La micro-finance, telle qu'imaginée par Muhammad Yunus et implémentée par la Grameen Bank, a largement démontré ses qualités dans les pays émergents. La jeune pousse américaine Rainy Day tente maintenant de décliner le concept aux États-Unis, à destination des utilisateurs habituels de l'avance sur salaire (« payday lending »).
A l'instar de son modèle, la startup fonde son approche sur les réseaux sociaux. Attention, même si l'inscription au service requiert un compte Facebook, il n'est pas vraiment question ici de ce genre de plate-forme : ce sont les contacts « réels » de l'utilisateur (amis, famille…) qui entrent en ligne de compte pour déterminer sa fiabilité. Principale différence avec la Grameen Bank, qui établit des relations de proximité avec ses emprunteurs (au prix du déploiement d'importants moyens humains), Rainy Day emploie des algorithmes pour déterminer la confiance à accorder à ses clients.
En pratique, comment le système fonctionne-t-il ? Pour son premier emprunt, qui peut atteindre 1 000 dollars sur une période de 31 jours, le nouveau venu se voit proposer des conditions basiques. Elles pourront ensuite s'améliorer au fur et à mesure de la ponctualité de ses remboursements et, surtout, en fonction du comportement des autres utilisateurs qu'il aura recommandés. Ainsi, si une personne prend du retard sur un paiement, c'est l'ensemble de son réseau de connaissances (à 2 niveaux, donc jusqu'aux amis de ses amis) qui en pâtira.
A l'instar de son modèle, la startup fonde son approche sur les réseaux sociaux. Attention, même si l'inscription au service requiert un compte Facebook, il n'est pas vraiment question ici de ce genre de plate-forme : ce sont les contacts « réels » de l'utilisateur (amis, famille…) qui entrent en ligne de compte pour déterminer sa fiabilité. Principale différence avec la Grameen Bank, qui établit des relations de proximité avec ses emprunteurs (au prix du déploiement d'importants moyens humains), Rainy Day emploie des algorithmes pour déterminer la confiance à accorder à ses clients.
En pratique, comment le système fonctionne-t-il ? Pour son premier emprunt, qui peut atteindre 1 000 dollars sur une période de 31 jours, le nouveau venu se voit proposer des conditions basiques. Elles pourront ensuite s'améliorer au fur et à mesure de la ponctualité de ses remboursements et, surtout, en fonction du comportement des autres utilisateurs qu'il aura recommandés. Ainsi, si une personne prend du retard sur un paiement, c'est l'ensemble de son réseau de connaissances (à 2 niveaux, donc jusqu'aux amis de ses amis) qui en pâtira.
Rainy Day innove également sur son modèle de tarification. A l'opposé de la pratique courante des intérêts fixes payés d'avance, la société prélève une somme donnée par jour de crédit, due uniquement pour la période de prêt effective, ce qui incite au remboursement anticipé. Quel que soit le montant emprunté, ces frais s'élèvent initialement à 2 dollars pour les nouveaux clients, mais peuvent descendre jusqu'à 1 dollar pour les utilisateurs les plus fiables. De plus, une offre spéciale « coup dur » permet d'obtenir la gratuité des 5 premiers jours une fois par trimestre.
Sans aucune prétention philanthropique, Rainy Day veut tout de même lutter contre les excès des prêteurs à court terme en adoptant une nouvelle approche de la gestion du risque de défaut. Elle s'appuie pour ce faire sur une technique éprouvée, mais en transposant celle-ci dans un contexte totalement différent : il sera intéressant de voir si la pression sociale qui en constitue le moteur reste suffisamment importante dans un pays développé, avec des interactions pilotées par des moyens électroniques, pour que la viabilité de l'approche survive à cette acclimatation…
Sans aucune prétention philanthropique, Rainy Day veut tout de même lutter contre les excès des prêteurs à court terme en adoptant une nouvelle approche de la gestion du risque de défaut. Elle s'appuie pour ce faire sur une technique éprouvée, mais en transposant celle-ci dans un contexte totalement différent : il sera intéressant de voir si la pression sociale qui en constitue le moteur reste suffisamment importante dans un pays développé, avec des interactions pilotées par des moyens électroniques, pour que la viabilité de l'approche survive à cette acclimatation…
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