Par rapport à certains concurrents (Lemon, pour n'en citer qu'un), le service que propose OneReceipt est plutôt basique : il permet de capturer les reçus d'achats, soit directement au format électronique, soit par photographie du ticket imprimé. Une fois transférés, ils sont analysés et chaque article est alors enregistré séparément et peut être retrouvé à tout moment. Et c'est tout !
Mais, à défaut de graphiques de suivi des dépenses et autres outils de gestion de budget, la startup vient tout de même d'introduire une nouvelle option résolument originale, qui va intégrer l'accès aux reçus depuis des services de banque en ligne.
Pour ce faire, l'utilisateur n'aura qu'à installer une extension pour Chrome (le seul navigateur supporté pour l'instant). Dès lors, chaque fois qu'il se connectera sur un des sites reconnus (actuellement American Express, CitiCards, Bank of America ou encore le service de PFM Mint.com), les transactions identifiées comme correspondant aux tickets enregistrés sur OneReceipt sont enrichies d'une icône noire permettant de consulter le détail de la dépense, sans quitter la page.
Telle quelle, cette nouveauté ne va pas rendre le service de OneReceipt beaucoup plus attirant et ce n'est que parce que beaucoup d'américains conservent leurs reçus pour des raisons fiscales qu'il peut espérer convaincre les utilisateurs outre-Atlantique. Mais ne nous arrêtons pas à la "surface" et explorons le potentiel des idées qui sont mise en œuvre ici...
Tout d'abord, dans le domaine de la gestion de finances personnalles (PFM), la première application de la technologie consisterait à affiner la catégorisation des opérations, de manière à présenter une vue beaucoup plus précise du budget. Car, aujourd'hui, les outils de PFM vont, par exemple, ranger un achat par carte bancaire en grande surface dans une seule rubrique "alimentation", alors qu'il comprend peut-être aussi des articles de loisir. L'analyse des tickets de caisse, en supposant qu'elle soit suffisamment élaborée, pourrait résoudre ces approximations.
La deuxième piste à explorer, bien plus "dérangeante", est inspirée par deux caractéristiques de OneReceipt : d'une part, l'implémentation sous forme d'extension de navigateur et, d'autre part, le modèle économique de la startup, basé sur la distribution de promotions ciblées en fonction des dépenses enregistrées.
Vous rappelez-vous de Cardlytics ? Une startup proposant aux banques d'intégrer des offres promotionnelles personnalisées dans les relevés en ligne... Et imaginez maintenant qu'au lieu de chercher à conclure des partenariats avec les banques, elle (ou une autre) lance sa propre extension pour Chrome, offrant le même service : la fonction que la plupart des banques refusent obstinément est alors implémentée malgré tout et elles en voient les bénéfices leur échapper...
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