En 2016, BBVA lançait un vaste programme de formation et de sensibilisation « digitale » à l'adresse de ses collaborateurs. Quatre ans et un million d'heures de cours dispensées plus tard, la maturité atteinte permet à la banque de le partager avec une entreprise extérieure, Mahou San Miguel, premier producteur de bière espagnol.
Conçu initialement pour les départements d'ingénierie ou proches des technologies, le « Projet Ninja » se fixait dès l'origine deux objectifs complémentaires : l'un, relativement classique, de découverte et d'apprentissage de disciplines émergentes – autant informatiques, telles que la cybersécurité, l'intelligence artificielle, la blockchain, la donnée…, que méthodologiques, avec les concepts d'agilité, d'expérience utilisateur… – et l'autre, beaucoup plus important, d'instiller une nouvelle culture dans le groupe.
Le secret de cette combinaison réside dans la composition hybride du dispositif. Il comprend ainsi, d'un côté, un volet directement éducatif, focalisé sur l'acquisition et le maintien à niveau de compétences techniques. Celui-ci repose notamment sur l'accès à des MOOC reconnus, assortis de qualifications et de diplômes officiels, ainsi qu'à des contenus, conférences, ateliers… et même des hackathons (pour la mise en pratique), concoctés avec des partenaires de haute volée (Amazon, Google, RedHat…).
Sur son deuxième volet, la banque cherche également à encourager les démarches autonomes d'apprentissage et de développement personnel. Les participants sont donc invités à partager leurs trouvailles, à contribuer à des activités diverses et à diffuser leurs résultats sur les thématiques qui les intéressent – surtout hors de leur périmètre d'expertise – et qui ne correspondent pas nécessairement à leur poste actuel. D'ailleurs, un bénéfice périphérique du « Projet Ninja » est de faciliter la détection de talents.
Conçu initialement pour les départements d'ingénierie ou proches des technologies, le « Projet Ninja » se fixait dès l'origine deux objectifs complémentaires : l'un, relativement classique, de découverte et d'apprentissage de disciplines émergentes – autant informatiques, telles que la cybersécurité, l'intelligence artificielle, la blockchain, la donnée…, que méthodologiques, avec les concepts d'agilité, d'expérience utilisateur… – et l'autre, beaucoup plus important, d'instiller une nouvelle culture dans le groupe.
Le secret de cette combinaison réside dans la composition hybride du dispositif. Il comprend ainsi, d'un côté, un volet directement éducatif, focalisé sur l'acquisition et le maintien à niveau de compétences techniques. Celui-ci repose notamment sur l'accès à des MOOC reconnus, assortis de qualifications et de diplômes officiels, ainsi qu'à des contenus, conférences, ateliers… et même des hackathons (pour la mise en pratique), concoctés avec des partenaires de haute volée (Amazon, Google, RedHat…).
Sur son deuxième volet, la banque cherche également à encourager les démarches autonomes d'apprentissage et de développement personnel. Les participants sont donc invités à partager leurs trouvailles, à contribuer à des activités diverses et à diffuser leurs résultats sur les thématiques qui les intéressent – surtout hors de leur périmètre d'expertise – et qui ne correspondent pas nécessairement à leur poste actuel. D'ailleurs, un bénéfice périphérique du « Projet Ninja » est de faciliter la détection de talents.
Début 2020, BBVA révélait que près de 9 000 de ses employés, provenant des 7 pays où l'initiative était déployée, avaient suivi 19 000 cours en ligne et obtenu 3 500 certifications, pris part à un millier de conversations et 740 ateliers, publié 420 articles scientifiques et apporté plus de 1 300 contributions à des logiciels libres. Pourtant, seulement 10 d'entre eux avaient conquis la « ceinture noire » signalant la réussite complète dans le modèle de ludification intégré. Il reste presque toujours matière à s'améliorer !
Forte de son succès, la banque a d'abord décidé d'étendre sa portée en interne, en commençant par les divisions fréquemment en contact avec l'informatique, en particulier celles qui œuvrent sur le développement de produits, avec leurs spécialistes en marketing, en design… Et il ne s'agit pas seulement d'acculturer ces personnes à l'ère « digitale » : elles sont également incitées à s'imprégner concrètement des technologies, avec des introductions à la programmation, l'analyse de données…
Enfin, dans une forme de consécration de ses efforts, BBVA vient donc d'entamer une collaboration avec Mahou San Miguel, afin de proposer à 300 salariés de la brasserie impliqués dans sa transformation « digitale » une déclinaison du « Projet Ninja » ajustée selon leurs besoins spécifiques (par exemple à travers un focus important sur l'internet des objets). Le groupe espagnol offre ici une nouvelle illustration de son avance par rapport au reste du secteur, mais démontre aussi sa conscience du chemin qu'il lui reste à parcourir, en évoquant les leçons à tirer de cette expérience partagée…
Forte de son succès, la banque a d'abord décidé d'étendre sa portée en interne, en commençant par les divisions fréquemment en contact avec l'informatique, en particulier celles qui œuvrent sur le développement de produits, avec leurs spécialistes en marketing, en design… Et il ne s'agit pas seulement d'acculturer ces personnes à l'ère « digitale » : elles sont également incitées à s'imprégner concrètement des technologies, avec des introductions à la programmation, l'analyse de données…
Enfin, dans une forme de consécration de ses efforts, BBVA vient donc d'entamer une collaboration avec Mahou San Miguel, afin de proposer à 300 salariés de la brasserie impliqués dans sa transformation « digitale » une déclinaison du « Projet Ninja » ajustée selon leurs besoins spécifiques (par exemple à travers un focus important sur l'internet des objets). Le groupe espagnol offre ici une nouvelle illustration de son avance par rapport au reste du secteur, mais démontre aussi sa conscience du chemin qu'il lui reste à parcourir, en évoquant les leçons à tirer de cette expérience partagée…
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