Je salue aujourd'hui le départ d'Anne Boden, sa fondatrice, de son poste de directrice générale en m'attardant une fois encore sur une de ces fonctions anodines mais tellement utiles – notamment pour le bien-être financier de ses utilisateurs – dont Starling Bank a le secret quasiment depuis ses débuts. Au menu du jour, la répartition des rentrées d'argent.
Le problème générique est désormais bien connu : afin de convaincre les consommateurs d'adopter les bonnes pratiques d'une gestion saine de leur budget, il faut éliminer les barrières qui se dressent sur leur route. Une des premières règles à respecter étant de planifier l'usage des gains dès leur arrivée, de manière à réduire le risque de succomber à des tentations ultérieures, Starling a déjà mis en place les fondations permettant de matérialiser ces décisions. Mais il restait des frictions à leur mise en œuvre.
En effet, pouvoir distribuer son salaire, dès son encaissement, entre la réserve pour les dépenses essentielles, la cagnotte pour les factures récurrentes, l'approvisionnement du fonds d'urgence, les tirelires (« spaces » dans le jargon de la jeune pousse) pour les projets d'avenir… n'est pas une sinécure lorsqu'il faut exécuter autant d'opérations que de compartiments prévus. Il est certes possible d'enregistrer des transferts automatiques mais ils peuvent s'avérer trop rigides et ne sont pas adaptés à toutes les situations.
La solution imaginée par Starling est aussi simple qu'élégante : une nouvelle option, accessible depuis l'historique de transactions de son logiciel, autorise, en un seul mouvement, en montant brut ou en pourcentage, sans aucune restriction (pas de minimum ni de maximum, la seule obligation est de maintenir un solde positif), le partage de toute somme créditée sur le compte courant (sous trois jours) entre tous les autres comptes détenus (d'épargne, notamment) et les différents « espaces » existants.
Naturellement, le dispositif peut répondre aux exigences académiques de gestion des finances personnelles, à travers, par exemple, la règle des 50-30-20 (50% des revenus pour les achats essentiels, 30% pour le superflu et 20% pour combler les dettes et épargner). Mais d'autres cas d'usage sont envisageables, tels qu'un virement vers un compte joint pour les frais communs, le versement de son argent de poche à un enfant, le blocage des taxes dues sur les émoluments d'un travailleur indépendant… En fait, chaque individu peut imaginer comment l'exploiter pour ses propre besoins.
Je ne sais combien de fois j'ai pu écrire ce même commentaire sur une innovation de Starling Bank, à savoir son inépuisable capacité à concevoir et implémenter des petits riens destinés à optimiser l'expérience de ses clients, non seulement dans leurs transactions mais également dans leur vie financière en général. Or c'est évidemment cette accumulation de détails anecdotiques mais indispensables et cette recherche sans relâche des obstacles à éradiquer (et des meilleurs moyens d'y parvenir) qui font de Starling la (néo-)banque la plus performante et la plus appréciée du moment.
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