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C'est pas mon idée !

vendredi 10 janvier 2020

Les banques belges font GAB communs

ING
Un des changements les plus visibles dans les comportements financiers des consommateurs est leur adoption massive de nouveaux instruments de paiement en substitution aux espèces. Il a naturellement un impact important sur les réseaux de distributeurs des grandes banques, qui commencent donc à adapter leurs stratégies.

C'est un constat universel et la tendance paraît inéluctable : dans tous les pays développés, les consommateurs recourent de plus en plus fréquemment à la carte bancaire – soit directement, soit par l'intermédiaire de solutions complémentaires (par exemple sur leur téléphone) – pour régler leurs achats. Mécaniquement, les retraits d'espèces se font moins nombreux et l'équilibre économique des automates – dont les coûts de fonctionnement, notamment de sécurité, restent élevés – devient précaire.

Les réponses à cette évolution sociétale majeure sont variables, en particulier selon les pays concernés. Le Royaume-Uni peine à imaginer des alternatives à la disparition des GAB dans les zones rurales. La France commence à voir émerger un concept de service semi-public. Enfin, en Belgique, les quatre banques principales – Belfius, BNP Paribas Fortis, ING et KBC – viennent d'annoncer leur projet de développer un réseau commun afin de rationaliser leur présence sur l'ensemble du territoire.

L'objectif officiel n'est en effet pas exclusivement de maîtriser les coûts d'exploitation des distributeurs. La collaboration entre concurrentes permettra également de mieux répartir les installations, en limitant la densité excessive dans les grands centres urbains ou dans les espaces commerciaux et, en contrepartie, en maintenant un service dans des lieux plus reculés. L'initiative s'accompagne d'ailleurs d'une promesse – classique – de disponibilité d'un appareil à moins de 5 km du domicile pour 95% de la population.

En arrière-plan, les quatre partenaires ont un autre but, un peu moins avouable, puisque leur plan inclut la possibilité, qui pourrait même être privilégiée, de mettre en place des automates indépendants, hors agence. Une telle approche leur procurera évidemment plus de liberté dans leur stratégie actuelle de réduction massive de leur empreinte physique, en évitant de la sorte, en partie, le syndrome de la disparition de toute présence bancaire dans les campagnes, qui agite régulièrement l'opinion publique.

S'il est plus facile pour les établissements de réorganiser le déploiement de leurs GAB, le mouvement qui se dessine un peu partout reflète sans ambiguïté la profonde transformation des habitudes de leurs clients. Or celle-ci touche l'ensemble de la relation. Elle imposera donc des ajustements conséquents sur toutes les composantes des modèles historiques, y compris les réseaux d'agence que beaucoup rêveraient de ne pas avoir à toucher tant le sujet est sensible et générateur de réactions épidermiques.

GAB

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