D'un côté, Gartner prédit que, d'ici à 2024, 69% des tâches réalisées par les managers seront automatisées grâce à l'intelligence artificielle. De l'autre, Malakoff Humanis affirme que, à l'heure actuelle, 37% des salariés (en France ?) sont des managers. La collision des deux informations promet un choc organisationnel dans les entreprises.
Selon les analystes de Gartner, ces populations consacrent une large part de leur temps à remplir des formulaires, actualiser et transmettre des informations, suivre et valider des workflows… toutes activités qui seront bientôt prises en charge par des logiciels s'appuyant directement sur la production des salariés plus opérationnels. Naturellement, il n'est pas question d'évoquer un risque de réduction massive d'effectifs, alors on imagine, comme d'habitude, que les collaborateurs concernés changeront de rôle.
Dans une vision idéalisée de cette possible transition douce, sont ainsi évoquées des opportunités telles que l'apprentissage, la définition des objectifs ou encore la gestion de la performance. Malgré tout, il est aussi question d'une redistribution des responsabilités puisque les employés profiteront des technologies mises à leur disposition pour assumer des fonctions de management sans en avoir le titre. Soyons donc réaliste, si, comme nous le dit Malakoff Humanis, plus du tiers du personnel est directement impliqué dans la mutation, l'impact sur l'emploi sera considérable.
La rupture majeure qui se dessine, pour peu que la prédiction se confirme, est d'autant plus sérieuse et certaine que les entreprises, dont, en particulier, les grands groupes, sont déjà confrontées à un problème avec leurs managers. Les structures héritées du Taylorisme, dans lesquelles les niveaux hiérarchiques se multiplient, entraînant une explosion incontrôlée du nombre de « petits chefs », ne peuvent survivre à l'ère de l'innovation permanente, de l'agilité systématique… et de l'obsession du client.
Selon les analystes de Gartner, ces populations consacrent une large part de leur temps à remplir des formulaires, actualiser et transmettre des informations, suivre et valider des workflows… toutes activités qui seront bientôt prises en charge par des logiciels s'appuyant directement sur la production des salariés plus opérationnels. Naturellement, il n'est pas question d'évoquer un risque de réduction massive d'effectifs, alors on imagine, comme d'habitude, que les collaborateurs concernés changeront de rôle.
Dans une vision idéalisée de cette possible transition douce, sont ainsi évoquées des opportunités telles que l'apprentissage, la définition des objectifs ou encore la gestion de la performance. Malgré tout, il est aussi question d'une redistribution des responsabilités puisque les employés profiteront des technologies mises à leur disposition pour assumer des fonctions de management sans en avoir le titre. Soyons donc réaliste, si, comme nous le dit Malakoff Humanis, plus du tiers du personnel est directement impliqué dans la mutation, l'impact sur l'emploi sera considérable.
La rupture majeure qui se dessine, pour peu que la prédiction se confirme, est d'autant plus sérieuse et certaine que les entreprises, dont, en particulier, les grands groupes, sont déjà confrontées à un problème avec leurs managers. Les structures héritées du Taylorisme, dans lesquelles les niveaux hiérarchiques se multiplient, entraînant une explosion incontrôlée du nombre de « petits chefs », ne peuvent survivre à l'ère de l'innovation permanente, de l'agilité systématique… et de l'obsession du client.
Pire, le défi ne se limite pas à l'indispensable remise à plat des missions confiées aux millions de responsables en place, dont une forte proportion n'a probablement pas les compétences nécessaires pour affronter leurs nouvelles attributions. Il faudra également réinventer les modèles de promotion historiques, qui établissent, surtout en France, que la seule voie de progression dans l'échelle de l'organisation (salariale, entre autres) consiste à devenir manager. Demain, ce dogme sera une impasse.
Beaucoup de dirigeants estimeront que cette vision d'avenir est excessivement pessimiste et expliqueront que les prophéties alarmistes quant aux effet de l'intelligence artificielle sur l'univers de l'emploi ne se concrétiseront pas plus que celles qui ont été régulièrement proférées depuis les débuts de l'informatique. Qu'ils aient raison ou non, ils devraient pourtant s'interroger sur la situation existante dans leur entreprise, sur son schéma hiérarchique, sur l'évolution de ses besoins… Il ne s'agirait plus alors de vouloir faire face à une menace mais, a minima, d'imaginer comment s'adapter à son temps.
Beaucoup de dirigeants estimeront que cette vision d'avenir est excessivement pessimiste et expliqueront que les prophéties alarmistes quant aux effet de l'intelligence artificielle sur l'univers de l'emploi ne se concrétiseront pas plus que celles qui ont été régulièrement proférées depuis les débuts de l'informatique. Qu'ils aient raison ou non, ils devraient pourtant s'interroger sur la situation existante dans leur entreprise, sur son schéma hiérarchique, sur l'évolution de ses besoins… Il ne s'agirait plus alors de vouloir faire face à une menace mais, a minima, d'imaginer comment s'adapter à son temps.
Je ferais en effet plus l'exergue sur la proportion de managers que les sujets d'IA qui sont soumis à caution, ce qui est sûr c'est que les entreprises sont confrontées à un enjeu de taille qui concerne la re-définition des rôles dans des organisations moins hiérarchiques c'est un véritable enjeu de transformation organisationnelle et aussi (et surotut) culturel...
RépondreSupprimerEffectivement, là sera tout le secret de la réussite humaine et
RépondreSupprimermercantile d'une Entreprise: c'est celle qui saura allier humanité et business en totale symbiose...pas gagné...mais avec les futurs robots...pourquoi pas?