Les annonces autour des paiements sur mobile se succèdent toujours à un rythme effréné dans le monde entier mais aujourd'hui l'actualité est française, avec la première présentation officielle de S-money, la solution du Groupe BPCE. Grâce à une combinaison de recettes classiques et de quelques idées plus originales, enrobée d'une démarche de co-innovation, le nouvel entrant se positionne d'emblée parmi les meilleurs
Les origines de S-money fournissent déjà les premiers indices de ses ambitions. L'approche de BPCE se situe en effet à l'opposé des "traditions" du monde bancaire. D'abord, le service est conçu avant tout (voire uniquement) pour mobile, afin de répondre aux "révolutions" en cours, dans les technologies comme dans les "styles de vie". Ensuite, ses responsables sont résolument conscients qu'ils doivent impérativement créer de nouveaux usages car les moyens de paiement dont nous disposons aujourd'hui sont largement ancrés dans nos habitudes et n'ont aucune raison objective d'être remis en question.
Première conséquence directe de cette perception du sujet, S-money va cibler une multitude de cas d'utilisation, puisqu'il n'est pas possible a priori, dans un contexte d'innovation, de connaître ceux qui séduiront les utilisateurs. Et, pour converger rapidement vers les solutions qui rencontreront le succès, BPCE mise également sur l'agilité. Celle-ci se traduit concrètement, par exemple à travers la constitution d'une filiale dédiée, fonctionnant en mode startup, ou encore, à un niveau plus technique, par sa méthodologie projet ("Scrum"), qui favorise les évolutions rapides (et en phase avec les besoins exprimés).
En l'état actuel (sur une version beta interne), les services proposés sont déjà d'une grande richesse. Pour commencer, classiquement, les utilisateurs créent un compte de monnaie électronique (notons au passage que la société a obtenu officiellement un statut d'établissement de monnaie électronique), qu'ils peuvent alimenter par carte bancaire. A partir de là, les particuliers ont à leur disposition des fonctions de paiement P2P (de "pair à pair"), de demande de remboursement, de partage de frais entre amis... Pour les mobinautes non inscrits qui recevront des fonds de leurs proches, ils seront invités à créer un compte S-money, qu'ils pourront utiliser en tant que tel ou qui leur permettra d'effectuer un virement vers leur compte bancaire.
Les origines de S-money fournissent déjà les premiers indices de ses ambitions. L'approche de BPCE se situe en effet à l'opposé des "traditions" du monde bancaire. D'abord, le service est conçu avant tout (voire uniquement) pour mobile, afin de répondre aux "révolutions" en cours, dans les technologies comme dans les "styles de vie". Ensuite, ses responsables sont résolument conscients qu'ils doivent impérativement créer de nouveaux usages car les moyens de paiement dont nous disposons aujourd'hui sont largement ancrés dans nos habitudes et n'ont aucune raison objective d'être remis en question.
Première conséquence directe de cette perception du sujet, S-money va cibler une multitude de cas d'utilisation, puisqu'il n'est pas possible a priori, dans un contexte d'innovation, de connaître ceux qui séduiront les utilisateurs. Et, pour converger rapidement vers les solutions qui rencontreront le succès, BPCE mise également sur l'agilité. Celle-ci se traduit concrètement, par exemple à travers la constitution d'une filiale dédiée, fonctionnant en mode startup, ou encore, à un niveau plus technique, par sa méthodologie projet ("Scrum"), qui favorise les évolutions rapides (et en phase avec les besoins exprimés).
En l'état actuel (sur une version beta interne), les services proposés sont déjà d'une grande richesse. Pour commencer, classiquement, les utilisateurs créent un compte de monnaie électronique (notons au passage que la société a obtenu officiellement un statut d'établissement de monnaie électronique), qu'ils peuvent alimenter par carte bancaire. A partir de là, les particuliers ont à leur disposition des fonctions de paiement P2P (de "pair à pair"), de demande de remboursement, de partage de frais entre amis... Pour les mobinautes non inscrits qui recevront des fonds de leurs proches, ils seront invités à créer un compte S-money, qu'ils pourront utiliser en tant que tel ou qui leur permettra d'effectuer un virement vers leur compte bancaire.
Mais la solution s'adresse également aux professionnels (artisans, fournisseurs de services à la personne…) et aux commerçants. Ceux-ci pourront créer des comptes spécifiques et accepter les paiements sur leur propre smartphone (via une simple application) ou sur un site web qui leur sera réservé. Là encore, 2 modes de règlement sont proposés : le marchand peut envoyer une demande à son client ou, inversement, ce dernier peut transférer l'argent de sa propre initiative (par exemple sur présentation de sa note, sur laquelle le numéro de compte du bénéficiaire sera indiqué). Enfin, l'e-commerce n'est pas oublié : un kit d'intégration pour les sites web sera aussi disponible, permettant (je suppose) de payer en fournissant son numéro de mobile et un code secret.
Arme "secrète" qui a (au moins en partie) fait le succès de PingIt au Royaume-Uni, les paiements réalisés avec S-money sont instantanés (monnaie électronique oblige !) et le bénéficiaire est immédiatement notifié de la réception des fonds. Ce modèle est un avantage incomparable pour instiller la confiance parmi les utilisateurs (particuliers et commerçants) et développer les usages de substitution (aux chèques, principalement).
Arme "secrète" qui a (au moins en partie) fait le succès de PingIt au Royaume-Uni, les paiements réalisés avec S-money sont instantanés (monnaie électronique oblige !) et le bénéficiaire est immédiatement notifié de la réception des fonds. Ce modèle est un avantage incomparable pour instiller la confiance parmi les utilisateurs (particuliers et commerçants) et développer les usages de substitution (aux chèques, principalement).
Un principe fondamental de S-money est la gratuité absolue du service pour les consommateurs, que ce soit pour l'alimentation des comptes, les échanges d'argent entre proches, les paiements marchands, les virements des fonds vers un compte bancaire... Sans surprise, ce sont les commerçants qui seront mis à contribution pour rentabiliser le service, avec des commissions présentées comme très compétitives (par rapport aux règlements par carte) et, précision importante, sans partie fixe qui pourrait handicaper l'adoption pour les paiements de faible montant.
Parmi les facteurs de séduction mis en avant par BPCE pour justifier cette facturation, figurent la sécurité d'un règlement immédiat et garanti, ainsi qu'une palette de services à valeur ajoutée : forte visibilité de l'enseigne dans l'application, fonctions de géolocalisation, outils de communication et de marketing ou encore une gestion de catalogue qui laisse imaginer (peut-être) un futur logiciel de point de vente pour les micro-entreprises...
Bien que tous les détails n'en soient pas encore connus, l'ouverture est une autre des caractéristiques importantes du dispositif. Sans revenir sur l'accès possible par tous les consommateurs, clients ou non du groupe bancaire, des interfaces de programmation ("APIs") seront fournies aux développeurs, pour intégrer les paiements dans leurs propres applications (ou services web, comme évoqué plus haut). Dans un autre registre, les fabricants de terminaux de paiement ("TPE") auront aussi la possibilité d'inclure S-money dans leurs produits.
Toutes ces caractéristiques ne sont pas encore figées : une beta privée est prévue au cours de l'été, afin de recueillir les commentaires et suggestions de quelques utilisateurs (dont je devrais faire partie), dans une démarche de co-création. En septembre, le service sera ensuite ouvert dans 4 villes pilotes, prioritairement aux clients (particuliers et commerçants) du Groupe BPCE. La généralisation est envisagée pour début 2013. La promesse faite est que, dans chacune de ces phases, les retours des utilisateurs seront continuellement écoutés et pris en compte pour améliorer le produit. Néanmoins, les échéances indiquées paraissent bien lointaines, d'autant que les premiers tests ont commencé en octobre dernier. L'agilité pourrait s'accompagner d'un peu plus de "hardiesse" !
Dans le paysage concurrentiel actuel du paiement sur mobile, S-money va occuper, à mon sens, une position unique. En France, aucune banque n'offre une telle profondeur de services (Kwixo, plus axé sur le web que le mobile, ne cible pas le commerce de proximité) et les quelques startups qui ont un positionnement proche (LemonWay ou Skimm!, notamment) n'ont évidemment pas la force de frappe du Groupe BPCE, dont, surtout, son accès direct à un portefeuille de 37 millions de clients, particuliers et, plus encore, commerçants et professionnels. En prenant plus de recul (géographique), S-money rappelle l'initiative PingIt de Barclays mais cette dernière est moins complète du côté commerçant, l'approche étant ici plutôt réminiscente du modèle de Square (dans un domaine différent, toutefois), avec son application Register.
Sa versatilité et sa richesse sans équivalent, dans une application qui reste malgré tout simple à prendre en main, son parti pris mobile, sa double cible de commerçants et de consommateurs, son approche agile, ouverte et collaborative... font de S-money la nouvelle référence parmi les solutions de porte-monnaie sur mobile. Il ne reste qu'à conquérir les utilisateurs pour confirmer cette première impression !
Parmi les facteurs de séduction mis en avant par BPCE pour justifier cette facturation, figurent la sécurité d'un règlement immédiat et garanti, ainsi qu'une palette de services à valeur ajoutée : forte visibilité de l'enseigne dans l'application, fonctions de géolocalisation, outils de communication et de marketing ou encore une gestion de catalogue qui laisse imaginer (peut-être) un futur logiciel de point de vente pour les micro-entreprises...
Bien que tous les détails n'en soient pas encore connus, l'ouverture est une autre des caractéristiques importantes du dispositif. Sans revenir sur l'accès possible par tous les consommateurs, clients ou non du groupe bancaire, des interfaces de programmation ("APIs") seront fournies aux développeurs, pour intégrer les paiements dans leurs propres applications (ou services web, comme évoqué plus haut). Dans un autre registre, les fabricants de terminaux de paiement ("TPE") auront aussi la possibilité d'inclure S-money dans leurs produits.
Toutes ces caractéristiques ne sont pas encore figées : une beta privée est prévue au cours de l'été, afin de recueillir les commentaires et suggestions de quelques utilisateurs (dont je devrais faire partie), dans une démarche de co-création. En septembre, le service sera ensuite ouvert dans 4 villes pilotes, prioritairement aux clients (particuliers et commerçants) du Groupe BPCE. La généralisation est envisagée pour début 2013. La promesse faite est que, dans chacune de ces phases, les retours des utilisateurs seront continuellement écoutés et pris en compte pour améliorer le produit. Néanmoins, les échéances indiquées paraissent bien lointaines, d'autant que les premiers tests ont commencé en octobre dernier. L'agilité pourrait s'accompagner d'un peu plus de "hardiesse" !
Dans le paysage concurrentiel actuel du paiement sur mobile, S-money va occuper, à mon sens, une position unique. En France, aucune banque n'offre une telle profondeur de services (Kwixo, plus axé sur le web que le mobile, ne cible pas le commerce de proximité) et les quelques startups qui ont un positionnement proche (LemonWay ou Skimm!, notamment) n'ont évidemment pas la force de frappe du Groupe BPCE, dont, surtout, son accès direct à un portefeuille de 37 millions de clients, particuliers et, plus encore, commerçants et professionnels. En prenant plus de recul (géographique), S-money rappelle l'initiative PingIt de Barclays mais cette dernière est moins complète du côté commerçant, l'approche étant ici plutôt réminiscente du modèle de Square (dans un domaine différent, toutefois), avec son application Register.
Sa versatilité et sa richesse sans équivalent, dans une application qui reste malgré tout simple à prendre en main, son parti pris mobile, sa double cible de commerçants et de consommateurs, son approche agile, ouverte et collaborative... font de S-money la nouvelle référence parmi les solutions de porte-monnaie sur mobile. Il ne reste qu'à conquérir les utilisateurs pour confirmer cette première impression !
dans la guerre des wallets qui s'ouvre on trouve bien sur BPCE, mais aussi crédit agricole (Kwixo) les opérateurs téléphoniques (buyster), les géants de l'internet avec paypal, google wallet et prochainement passbook d'apple ou le wallet de microsoft. Et bien sur visa amex ou mastercard, ainsi que des intervenants plus petits voire marginaux. Clairement il y aura des morts car l'univers des paiements notamment français est habitué à l'interopérabilité.
RépondreSupprimerBien ce Smoney. C'est très proche de square et finalement d'un Papypal et oui Kwixo a l'avantage de la partie web ecommerce mais est-ce un succès alors que cela a été communiqué comme du p2p. Mais la partie "commerçant" dans la vidéo fait un peu peur, Square fait mieux :-) Celui qui réussira à marier les TPE (pour la saisie) avec du mobile/appli (pour payer) aura vraiment bien joué (Squara le remplace).
RépondreSupprimer