À l'occasion d'une ronde d'investissement d'Eyst, Generali révèle sa collaboration avec la jeune pousse hexagonale. Dans certaines circonstances, elle propose ainsi à ses assurés une solution prépayée qui leur offre non seulement une indemnisation instantanée, sans avance de fonds, mais aussi quelques avantages supplémentaires.
Grâce à un partenariat avec l'émetteur de moyens de paiement spécialisés Edenred, la startup permet aux compagnies de fournir une carte virtuelle à leurs clients dès que leur déclaration de sinistre ou leur demande de remboursement a été validée. Compatible avec Google Pay et Apple Pay, elle est transmise par SMS et est prête à activer d'un geste. Afin d'éviter les abus, elle présente la particularité de n'être acceptée que pour les catégories de commerçants pour lesquelles elle est configurée.
Le produit s'adapte à divers cas d'usage, parmi lesquels Eyst et Generali suggèrent entre autres, dans le registre de la santé, la prise en charge des consultations de médecine douce ou, dans le domaine de l'habitation, le recours à un serrurier lors d'une perte de clés. Des scénarios sont également envisagés dans le secteur de la mobilité. À chacun correspondent un montant forfaitaire contractuel et ses propres restrictions de bénéficiaire (praticien ou artisan dûment identifié, dans les exemples précédents).
Si cette approche de limitation par classe professionnelle de l'utilisation des cartes distribuées peut susciter quelques doutes, légitimes, notamment en raison d'une gestion approximative de ces informations dans l'industrie financière, Eyst répond avec un accès aux données des transactions exécutées en temps réel, qui procure aux assureurs à la fois une visibilité inégalée sur les pratiques réelles de leurs clients et une capacité de contrôle extrêmement utile pour lutter efficacement contre la fraude.
Non contente de ces bénéfices, Generali a travaillé directement avec les équipes de la jeune pousse en vue d'ajouter un bonus à sa version du dispositif, sous la forme de « cashback », c'est-à-dire la restitution d'une partie des dépenses réalisées (dans des conditions non précisées). J'imagine que cette extension, qui sera intégrée dans l'offre standard d'Eyst, est conçue pour encourager les personnes réticentes à adopter un système susceptible de les inquiéter par sa nouveauté ou par ses limitations.
En synthèse, il ne faut pas s'y tromper : malgré le discours qui vante son intérêt (certes réel) pour les consommateurs, ce genre de solution de dédommagement fondée sur les technologies modernes autorise avant tout une bien meilleure maîtrise de leur gestion des indemnisations pour les compagnies, grâce à la transparence des plates-formes de paiement électronique et aux capacités de pilotage qu'elles comportent aujourd'hui.



Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)