Pour une majorité de banques qui admettent plus ou moins consciemment que le monde numérique menace leur métier historique, l'innovation, devenue impérative, se résume à une présence active sur les réseaux sociaux, la création d'applications mobiles, de porte-monnaie virtuels et autres « gadgets » à la mode…
Heureusement, dans le lot, il en est au moins une qui prend le sujet plus au sérieux et pousse même la réflexion à l'extrême, jusqu'à s'aventurer dans ce qu'un article de CoinDesk qualifie de « destruction créative » schumpeterienne, qui se traduit par une intégration du bitcoin au cœur de son offre. Et, tout d'un coup, l'institution se replace ainsi dans la compétition avec les acteurs émergents de la finance (Google et compagnie), tout en apportant à la crypto-monnaie un intermédiaire de confiance qui lui fait encore défaut aujourd'hui.
Revenons tout de suite sur terre : l'établissement en question, la sud-africaine Standard Bank, n'en est qu'au stade de l'expérimentation interne. Toujours est-il que, pour les quelques collaborateurs qui ont la chance d'en profiter, leur interface de banque en ligne habituelle comprend maintenant des options supplémentaires leur permettant d'acheter et vendre des bitcoins, ainsi que de les conserver dans un porte-monnaie dédié. Le tout est basé sur une nouvelle offre de la startup Switchless, présentée au Finovate Europe 2014.
Heureusement, dans le lot, il en est au moins une qui prend le sujet plus au sérieux et pousse même la réflexion à l'extrême, jusqu'à s'aventurer dans ce qu'un article de CoinDesk qualifie de « destruction créative » schumpeterienne, qui se traduit par une intégration du bitcoin au cœur de son offre. Et, tout d'un coup, l'institution se replace ainsi dans la compétition avec les acteurs émergents de la finance (Google et compagnie), tout en apportant à la crypto-monnaie un intermédiaire de confiance qui lui fait encore défaut aujourd'hui.
Revenons tout de suite sur terre : l'établissement en question, la sud-africaine Standard Bank, n'en est qu'au stade de l'expérimentation interne. Toujours est-il que, pour les quelques collaborateurs qui ont la chance d'en profiter, leur interface de banque en ligne habituelle comprend maintenant des options supplémentaires leur permettant d'acheter et vendre des bitcoins, ainsi que de les conserver dans un porte-monnaie dédié. Le tout est basé sur une nouvelle offre de la startup Switchless, présentée au Finovate Europe 2014.
Alors, véritable disruption ou simple opération de communication ? Il y a certainement un peu des deux dans l'approche de Standard Bank, d'autant plus qu'aucune décision n'ayant été prise quant à une éventuelle généralisation, il est prématuré de parler de stratégie. Comme avec une multitude d'initiatives récentes (dont celle d'un courtier en assurances américain), l'effet d'image de cette aventure (relativement peu risquée pour la banque) est forcément une considération importante.
En parallèle, il ne faut pas totalement négliger ses retombées positives pour l'innovation. Quelles que soient les suites du pilote en cours, en introduisant une sorte de loup dans la bergerie, les dirigeants de Standard Bank soulèvent inévitablement la question de l'avenir de l'institution dans un monde qui se passionne pour le Bitcoin. De plus, l'ouverture de l'expérimentation à des collaborateurs renforce cette incitation subtile à une remise en cause des « traditions » dans l'ensemble de l'organisation.
En conclusion, bien plus qu'une découverte des opportunités des monnaies virtuelles dans l'univers bancaire, à destination des clients, la démarche de Standard Bank pourrait s'avérer être une étape (volontairement excessive) dans une redoutable manœuvre interne de « transformation culturelle » de l'entreprise, qui lui permettra d'affronter les nouveaux enjeux (numériques) auxquels elle devra faire face à court terme.
En parallèle, il ne faut pas totalement négliger ses retombées positives pour l'innovation. Quelles que soient les suites du pilote en cours, en introduisant une sorte de loup dans la bergerie, les dirigeants de Standard Bank soulèvent inévitablement la question de l'avenir de l'institution dans un monde qui se passionne pour le Bitcoin. De plus, l'ouverture de l'expérimentation à des collaborateurs renforce cette incitation subtile à une remise en cause des « traditions » dans l'ensemble de l'organisation.
En conclusion, bien plus qu'une découverte des opportunités des monnaies virtuelles dans l'univers bancaire, à destination des clients, la démarche de Standard Bank pourrait s'avérer être une étape (volontairement excessive) dans une redoutable manœuvre interne de « transformation culturelle » de l'entreprise, qui lui permettra d'affronter les nouveaux enjeux (numériques) auxquels elle devra faire face à court terme.
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