ComputerWorld présente un article à propos de la stratégie mobile d'ING Direct (USA), donnant également un aperçu inédit des "dessous" des applications pour smartphones de la banque.
Rudy Wolfs, DSI d'ING Direct, pense que d'ici 5 ans, la majorité des consommateurs ne possèdera plus de PC, utilisant celui de leur travail en cas de nécessité, et comptera surtout sur des appareils mobiles versatiles pour tous les besoins courants d'interactions en ligne. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que la banque prenne très au sérieux sa stratégie mobile !
Les récents succès de ses applications (300 000 téléchargements pour 7,5 millions de clients) poussent ING Direct à réaffirmer sa volonté de ne pas développer de réseau d'agences, et profiter de son modèle en ligne (avec tout de même un réseau très étendu de guichets automatiques) et de ses faibles coûts de structure pour proposer des taux avantageux et offrir des services à petits prix.
Les applications développées par la banque sont à la hauteur de ses ambitions. Disponibles pour iPhone, BlackBerry et, plus récemment, Android, elles donnent non seulement un accès aux fonctions bancaires classiques (consultation des soldes et des opérations, paiement de factures, virements...) mais intègrent également les applications "sociales" d'ING Direct, de manière ludique, avec "Flip for Fun" qui permet d'accéder directement aux pages Facebook et Twitter de la banque ainsi qu'à son blog "We, the Savers Blog" en "renversant" le téléphone. Une application distincte, ING ShareBuilder, offre en outre tous les outils nécessaires pour investir et gérer un portefeuille de valeurs.
Sans donner plus de détails, Rudy Wolfs révèle que le coût de ces applications s'élève à plusieurs millions de dollars, dont une bonne part a certainement été réservée à la conception, qui s'est étalée sur plus d'un an alors que le développement proprement dit n'a duré que 4 mois.
ING Direct a retenu Antenna Mobility Platform, d'Antenna Software, pour bâtir sa stratégie. Cette plate-forme offre une compatibilité étendue avec de multiples systèmes mobiles, via des applications natives (Android, iPhone, BlackBerry...) ou web, facilitant le déploiement des mêmes fonctions sur les différents téléphones du marché. Grâce à ses composantes "serveurs" dédiées (en mode SaaS, "Software as a Service"), l'infrastructure d'Antenna assure la robustesse de l'architecture face à une charge parfois difficile à prédire et que les systèmes internes des banques ne sont pas toujours capables de supporter aisément.
En conclusion, je m'étonnerai tout de même des coûts de mise en oeuvre évoqués (même approximatifs), dont il nous est assuré que l'investissement dans la plate-forme d'Antenna n'est qu'une toute petite partie. Ils tendent à relativiser fortement l'intérêt des solutions de développement mobile "universel", d'autant plus quand on réalise que la version Android de l'application d'ING Direct n'a été publiée que 4 mois après la version iPhone... Les promesses de développement rapide, économique et portable semblent un peu exagérées !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)