement, que j'ai présentée dans ces colonnes il y a quelques semaines. En revanche, il faut noter que la « version alpha » qui vient d'être ouverte aux inscriptions (pour un lot initial de 500 cobayes) est effectivement embryonnaire. Faute de licence bancaire (dont l'obtention est espérée pour 2016), les volontaires disposeront uniquement d'une carte (MasterCard) prépayée et d'une application mobile destinée à en suivre et contrôler le fonctionnement.
Outre une entière gratuité d'utilisation (y compris à l'étranger), ce qui est certainement la moindre des choses pour une expérimentation de ce genre, les participants auront d'emblée accès aux API (« Interfaces de Programmation Applicative ») qui constituent la principale originalité de cette offre en gestation. Ainsi, dès la souscription, les amateurs de développement logiciel pourront intégrer des services complémentaires (par exemple sous forme d'alertes) au cœur de leur application mobile bancaire.
Derrière une approche qui peut paraître un peu extrémiste, Mondo ne fait qu'appliquer les principes de « lean startup ». Son modèle reposant essentiellement sur son application mobile, elle considère qu'une carte prépayée est suffisante pour tester son concept sur le marché. Et voilà son « MVP » (« Minimum Viable Product » ou produit minimum viable), qui va lui permettre très rapidement de valider ses idées avec de vrais clients, sans attendre de disposer d'une solution complète, théoriquement parfaite.
Dans cette logique, la jeune pousse s'engage non seulement à corriger le plus vite possible les anomalies qui pourraient survenir mais également à ajouter de nouvelles fonctions (ou faire évoluer celles qui existent) à une fréquence hebdomadaire, en prenant en compte les retours, commentaires et autres suggestions des utilisateurs. La restriction d'accès aux londoniens lors de cette première phase suggère d'ailleurs que des rencontres physiques pourront être organisées pour aller au fond des sujets.
Par les temps qui courent, nombreuses sont les entreprises (et pas uniquement dans le secteur financier, incidemment) qui affirment opérer en « mode startup ». En connaissez-vous une seule qui ait adopté une démarche similaire à celle de Mondo, sur un projet stratégique ? Les excuses pour ne pas le faire sont faciles, mais laissez-moi en tuer une : pour ne prendre aucun risque avec l'image de marque, il ne devrait pas être difficile dans un grand groupe de trouver des utilisateurs pilotes parmi les collaborateurs…
Dans cette logique, la jeune pousse s'engage non seulement à corriger le plus vite possible les anomalies qui pourraient survenir mais également à ajouter de nouvelles fonctions (ou faire évoluer celles qui existent) à une fréquence hebdomadaire, en prenant en compte les retours, commentaires et autres suggestions des utilisateurs. La restriction d'accès aux londoniens lors de cette première phase suggère d'ailleurs que des rencontres physiques pourront être organisées pour aller au fond des sujets.
Par les temps qui courent, nombreuses sont les entreprises (et pas uniquement dans le secteur financier, incidemment) qui affirment opérer en « mode startup ». En connaissez-vous une seule qui ait adopté une démarche similaire à celle de Mondo, sur un projet stratégique ? Les excuses pour ne pas le faire sont faciles, mais laissez-moi en tuer une : pour ne prendre aucun risque avec l'image de marque, il ne devrait pas être difficile dans un grand groupe de trouver des utilisateurs pilotes parmi les collaborateurs…
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