Alors que le voyage et le tourisme sont paralysés depuis plusieurs semaines et que l'ensemble de l'industrie se prépare à des lendemains de crise difficiles, Jessica Ellerm s'attarde pour Daily FinTech sur une victime collatérale de la nouvelle donne qui se dessine : la carte de crédit « co-brandée », particulièrement populaire dans le secteur.
Au cœur d'une activité aux marges extrêmement serrées, les compagnies aériennes, en particulier, ont depuis longtemps engagé des collaborations étroites, très lucratives, avec les spécialistes tels qu'American Express afin de proposer à leurs clients des cartes assorties d'avantages centrés sur leurs catalogues : billets ou nuits d'hôtels gratuits, surclassements… Ces offres figurent parmi celles qui séduisent le plus les consommateurs, même quand ils ne sont pas spécialement attirés par le crédit.
Déjà avant la pandémie, quelques nuages s'amoncelaient sur le concept. Ainsi, Jessica relate son expérience lors du placement en redressement judiciaire de Virgin Australia – un destin qui n'a probablement été que précipité par les événements – et qui l'a laissée sans aucun recours avec la carte American Express de son programme de fidélité : des « miles » qui perdent toute valeur du jour au lendemain, aucun remboursement de la cotisation annuelle, pas de possibilité de transfert vers un autre dispositif…
Ce genre de mésaventures risque de se multiplier, avec la chute prévisible de plusieurs compagnies très fragilisées. Puis, surtout, se pose la question de l'évolution des comportements des voyageurs. Selon toute vraisemblance, les détenteurs de cartes de crédit de leur transporteur préféré s'interrogent maintenant sur l'intérêt de conserver cet instrument dans leur portefeuille : les bonus qu'ils ont accumulés, et qu'ils ne peuvent plus guère faire progresser, ne leur sont d'aucune utilité aujourd'hui ni, peut-être, demain.
Entre les perspectives d'augmentation de tarifs dues à la mise en œuvre de mesure de protection, les craintes de contamination susceptibles d'affecter durablement les voyageurs réguliers d'autrefois et l'appauvrissement des millions de personnes qui viennent de perdre leur emploi, on peut en effet légitimement imaginer que le nombre d'adeptes de ces cartes aura toutes les raisons de chuter à brève échéance. Ce sera un choc non seulement pour les entreprises qui les distribuent mais aussi pour leur principe même et pour les établissements qui en vivent, dont American Express.
Au cœur d'une activité aux marges extrêmement serrées, les compagnies aériennes, en particulier, ont depuis longtemps engagé des collaborations étroites, très lucratives, avec les spécialistes tels qu'American Express afin de proposer à leurs clients des cartes assorties d'avantages centrés sur leurs catalogues : billets ou nuits d'hôtels gratuits, surclassements… Ces offres figurent parmi celles qui séduisent le plus les consommateurs, même quand ils ne sont pas spécialement attirés par le crédit.
Déjà avant la pandémie, quelques nuages s'amoncelaient sur le concept. Ainsi, Jessica relate son expérience lors du placement en redressement judiciaire de Virgin Australia – un destin qui n'a probablement été que précipité par les événements – et qui l'a laissée sans aucun recours avec la carte American Express de son programme de fidélité : des « miles » qui perdent toute valeur du jour au lendemain, aucun remboursement de la cotisation annuelle, pas de possibilité de transfert vers un autre dispositif…
Ce genre de mésaventures risque de se multiplier, avec la chute prévisible de plusieurs compagnies très fragilisées. Puis, surtout, se pose la question de l'évolution des comportements des voyageurs. Selon toute vraisemblance, les détenteurs de cartes de crédit de leur transporteur préféré s'interrogent maintenant sur l'intérêt de conserver cet instrument dans leur portefeuille : les bonus qu'ils ont accumulés, et qu'ils ne peuvent plus guère faire progresser, ne leur sont d'aucune utilité aujourd'hui ni, peut-être, demain.
Entre les perspectives d'augmentation de tarifs dues à la mise en œuvre de mesure de protection, les craintes de contamination susceptibles d'affecter durablement les voyageurs réguliers d'autrefois et l'appauvrissement des millions de personnes qui viennent de perdre leur emploi, on peut en effet légitimement imaginer que le nombre d'adeptes de ces cartes aura toutes les raisons de chuter à brève échéance. Ce sera un choc non seulement pour les entreprises qui les distribuent mais aussi pour leur principe même et pour les établissements qui en vivent, dont American Express.
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