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C'est pas mon idée !

samedi 23 mai 2020

BPCE rassemble le secteur financier sur les API

BPCE
Tandis que, dans la plupart des institutions financières, le concept de banque ouverte (« open banking ») ne parvient pas à dépasser son stade élémentaire, tel qu'il est inscrit dans la DSP2, le groupe BPCE lance une initiative de place destinée à mettre en commun les expériences et faire progresser l'ensemble du secteur.

Depuis plusieurs années, toutes les banques de l'hexagone – et, probablement, du monde entier – ont entamé des réflexions sur l'« APIfication » de leurs métiers, ses enjeux et ses défis, ses contraintes et ses implications… et ses opportunités, avec une préférence pour celles qui revêtent un aspect commercial. Pourtant, en dépit de tous les efforts déployés, les réalisations concrètes restent excessivement rares, au-delà de l'accès aux données de comptes et à l'initiation de paiement imposés par la réglementation européenne.

Dans ce contexte d'immobilisme, le « Collectif API Thinking » rassemble les établissements les plus importants – outre BPCE, BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Mutuel Arkéa, Crédit Mutuel CIC, HSBC, ING, La Banque Postale, Société Générale… – ainsi qu'un assureur – MAIF – dans le but de structurer et accélérer un mouvement que tous pressentent critique pour l'avenir de l'industrie mais qui représente une telle révolution qu'il est extrêmement complexe à appréhender et à mettre en marche.

À ce stade, le principe semble être celui d'un club de rencontre et d'échanges, dont l'objectif consiste essentiellement à permettre aux différents participants de partager les leçons à retenir de leurs projets, leurs bonnes pratiques, leurs idées…, tout ce qui peut aider à faire progresser globalement la compréhension et l'adoption des API dans les banques françaises. Immédiatement, on prend conscience de la limite de l'exercice à la bonne volonté des membres et aux frontières de l'avantage concurrentiel.

Lancement du Collectif API Thinking

Certes, l'origine des adhérents, principalement issus des directions informatiques ou « digitales » de leurs entreprises respectives, laisse entrevoir une focalisation d'abord sur les considérations techniques, qui devrait faciliter la transparence des contributions et des discussions. Cependant, dans ce cas, se pose une question de priorité : est-ce vraiment sur ce plan que les freins sont les plus marqués dans le développement de l'économie d'API ? Ou bien la vision « métier » devrait-elle primer ?

D'une manière générale, les usages doivent évidemment être identifiés et formalisés avant de se pencher sur les solutions et, dans le domaine des API, ils constituent bien, aujourd'hui, le point de blocage. Mais comme il est illusoire d'imaginer une collaboration entre pairs sur les applications, il peut tout de même exister un rôle utile à remplir pour le collectif : en partant de l'hypothèse que toute la banque sera un jour exposée sous forme de services, il est nécessaire de mettre en place les modalités de cette généralisation, en termes d'outillage, de méthodologie, de standards (sectoriels)…

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