Les géants de l'investissement sont décidément dans une période de transformation et de remise en question. Après une vague de réduction (voire de suppression) des frais de courtage et après le lancement de Marcus par Goldman Sachs, c'est maintenant au tour de Morgan Stanley de dévoiler sa nouvelle « alternative moderne à la banque ».
CashPlus, réservée aux clients de l'activité d'investissement de l'établissement, se présente comme un complément à cette dernière pour la gestion de liquidités, avec un positionnement orienté haut de gamme. Elle intègre une palette de produits étendue, avec un compte courant (incluant émission de chèques, paiement de factures…), une carte de débit aux multiples avantages (déclinée en deux variantes), un service de protection d'identité…, le tout accessible en ligne ou par une application mobile.
La stratégie de Goldman Sachs semble donc très différente de celle de Morgan Stanley, bien que les deux tentent une intrusion similaire sur le marché de la banque de détail. En effet, tandis que la seconde cherche avant tout à capter un segment de consommateurs ignoré jusqu'alors, avec une offre orientée sur le conseil financier tous azimuts, la première vise prioritairement à fidéliser sa clientèle existante, en lui proposant une solution universelle susceptible de couvrir tous ses besoins en matière d'argent.
CashPlus, réservée aux clients de l'activité d'investissement de l'établissement, se présente comme un complément à cette dernière pour la gestion de liquidités, avec un positionnement orienté haut de gamme. Elle intègre une palette de produits étendue, avec un compte courant (incluant émission de chèques, paiement de factures…), une carte de débit aux multiples avantages (déclinée en deux variantes), un service de protection d'identité…, le tout accessible en ligne ou par une application mobile.
La stratégie de Goldman Sachs semble donc très différente de celle de Morgan Stanley, bien que les deux tentent une intrusion similaire sur le marché de la banque de détail. En effet, tandis que la seconde cherche avant tout à capter un segment de consommateurs ignoré jusqu'alors, avec une offre orientée sur le conseil financier tous azimuts, la première vise prioritairement à fidéliser sa clientèle existante, en lui proposant une solution universelle susceptible de couvrir tous ses besoins en matière d'argent.
Dans tous les cas, le déclencheur est identique : la perception d'une évolution profonde et impossible à stopper du secteur financier, qui se manifeste par la convergence de tous ses métiers, de banque du quotidien, de gestion de patrimoine, d'investissement… Elle constitue logiquement une menace existentielle pour des institutions spécialisées – et il en est de même pour celles disposant d'une couverture plus large mais isolant chaque domaine – qui s'accrochent à un modèle de relation directe avec le client.
Il faut voir dans cette prise de conscience les premières conséquences d'un processus encore en plein développement. Entamé avec l'émergence de trublions tels que RobinHood – dont l'impact sur les modèles économiques des acteurs historiques est considérable –, il se prolonge rapidement dans une phase de « plateformisation » à travers laquelle l'utilisateur peut profiter de l'ensemble des services dont il a besoin via une interface (digitale ou humaine, le cas échéant) qui le comprend.
En retenant cette perspective, il reste tout de même à s'interroger sur la validité de l'approche de Morgan Stanley : le déploiement en propre d'une solution, finalement sans avantage concurrentiel majeur, représente-t-il une réponse convaincante face aux plates-formes de demain, qui sauront assembler intelligemment des composants précisément adaptés aux attentes et au contexte de chaque individu ? Plus généralement, y a-t-il encore un sens pour une banque à vouloir bâtir elle-même une offre à 360° ?
Il faut voir dans cette prise de conscience les premières conséquences d'un processus encore en plein développement. Entamé avec l'émergence de trublions tels que RobinHood – dont l'impact sur les modèles économiques des acteurs historiques est considérable –, il se prolonge rapidement dans une phase de « plateformisation » à travers laquelle l'utilisateur peut profiter de l'ensemble des services dont il a besoin via une interface (digitale ou humaine, le cas échéant) qui le comprend.
En retenant cette perspective, il reste tout de même à s'interroger sur la validité de l'approche de Morgan Stanley : le déploiement en propre d'une solution, finalement sans avantage concurrentiel majeur, représente-t-il une réponse convaincante face aux plates-formes de demain, qui sauront assembler intelligemment des composants précisément adaptés aux attentes et au contexte de chaque individu ? Plus généralement, y a-t-il encore un sens pour une banque à vouloir bâtir elle-même une offre à 360° ?
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