Tandis que leurs consœurs européennes persistent à ignorer l'opportunité, les banques américaines sont de plus en plus nombreuses à se rallier à la cause du bien-être financier, à travers des initiatives correspondant aux préoccupations du moment chez leurs clients, qui plus est. PNC Bank nous en donne le dernier exemple en date.
Il y eut surtout la crise sanitaire et ses conséquences sur les interactions des consommateurs avec leur banque. Plus récemment, la hausse vertigineuse de l'inflation est passée au premier plan et la dette étudiante, avec son impact, parfois dramatique, touchant la moitié des 22 à 44 ans selon une étude fédérale, ressurgit comme dans chaque période difficile. Au fil de ces événements, plusieurs banques prennent progressivement conscience de l'intérêt d'accompagner leurs clients concernés.
Naturellement, la réactivité est essentielle dans ces tentatives d'apporter des solutions à des problèmes largement conjoncturels. Pour cette raison, les établissements recourent généralement (pas toujours avec succès, malheureusement) à des collaborations avec des jeunes pousses agiles, déjà positionnées sur la thématique retenue. PNC ne déroge pas à la règle, qui fait appel à la plate-forme du spécialiste Candidly afin d'offrir une assistance à ceux qui se débattent avec le remboursement de leur(s) prêt(s) étudiant.
Les services proposés couvrent les 4 grands piliers de la maîtrise de l'endettement : la planification, destinée à définir une feuille de route réaliste à long terme en vue de le résorber, le (re)financement, grâce à une place de marché multi-fournisseurs permettant de comparer les conditions, les paiements, avec un guidage personnalisé (y compris pour la recherche des programmes d'effacement pur et simple) et la reconstruction, pour préparer l'avenir en réorientant une partie des économies réalisées vers l'épargne.
Ce dernier volet pointe évidemment vers ce qui motive fondamentalement la démarche de la banque. Il n'est pas question de philanthropie, même si son influence, en termes d'image de marque, n'est probablement pas sous-estimée, mais de faire en sorte que les individus qui se trouvent dans une situation délicate reprennent le contrôle sur un des facteurs majeurs de leurs dérives budgétaires et puissent revenir sur le chemin de la constitution d'un patrimoine… où la banque espère capter des revenus additionnels.
Nonobstant la qualité de l'implémentation et, donc, l'efficacité du dispositif déployé, voilà une idée qui rend aux clients un peu de sérénité avec leur argent (et restaure de la sorte leur confiance), qui porte une indéniable utilité sociale et qui, potentiellement, devrait contribuer à développer les ventes de PNC. Ces bénéfices sont nettement supérieurs à ceux de la plupart des approches de « beyond banking », tellement à la mode aujourd'hui. N'est-il pas infiniment plus logique de commencer par là – et consolider le rôle premier de la banque – avant d'essayer de s'aventurer sur des territoires étrangers ?
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