La « révolution numérique » a déjà fait un certain nombre de victimes (dans la musique, la presse, le commerce de détail…), la banque fera-t-elle partie des prochaines sur la liste ? C'est en substance la question que pose Kristin Moyer (Gartner) dans un billet de blog qui esquisse aussi quelques pistes de réponses…
Le fait est que – en dépit d'une croyance encore fortement ancrée chez beaucoup de banquiers – le secteur financier n'est plus aujourd'hui la forteresse inaccessible qu'il a longtemps été. Sans aller jusqu'à proclamer comme Kristin Moyer que « n'importe qui peut désormais créer une banque », il devient impossible d'ignorer l'arrivée de nouveaux entrants dans tous les domaines, depuis les paiements (notamment mobiles) jusqu'au crédit (entre particuliers, par exemple). Et ce n'est qu'un début…
Face à ce mouvement de fond, l'une des clés de la transformation est l'impératif d'ouverture pour les banques historiques : elles n'ont d'autre choix que de rompre avec leurs anciens modèles – quitte à prendre le risque de se concurrencer elles-mêmes – afin de rester pertinentes dans un environnement en émergence où les frontières entre les secteurs économiques s'effacent. Le changement est à l'œuvre, à travers la multiplication des apps mobiles ou la mise à disposition d'APIs (comme le fait le Crédit Agricole Store), mais il reste tant à faire…
Ironie de l'histoire, ce sera peut-être par la réglementation, jusqu'alors considérée comme protectrice de leurs prérogatives, que les institutions financières vont découvrir la réalité de cette injonction. En effet, avec des textes tels que la récente révision de la directive européenne sur les services de paiement (PSD2), le partage de données et de services deviendra bientôt une obligation légale. Les établissements ayant déjà pris conscience des enjeux d'ouverture seront naturellement avantagés et sauront mieux profiter des opportunités qui en découlent.
Surtout, ce sont d'autres acteurs qui – forts d'une longue expérience acquise dans leurs métiers d'origine (liés à la finance ou non) – sont prêts à déployer ces nouvelles approches : les Amazon, Google, PayPal… ont plusieurs années d'avance dans la création et la publication d'APIs à destination de développeurs tiers. Ils savent parfaitement profiter de ces initiatives pour cultiver et étoffer leurs écosystèmes et décupler leurs capacités d'innovation. Ils sauront naturellement en décliner les bénéfices dans le domaine financier, en surfant sur les contraintes réglementaires.
Les banques ne peuvent donc résolument pas rester à la traîne. Si elles veulent survivre, elles doivent aussi devenir des pionnières de l'ouverture et permettre à des partenaires externes – tout comme aux utilisateurs internes (en traversant les silos de l'organisation) – d'exploiter leurs services, en toute autonomie. La mise en place d'apps, d'APIs… pourront alors stimuler la créativité et l'innovation, et favoriser ainsi l'émergence des modèles économiques de la finance de demain…
Le fait est que – en dépit d'une croyance encore fortement ancrée chez beaucoup de banquiers – le secteur financier n'est plus aujourd'hui la forteresse inaccessible qu'il a longtemps été. Sans aller jusqu'à proclamer comme Kristin Moyer que « n'importe qui peut désormais créer une banque », il devient impossible d'ignorer l'arrivée de nouveaux entrants dans tous les domaines, depuis les paiements (notamment mobiles) jusqu'au crédit (entre particuliers, par exemple). Et ce n'est qu'un début…
Face à ce mouvement de fond, l'une des clés de la transformation est l'impératif d'ouverture pour les banques historiques : elles n'ont d'autre choix que de rompre avec leurs anciens modèles – quitte à prendre le risque de se concurrencer elles-mêmes – afin de rester pertinentes dans un environnement en émergence où les frontières entre les secteurs économiques s'effacent. Le changement est à l'œuvre, à travers la multiplication des apps mobiles ou la mise à disposition d'APIs (comme le fait le Crédit Agricole Store), mais il reste tant à faire…
Ironie de l'histoire, ce sera peut-être par la réglementation, jusqu'alors considérée comme protectrice de leurs prérogatives, que les institutions financières vont découvrir la réalité de cette injonction. En effet, avec des textes tels que la récente révision de la directive européenne sur les services de paiement (PSD2), le partage de données et de services deviendra bientôt une obligation légale. Les établissements ayant déjà pris conscience des enjeux d'ouverture seront naturellement avantagés et sauront mieux profiter des opportunités qui en découlent.
Surtout, ce sont d'autres acteurs qui – forts d'une longue expérience acquise dans leurs métiers d'origine (liés à la finance ou non) – sont prêts à déployer ces nouvelles approches : les Amazon, Google, PayPal… ont plusieurs années d'avance dans la création et la publication d'APIs à destination de développeurs tiers. Ils savent parfaitement profiter de ces initiatives pour cultiver et étoffer leurs écosystèmes et décupler leurs capacités d'innovation. Ils sauront naturellement en décliner les bénéfices dans le domaine financier, en surfant sur les contraintes réglementaires.
Les banques ne peuvent donc résolument pas rester à la traîne. Si elles veulent survivre, elles doivent aussi devenir des pionnières de l'ouverture et permettre à des partenaires externes – tout comme aux utilisateurs internes (en traversant les silos de l'organisation) – d'exploiter leurs services, en toute autonomie. La mise en place d'apps, d'APIs… pourront alors stimuler la créativité et l'innovation, et favoriser ainsi l'émergence des modèles économiques de la finance de demain…
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