Entre la transformation de son support historique en plastique et la désaffection des américains pour la version de la carte dévolue au crédit, Mastercard explore activement les nouvelles opportunités que lui offrent les technologies modernes : grâce à un partenariat avec LoanPro, elle s'apprête à lancer une option pour le prêt classique.
En dehors des cas de financement d'un achat spécifique, le crédit à la consommation non affecté est généralement déboursé via un transfert vers le compte bancaire de l'emprunteur… qui présente quelques inconvénients notables, entre autres de réactivité (quand les virements instantanés ne sont pas systématiques) ou d'exclusion (pour les personnes non bancarisées, nombreuses en Amérique du Nord). Aujourd'hui, les téléphone mobiles autorisent une expérience plus fluide et plus universelle.
La solution introduite par Mastercard consiste donc à fournir au client une carte virtuelle dès le crédit accordé – une déclinaison avec une carte physique est également possible… sans garantir la même instantanéité. Il lui suffit ensuite de l'enregistrer dans son porte-monnaie Google Wallet ou Apple Pay. En un tournemain, il peut alors régler ses achats dans tous les commerces affiliés. Le résultat est presque identique à une carte de crédit… avec un remboursement par échéances fixes, plus facile à maîtriser.
En arrière-plan, LoanPro mettra à la disposition des établissements de crédit intéressés sa plate-forme de distribution de prêts par API, qui leur procure un maximum de flexibilité en vue de l'intégrer à leurs propres services, en proposant un parcours utilisateur optimisé à leur clientèle. Ils peuvent de la sorte déployer facilement un produit attractif auprès du grand public et des entrepreneurs – les deux cibles principales visées –, en ligne avec leurs attentes à l'ère « digitale ». Ils bénéficieront même de la faculté d'enrichir l'expérience, par exemple à travers des programmes de fidélité dédiés.
L'initiative permet naturellement à Mastercard de prolonger la pertinence de son métier dans un monde qui non seulement voit les instruments de paiement se diversifier – avec, en particulier, une menace de plus en plus précise sur son réseau – mais combine aussi désormais fréquemment de manière transparente le paiement avec une forme ou une autre de financement (notamment via les facilités de fractionnement). Et ces arguments résonnent certainement tout autant chez les décideurs des pourvoyeurs de crédit…



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