Signe d'une tendance en émergence, deux initiatives dans le domaine de la « quantification de soi » (quantified self) ont fait coup sur coup les titres de l'actualité récente. L'une est à porter au crédit d'une banque russe, Alfa Bank, tandis que l'autre, plus proche de nous et peut-être plus stratégique, nous est proposée, en France, par Axa.
La première paraît en effet dénuée d'enjeu majeur et est plutôt à appréhender comme une expérience marketing jouant sur les modes du moment. Le concept proposé par Alfa Bank consiste pour le client à associer son compte bancaire à son appareil de suivi d'activité physique (FitBit, RunKeeper…). Dès lors, chaque mouvement capté donnera lieu à un transfert automatique de quelques kopecks sur un compte d'épargne (le montant exact est paramétrable), rémunéré à un taux d'intérêt particulièrement attractif.
Ses promoteurs affirment que les adeptes du service deviennent plus actifs, non seulement d'un point de vue financier (ils mettent deux fois plus d'argent de côté que les autres clients) mais également sur le plan physique (ils font plus d'exercice qu'auparavant). Ainsi, en dépit d'un lien relativement artificiel entre la santé et l'épargne (déjà testé par Jumiya depuis plus d'un an), les bénéfices sont au rendez-vous pour la banque. En réalité, plus qu'une application de la « quantification de soi », il faut voir ici une nouvelle variante de « ludification » de l'épargne (impulsive et/ou automatique), qui semble, encore une fois, porter ses fruits.
La première paraît en effet dénuée d'enjeu majeur et est plutôt à appréhender comme une expérience marketing jouant sur les modes du moment. Le concept proposé par Alfa Bank consiste pour le client à associer son compte bancaire à son appareil de suivi d'activité physique (FitBit, RunKeeper…). Dès lors, chaque mouvement capté donnera lieu à un transfert automatique de quelques kopecks sur un compte d'épargne (le montant exact est paramétrable), rémunéré à un taux d'intérêt particulièrement attractif.
Ses promoteurs affirment que les adeptes du service deviennent plus actifs, non seulement d'un point de vue financier (ils mettent deux fois plus d'argent de côté que les autres clients) mais également sur le plan physique (ils font plus d'exercice qu'auparavant). Ainsi, en dépit d'un lien relativement artificiel entre la santé et l'épargne (déjà testé par Jumiya depuis plus d'un an), les bénéfices sont au rendez-vous pour la banque. En réalité, plus qu'une application de la « quantification de soi », il faut voir ici une nouvelle variante de « ludification » de l'épargne (impulsive et/ou automatique), qui semble, encore une fois, porter ses fruits.
A contrario et même si elle reste très modeste dans ses ambitions, l'opération que vient de lancer Axa avec Withings, le spécialiste français des objets connectés, est beaucoup plus intéressante puisque la forme physique de ses clients est sensiblement plus importante pour un assureur que pour un banquier.
L'idée est simple : les souscripteurs de la nouvelle complémentaire santé « Modulango » reçoivent un appareil « Withings Pulse » de mesure de la marche à pied (nombre de pas, distance parcourue, dénivelée…). Afin de stimuler son utilisation, l'engin s'accompagne d'un petit défi (le jeu devient décidément omniprésent !) : le maintien d'une activité régulière (au moins 7 000 pas par jour) pendant un mois permettra au porteur de remporter des chèques cadeau, à valoir sur des soins de médecine douce.
L'idée est simple : les souscripteurs de la nouvelle complémentaire santé « Modulango » reçoivent un appareil « Withings Pulse » de mesure de la marche à pied (nombre de pas, distance parcourue, dénivelée…). Afin de stimuler son utilisation, l'engin s'accompagne d'un petit défi (le jeu devient décidément omniprésent !) : le maintien d'une activité régulière (au moins 7 000 pas par jour) pendant un mois permettra au porteur de remporter des chèques cadeau, à valoir sur des soins de médecine douce.
Pas d'incidence directe des efforts physiques sur le contrat d'assurance, il n'est question que de promouvoir une hygiène de vie saine parmi les clients, bénéfique pour eux comme pour la compagnie. Pourtant, après l'appel à projets qu'elle a lancé il y a quelques mois (déjà avec Withings), on ne peut s'empêcher d'imaginer qu'Axa est en train d'avancer tout doucement dans la direction d'une protection personnalisée, comme elle a déjà pu être esquissée par quelques assureurs et autres startups à travers le monde (voir par exemple le cas de la brosse à dents connectée de Beam Technologies).
Le jeu « Pulse » pourrait n'être qu'une première tentative destinée à tester le marché. Car, à l'image des contrats automobiles dont le tarif est modulé en fonction du comportement du conducteur au volant, il doit être tentant pour les compagnies de conditionner une réduction sur une assurance santé au suivi de quelques recommandations de maintien en forme, facilement mesurable par les outils modernes. Encore faudra-t-il convaincre les consommateurs de se laisser surveiller dans ce but ! Et la crainte d'une réaction virulente est peut-être ce qui retient le déploiement de ce genre de modèle…
Le jeu « Pulse » pourrait n'être qu'une première tentative destinée à tester le marché. Car, à l'image des contrats automobiles dont le tarif est modulé en fonction du comportement du conducteur au volant, il doit être tentant pour les compagnies de conditionner une réduction sur une assurance santé au suivi de quelques recommandations de maintien en forme, facilement mesurable par les outils modernes. Encore faudra-t-il convaincre les consommateurs de se laisser surveiller dans ce but ! Et la crainte d'une réaction virulente est peut-être ce qui retient le déploiement de ce genre de modèle…
Information repérée grâce à Philippe (merci !)
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