Depuis que les technologies numériques ont commencé à transformer le monde, en particulier dans les services financiers, les DSI (« Directeurs des Systèmes d'Information ») se font régulièrement sermonner au sujet de la responsabilité qui leur incombe désormais d'être source d'innovation dans leur organisation.
Le raisonnement est logique : étant historiquement les premiers à mettre en œuvre les nouvelles solutions arrivant sur le marché, ils sont supposés être en bonne position pour déterminer les usages qui peuvent en être faits et les soumettre à leurs interlocuteurs des autres lignes de métier dans l'entreprise. Dans la réalité, ce n'est pourtant que très rarement le cas. Alors, d'où vient la défaillance ? Une enquête d'InformationWeek auprès de hauts responsables informatiques fournit quelques éléments de réponse…
Le premier enseignement à tirer de cette étude est que l'« envie » d'innover est bien présente et vivace chez les DSI. Parmi les répondants, ils sont même plus d'un sur trois à affirmer qu'ils parviendront (en 2013) à créer de nouveaux modèles économiques ou de nouvelles sources de revenu. Malheureusement, les obstacles qui se dressent sur la route de leurs ambitions sont extrêmement nombreux et variés, limitant fortement leur capacité à délivrer la valeur qui est attendue de leur part.
Plus de la moitié des DSI indique ainsi qu'ils s'inquiètent de ne pouvoir répondre en temps et en heure aux objectifs business qui leurs sont fixés, souvent eux-mêmes le résultat d'un course à la réactivité face aux exigences croissantes des clients de l'entreprise, surtout lorsque ces derniers sont des particuliers. Le manque de moyens – financiers dans 32% des cas, humains pour 44% – est généralement cité parmi les handicaps principaux auxquels ils sont confrontés pour assurer correctement leur mission.
Le raisonnement est logique : étant historiquement les premiers à mettre en œuvre les nouvelles solutions arrivant sur le marché, ils sont supposés être en bonne position pour déterminer les usages qui peuvent en être faits et les soumettre à leurs interlocuteurs des autres lignes de métier dans l'entreprise. Dans la réalité, ce n'est pourtant que très rarement le cas. Alors, d'où vient la défaillance ? Une enquête d'InformationWeek auprès de hauts responsables informatiques fournit quelques éléments de réponse…
Le premier enseignement à tirer de cette étude est que l'« envie » d'innover est bien présente et vivace chez les DSI. Parmi les répondants, ils sont même plus d'un sur trois à affirmer qu'ils parviendront (en 2013) à créer de nouveaux modèles économiques ou de nouvelles sources de revenu. Malheureusement, les obstacles qui se dressent sur la route de leurs ambitions sont extrêmement nombreux et variés, limitant fortement leur capacité à délivrer la valeur qui est attendue de leur part.
Plus de la moitié des DSI indique ainsi qu'ils s'inquiètent de ne pouvoir répondre en temps et en heure aux objectifs business qui leurs sont fixés, souvent eux-mêmes le résultat d'un course à la réactivité face aux exigences croissantes des clients de l'entreprise, surtout lorsque ces derniers sont des particuliers. Le manque de moyens – financiers dans 32% des cas, humains pour 44% – est généralement cité parmi les handicaps principaux auxquels ils sont confrontés pour assurer correctement leur mission.
Mais, en arrière-plan, c'est avant tout la difficulté à gérer le quotidien qui les contraint et qui, vraisemblablement, mobilise un part trop importante des ressources disponibles. En effet, 60% des dirigeants interrogés confirment que le suivi de la production au jour le jour les empêche de consacrer du temps à l'innovation. Et ils ne font hélas que peu d'efforts pour remédier à cette situation, puisque seuls 29% (un taux en forte baisse par rapport à 2012) consacrent une part de leur énergie à rationaliser les processus, afin de libérer des moyens supplémentaires.
Dès lors, les actions qu'ils engagent, en dépit de ces difficultés, semblent assez dérisoires : une petite moitié des répondants déclare mettre en place des équipes ad hoc pour explorer les opportunités qui surgissent (mais il s'agit alors d'un mode réactif qui ne répond plus vraiment à l'enjeu initial), à peine plus d'un quart a constitué une équipe permanente de R&D (dont un certain nombre en probable sous-effectif) et 14% seulement récompensent financièrement la génération d'idées originales.
La conséquence directe de cette faiblesse endémique est que l'innovation technologique échappe de plus en plus aux DSI. Ce sont, par exemple, les nouveaux CDO (« Chief Digital Officer ») qui prennent leur place, même si le rôle de ceux-ci devrait être d'abord et avant tout de s'intéresser aux effets de la transition numérique chez les clients de l'entreprise et les moyens (techniques ou non) de les prendre en compte. Et leur intervention va progressivement ajouter encore un peu de pression sur le quotidien de la production, ainsi entraînée dans un cercle vicieux.
La solution pour s'en sortir ? Il n'en est probablement qu'une : les systèmes informatiques existants doivent subir une indispensable cure de modernisation, permettant d'en rendre l'exploitation plus industrielle (notamment grâce à l'automatisation) et moins gourmande en ressources. Les DSI disposeront alors de la latitude nécessaire pour prendre en charge les innovations sur lesquelles il devraient nécessairement être consultés, même lorsqu'ils ne sont pas à l'origine des initiatives.
Dès lors, les actions qu'ils engagent, en dépit de ces difficultés, semblent assez dérisoires : une petite moitié des répondants déclare mettre en place des équipes ad hoc pour explorer les opportunités qui surgissent (mais il s'agit alors d'un mode réactif qui ne répond plus vraiment à l'enjeu initial), à peine plus d'un quart a constitué une équipe permanente de R&D (dont un certain nombre en probable sous-effectif) et 14% seulement récompensent financièrement la génération d'idées originales.
La conséquence directe de cette faiblesse endémique est que l'innovation technologique échappe de plus en plus aux DSI. Ce sont, par exemple, les nouveaux CDO (« Chief Digital Officer ») qui prennent leur place, même si le rôle de ceux-ci devrait être d'abord et avant tout de s'intéresser aux effets de la transition numérique chez les clients de l'entreprise et les moyens (techniques ou non) de les prendre en compte. Et leur intervention va progressivement ajouter encore un peu de pression sur le quotidien de la production, ainsi entraînée dans un cercle vicieux.
La solution pour s'en sortir ? Il n'en est probablement qu'une : les systèmes informatiques existants doivent subir une indispensable cure de modernisation, permettant d'en rendre l'exploitation plus industrielle (notamment grâce à l'automatisation) et moins gourmande en ressources. Les DSI disposeront alors de la latitude nécessaire pour prendre en charge les innovations sur lesquelles il devraient nécessairement être consultés, même lorsqu'ils ne sont pas à l'origine des initiatives.
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