Les jeux sérieux ("serious games") ont actuellement le vent en poupe, essentiellement dans le domaine de l'auto-formation, pour lequel l'introduction d'une dimension ludique est un facteur décisif d'adoption et d'implication des "élèves". Cette approche peut également être utile pour d'autres activités, comme l'illustre l'expérience de Microsoft.
Le test des logiciels chez le géant de Redmond est une phase critique de son activité, de laquelle dépend pour une large part le succès ou l'échec de ses produits. Suivant une démarche assez classique, une première série de tests est réalisée par des équipes dédiées, puis les nouvelles applications sont déployées en interne, pour une validation en conditions réelles. Pour les collaborateurs qui servent ainsi de cobayes, l'arrivée d'un logiciel non finalisé est, au mieux, une occasion de profiter de nouvelles fonctions mais peu d'entre eux sont enclins à s'impliquer réellement dans les tests et la recherche des anomalies (activité plutôt rébarbative, a priori). C'est pour développer leur motivation que certains chefs de projet transforment l'expérience en un jeu.
Il n'est pas question ici de simples concours de recherche de bugs mais de véritables jeux, conçus et développés autour de l'application à tester, dont la logique est soigneusement étudiée pour en maximiser l'attrait, de même que les récompenses associées. Microsoft a déjà utilisé cette technique en 5 occasions depuis 2006 et son plus grand succès a été un jeu permettant de valider les traductions de l'interface de Windows 7, qui a attiré 4500 participants.
Il est étonnant que Microsoft n'ait pas étendu son expérience aux phases ultérieures de beta-test (diffusion du logiciel auprès de clients réels, sélectionnés ou non). En effet, bien souvent, les utilisateurs qui installent une version beta sont plus attirés par la nouveauté que par la détection et la remontée des anomalies. L'ajout d'une composante ludique pourrait certainement être au moins aussi profitable que pour les tests internes.
Les jeux sérieux n'ont pas encore montré tout leur potentiel et il reste de multiples domaines où ils pourraient être mis à profit. Google nous offre d'ailleurs un autre exemple avec son "Image Labeler", dans lequel les internautes étiquettent, par équipe de deux et en un temps limité, une série d'images qui leur est soumise, pour enrichir les métadonnées du moteur de recherche...
Référence : blog de TJ Keitt (Forrester)
Note : merci d'éviter les commentaires "faciles" sur la qualité du logiciel selon Microsoft ;-)
Le test des logiciels chez le géant de Redmond est une phase critique de son activité, de laquelle dépend pour une large part le succès ou l'échec de ses produits. Suivant une démarche assez classique, une première série de tests est réalisée par des équipes dédiées, puis les nouvelles applications sont déployées en interne, pour une validation en conditions réelles. Pour les collaborateurs qui servent ainsi de cobayes, l'arrivée d'un logiciel non finalisé est, au mieux, une occasion de profiter de nouvelles fonctions mais peu d'entre eux sont enclins à s'impliquer réellement dans les tests et la recherche des anomalies (activité plutôt rébarbative, a priori). C'est pour développer leur motivation que certains chefs de projet transforment l'expérience en un jeu.
Il n'est pas question ici de simples concours de recherche de bugs mais de véritables jeux, conçus et développés autour de l'application à tester, dont la logique est soigneusement étudiée pour en maximiser l'attrait, de même que les récompenses associées. Microsoft a déjà utilisé cette technique en 5 occasions depuis 2006 et son plus grand succès a été un jeu permettant de valider les traductions de l'interface de Windows 7, qui a attiré 4500 participants.
Il est étonnant que Microsoft n'ait pas étendu son expérience aux phases ultérieures de beta-test (diffusion du logiciel auprès de clients réels, sélectionnés ou non). En effet, bien souvent, les utilisateurs qui installent une version beta sont plus attirés par la nouveauté que par la détection et la remontée des anomalies. L'ajout d'une composante ludique pourrait certainement être au moins aussi profitable que pour les tests internes.
Les jeux sérieux n'ont pas encore montré tout leur potentiel et il reste de multiples domaines où ils pourraient être mis à profit. Google nous offre d'ailleurs un autre exemple avec son "Image Labeler", dans lequel les internautes étiquettent, par équipe de deux et en un temps limité, une série d'images qui leur est soumise, pour enrichir les métadonnées du moteur de recherche...
Référence : blog de TJ Keitt (Forrester)
Note : merci d'éviter les commentaires "faciles" sur la qualité du logiciel selon Microsoft ;-)
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