Cédant aux sirènes du sensationnalisme, nombre d'experts affirment que la blockchain (devenue tellement plus sexy que le bitcoin) va révolutionner le monde, bien au-delà de la finance. Mais où sont les applications qui vont concrétiser cette vision ? Parmi quelques rares pionnières, Everledger en propose une, pratique et opérationnelle, et elle semble déjà séduire plusieurs compagnies d'assurance.
C'est à une branche très particulière du secteur que s'adresse la jeune pousse, puisque sa technologie concerne la protection des diamants – qui, toutefois, pourrait par la suite être étendue à la bijouterie en général et autres objets de luxe. Et l'idée appliquée à ce marché est finalement très simple, puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de créer un registre universel des pierres précieuses de manière à lutter efficacement contre le vol et la fraude, dont le coût pour les assureurs est estimé à 50 milliards de dollars annuels.
La mise en œuvre n'est elle même pas extrêmement complexe. Après analyse, chaque pierre soumise à Everledger est caractérisée par son numéro de série et un ensemble de méta-données spécifiques. Ces informations, complétées de l'identité du propriétaire, sont alors « enregistrées » dans la blockchain, en les « attachant » à une transaction, ce qui rend automatiquement l'enregistrement inviolable et immuable. Après une déclaration de perte ou de vol, si le diamant réapparait, l'assureur ayant indemnisé son client pourra l'identifier et récupérer son bien (dont l'avantage est qu'il ne se déprécie pas !).
C'est à une branche très particulière du secteur que s'adresse la jeune pousse, puisque sa technologie concerne la protection des diamants – qui, toutefois, pourrait par la suite être étendue à la bijouterie en général et autres objets de luxe. Et l'idée appliquée à ce marché est finalement très simple, puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de créer un registre universel des pierres précieuses de manière à lutter efficacement contre le vol et la fraude, dont le coût pour les assureurs est estimé à 50 milliards de dollars annuels.
La mise en œuvre n'est elle même pas extrêmement complexe. Après analyse, chaque pierre soumise à Everledger est caractérisée par son numéro de série et un ensemble de méta-données spécifiques. Ces informations, complétées de l'identité du propriétaire, sont alors « enregistrées » dans la blockchain, en les « attachant » à une transaction, ce qui rend automatiquement l'enregistrement inviolable et immuable. Après une déclaration de perte ou de vol, si le diamant réapparait, l'assureur ayant indemnisé son client pourra l'identifier et récupérer son bien (dont l'avantage est qu'il ne se déprécie pas !).
L'histoire de la startup est aussi intéressante, dans sa démonstration de la manière dont un besoin latent peut soudain trouver une solution évidente. Trois mois après la formulation de son idée, Leanne Kemp a participé à un hackathon organisé par Aviva (remportant le premier prix). Dans la foulée, l'accélérateur de Barclays l'invitait à rester à Londres (elle est australienne), où elle a assemblé son équipe. Depuis, Everledger a intégré [PDF] l'accélérateur niçois d'Allianz France, tout en multipliant les partenariats.
Ainsi, avec le soutien des plus grands établissements de certification mondiaux et (au moins) 4 grandes compagnies d'assurances britanniques, plus de 850 000 diamants devaient être enregistrés à court terme dans la blockchain. Les grandes organisations policières – Interpol, Europol… – s'intéressent également à l'initiative, tandis que les grandes places de marché sur le web – eBay, Amazon… – sont approchées en vue de participer à la surveillance des échanges et à la détection des fraudes.
L'ironie de l'aventure est que, en réalité, le besoin initial aurait parfaitement pu être satisfait avec des technologies classiques, si seulement les compagnies d'assurance avaient pu un jour s'entendre sur la constitution d'une base de données commune et ouverte des diamants. À défaut, la transparence et la décentralisation de la blockchain permettent à une société sortie de nulle part de concevoir une solution viable, sans engendrer de questionnements infinis sur la confiance qui peut lui être accordée.
Et voilà comment une technologie émergente offre une incroyable opportunité à une « entrepreneure » (?) de se substituer à des acteurs bien plus puissants, beaucoup plus légitimes, mais immobilisés dans un statu quo absurde.
Ainsi, avec le soutien des plus grands établissements de certification mondiaux et (au moins) 4 grandes compagnies d'assurances britanniques, plus de 850 000 diamants devaient être enregistrés à court terme dans la blockchain. Les grandes organisations policières – Interpol, Europol… – s'intéressent également à l'initiative, tandis que les grandes places de marché sur le web – eBay, Amazon… – sont approchées en vue de participer à la surveillance des échanges et à la détection des fraudes.
L'ironie de l'aventure est que, en réalité, le besoin initial aurait parfaitement pu être satisfait avec des technologies classiques, si seulement les compagnies d'assurance avaient pu un jour s'entendre sur la constitution d'une base de données commune et ouverte des diamants. À défaut, la transparence et la décentralisation de la blockchain permettent à une société sortie de nulle part de concevoir une solution viable, sans engendrer de questionnements infinis sur la confiance qui peut lui être accordée.
Et voilà comment une technologie émergente offre une incroyable opportunité à une « entrepreneure » (?) de se substituer à des acteurs bien plus puissants, beaucoup plus légitimes, mais immobilisés dans un statu quo absurde.
À lire aussi sur Everledger, deux articles, de TechCrunch et de Daily Fintech.
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