Entre les établissements de crédit traditionnels et les sites de financement en P2P (« pair à pair »), Kabbage a lancé en 2010 un service plutôt original d'avance de trésorerie pour les commerçants en ligne. La dernière annonce en date de la startup nous fournit une occasion idéale pour une présentation (courte mais) complète.
L'offre de Kabbage est très ciblée puisqu'elle ne s'adresse qu'aux e-marchands disposant d'une présence sur les grandes places de marché de l'internet (eBay, Amazon ou Yahoo!). La raison de ce choix est très simple : lors d'une demande de prêt, le commerçant fournit son identifiant sur ces sites, ce qui permet à la société d'analyser automatiquement les données disponibles pour établir sa « fiabilité » financière.
Ainsi, plutôt que de faire remplir de longs formulaires afin d'établir (après un long délai) un « score de crédit » plus ou moins pertinent, les algorithmes de Kabbage évaluent immédiatement l'historique des ventes, les volumes de transaction, les avis des acheteurs et autres informations accessibles sur les plates-formes de e-commerce et peuvent rendre leur verdict en quelques secondes.
Au total, en moins de dix minutes, le marchand soumet sa demande, obtient une réponse avec le montant maximal de l'avance qui peut lui être accordée (jusqu'à 20 000 USD, pour les plus fidèles) et reçoit les fonds (via PayPal).
La nouveauté [PDF] introduite la semaine dernière ajoute l'analyse des profils sur les réseaux sociaux pour compléter l'évaluation automatique. Le commerçant peut lier ses comptes sur Facebook et sur Twitter à son compte Kabbage et, en fonction du niveau d'engagement mesuré sur ceux-ci (nombre d'amis et abonnés, volume d'activité et d'échanges…), le montant maximal de crédit disponible pourra être augmenté.
Pour des entrepreneurs qui n'inspirent pas naturellement confiance aux banques, l'accès à Kabbage est une chance, pour laquelle ils sont prêts à payer des frais importants (de 10 à 18% pour 6 mois). Selon un article de BusinessWeek, la société n'a encore jamais enregistré de défaut (elle signale tout de même quelques retards de paiement), ce qui semble démontrer la validité de son modèle, bien qu'elle n'ait pour l'instant que 4 000 clients.
L'idée fondatrice de Kabbage, maintenant protégée par un brevet aux Etats-Unis, est une excellente illustration des opportunités qu'offrent les données disponibles sur Internet et les outils analytiques. Loin des tentatives d'utilisation de technologies encore approximatives d'analyse de sentiment, il s'agit ici d'exploiter des informations quantitatives et qualitatives, objectives et difficiles à « maquiller » (les places de marché y veillent). Avec des algorithmes de bonne qualité, les avantages sont multiples : l'analyse d'une demande d'avance est (généralement) plus exacte, elle est infiniment plus rapide et elle est entièrement automatique.
Les banques auraient certainement les moyens (et de bonnes raisons) d'appliquer des recettes similaires à leurs pratiques actuelles…
L'offre de Kabbage est très ciblée puisqu'elle ne s'adresse qu'aux e-marchands disposant d'une présence sur les grandes places de marché de l'internet (eBay, Amazon ou Yahoo!). La raison de ce choix est très simple : lors d'une demande de prêt, le commerçant fournit son identifiant sur ces sites, ce qui permet à la société d'analyser automatiquement les données disponibles pour établir sa « fiabilité » financière.
Ainsi, plutôt que de faire remplir de longs formulaires afin d'établir (après un long délai) un « score de crédit » plus ou moins pertinent, les algorithmes de Kabbage évaluent immédiatement l'historique des ventes, les volumes de transaction, les avis des acheteurs et autres informations accessibles sur les plates-formes de e-commerce et peuvent rendre leur verdict en quelques secondes.
Au total, en moins de dix minutes, le marchand soumet sa demande, obtient une réponse avec le montant maximal de l'avance qui peut lui être accordée (jusqu'à 20 000 USD, pour les plus fidèles) et reçoit les fonds (via PayPal).
La nouveauté [PDF] introduite la semaine dernière ajoute l'analyse des profils sur les réseaux sociaux pour compléter l'évaluation automatique. Le commerçant peut lier ses comptes sur Facebook et sur Twitter à son compte Kabbage et, en fonction du niveau d'engagement mesuré sur ceux-ci (nombre d'amis et abonnés, volume d'activité et d'échanges…), le montant maximal de crédit disponible pourra être augmenté.
Pour des entrepreneurs qui n'inspirent pas naturellement confiance aux banques, l'accès à Kabbage est une chance, pour laquelle ils sont prêts à payer des frais importants (de 10 à 18% pour 6 mois). Selon un article de BusinessWeek, la société n'a encore jamais enregistré de défaut (elle signale tout de même quelques retards de paiement), ce qui semble démontrer la validité de son modèle, bien qu'elle n'ait pour l'instant que 4 000 clients.
L'idée fondatrice de Kabbage, maintenant protégée par un brevet aux Etats-Unis, est une excellente illustration des opportunités qu'offrent les données disponibles sur Internet et les outils analytiques. Loin des tentatives d'utilisation de technologies encore approximatives d'analyse de sentiment, il s'agit ici d'exploiter des informations quantitatives et qualitatives, objectives et difficiles à « maquiller » (les places de marché y veillent). Avec des algorithmes de bonne qualité, les avantages sont multiples : l'analyse d'une demande d'avance est (généralement) plus exacte, elle est infiniment plus rapide et elle est entièrement automatique.
Les banques auraient certainement les moyens (et de bonnes raisons) d'appliquer des recettes similaires à leurs pratiques actuelles…
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