Il y a 4 ans, Square initiait une révolution pour les commerçants en lançant son terminal d'encaissement sur mobile, une idée qui a depuis été largement répliquée dans le monde. Aujourd'hui, la jeune entreprise veut s'attaquer à un autre pré carré des banques, avec une même détermination à le transformer en profondeur : le crédit.
Comme il fallait s'y attendre, la nouvelle offre Square Capital affirme sa différence selon plusieurs dimensions. En premier lieu, l'approche commerciale elle-même est intégralement renversée : au lieu d'attendre qu'un commerçant manifeste son besoin de financement, c'est au contraire Square qui détermine l'éligibilité de ses clients (utilisateurs de la solution d'encaissement Square Register) et leur propose une avance de trésorerie, de manière pro-active.
Les modalités pratiques de fonctionnement sont tout aussi originales. Les remboursements sont en effet prélevés directement par Square sur les ventes enregistrées (à hauteur de 10%, semble-t-il) et le coût du crédit est fixe, quelle que soit sa durée effective. Il faut tout de même préciser que le montant du prêt est déterminé par Square, en fonction de l'activité de l'entrepreneur, de manière à pouvoir être amorti sur une période d'environ 10 mois.
Quelques milliers de commerçants ont déjà pu bénéficier, à l'occasion d'une expérimentation, de plusieurs dizaines de millions de dollars de prêts via Square Capital. Il semblerait qu'ils en soient extrêmement satisfaits, dans leur immense majorité, 85% d'entre eux estimant très vraisemblable qu'ils le recommandent à leurs amis. Rien de très surprenant à cela, finalement, au vu de tous les avantages qu'offre le produit par rapport aux circuits « traditionnels ».
Au premier rang de ceux-ci figure l'accessibilité au crédit. Tandis que, dans une banque, il faudra souvent des semaines pour constituer un lourd dossier, puis le défendre, pour un résultat incertain, Square peut débloquer les fonds dès le lendemain d'une demande (si l'entrepreneur a reçu une offre), sans requérir le moindre document administratif supplémentaire. La modulation automatique des remboursements en fonction du chiffre d'affaires réalisé est aussi, évidemment, un facteur de réassurance important.
Magie ? Oui, certainement : celle de l'analyse de données. En exploitant les informations collectées à travers l'utilisation de ses services de paiement, Square est capable d'évaluer précisément la capacité d'endettement de ses clients et le niveau de risque qu'ils représentent. Il ne reste plus qu'à leur proposer une offre compétitive (les taux pratiqués semblent relativement modestes) et voilà un nouveau modèle commercial prêt à s'imposer auprès d'une population fortement demandeuse…
Peu de temps avant cette annonce, les rumeurs évoquaient des difficultés de trésorerie pour Square, au point de la déclarer à vendre. Il n'a jamais été un secret que le secteur des paiements n'est pas générateur de marges élevées, aussi n'est-il pas étonnant que, malgré son immense succès commercial, la startup soit encore loin d'atteindre la rentabilité. En attendant, elle ne manque pas d'idées pour identifier des sources de revenus inédites, bien au-delà de son cœur de métier initial.
Comme il fallait s'y attendre, la nouvelle offre Square Capital affirme sa différence selon plusieurs dimensions. En premier lieu, l'approche commerciale elle-même est intégralement renversée : au lieu d'attendre qu'un commerçant manifeste son besoin de financement, c'est au contraire Square qui détermine l'éligibilité de ses clients (utilisateurs de la solution d'encaissement Square Register) et leur propose une avance de trésorerie, de manière pro-active.
Les modalités pratiques de fonctionnement sont tout aussi originales. Les remboursements sont en effet prélevés directement par Square sur les ventes enregistrées (à hauteur de 10%, semble-t-il) et le coût du crédit est fixe, quelle que soit sa durée effective. Il faut tout de même préciser que le montant du prêt est déterminé par Square, en fonction de l'activité de l'entrepreneur, de manière à pouvoir être amorti sur une période d'environ 10 mois.
Quelques milliers de commerçants ont déjà pu bénéficier, à l'occasion d'une expérimentation, de plusieurs dizaines de millions de dollars de prêts via Square Capital. Il semblerait qu'ils en soient extrêmement satisfaits, dans leur immense majorité, 85% d'entre eux estimant très vraisemblable qu'ils le recommandent à leurs amis. Rien de très surprenant à cela, finalement, au vu de tous les avantages qu'offre le produit par rapport aux circuits « traditionnels ».
Au premier rang de ceux-ci figure l'accessibilité au crédit. Tandis que, dans une banque, il faudra souvent des semaines pour constituer un lourd dossier, puis le défendre, pour un résultat incertain, Square peut débloquer les fonds dès le lendemain d'une demande (si l'entrepreneur a reçu une offre), sans requérir le moindre document administratif supplémentaire. La modulation automatique des remboursements en fonction du chiffre d'affaires réalisé est aussi, évidemment, un facteur de réassurance important.
Magie ? Oui, certainement : celle de l'analyse de données. En exploitant les informations collectées à travers l'utilisation de ses services de paiement, Square est capable d'évaluer précisément la capacité d'endettement de ses clients et le niveau de risque qu'ils représentent. Il ne reste plus qu'à leur proposer une offre compétitive (les taux pratiqués semblent relativement modestes) et voilà un nouveau modèle commercial prêt à s'imposer auprès d'une population fortement demandeuse…
Peu de temps avant cette annonce, les rumeurs évoquaient des difficultés de trésorerie pour Square, au point de la déclarer à vendre. Il n'a jamais été un secret que le secteur des paiements n'est pas générateur de marges élevées, aussi n'est-il pas étonnant que, malgré son immense succès commercial, la startup soit encore loin d'atteindre la rentabilité. En attendant, elle ne manque pas d'idées pour identifier des sources de revenus inédites, bien au-delà de son cœur de métier initial.
Je me demande d'où viendra le cash et comment ils vont faire pour respecter les ratios Bâle III.
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