Lorsque des chiffres sont évoqués à propos du leader du e-commerce chinois Alibaba, la démesure est de mise. Or, il en est de même avec ses incursions dans le secteur financier. Le récent lancement de sa nouvelle marque fédératrice, Ant Financial, nous donne l'occasion de mesurer l'étendue de cet empire émergent…
Tout a commencé par un service de paiement en ligne, Alipay, étroitement associé à la plate-forme de e-commerce, un peu à la manière dont PayPal a initialement décollé avec son intégration dans eBay. La différence ? La chinoise compte maintenant 300 millions d'utilisateurs inscrits (environ le double de son alter ego américain) et gère 80 millions de transactions chaque jour (8 fois plus !). Il y a un an, elle a logiquement ajouté à sa panoplie un porte-monnaie mobile, Alipay Wallet, qui totalise déjà plus de 190 millions d'adeptes et est encore en pleine expansion.
Au-delà de ces marques extrêmement visibles, Ant Financial comprend aussi une part majoritaire dans Yu'e Bao, le fonds de placement le plus important du pays (125 millions de clients et l'équivalent de plus de 90 milliards de dollars sous gestion). Zhao Cai Bao, quant à elle, est une plate-forme ouverte de financement pour les PME (adoptant une sorte de modèle de prêt-emprunt P2P), tandis que le micro-crédit aux e-commerçants, basé sur l'analyse de données, est le domaine d'une autre entité, Ant Credit.
Enfin, Alibaba a obtenu en septembre dernier l'accord du régulateur pour le lancement de la première banque d'initiative privée en Chine, MYbank. Et il n'est résolument pas question de développer une institution financière de plus, aux côtés des plus de 200 déjà présentes dans le pays : celle-ci aura vocation à servir les particuliers, ainsi que les petites structures et les micro-entreprises, en exploitant au maximum les opportunités qu'offrent internet, le « cloud » et le traitement des « big data ».
En synthèse, Ant Financial combine donc toutes les grandes tendances de la finance à l'ère du e-commerce, du mobile et des médias sociaux. Quand les banquiers de tout poil évoquent (sans y croire) l'hypothèse terrifiante du lancement d'un établissement concurrent par un géant du web (Google, Facebook, Amazon…), ils peuvent dorénavant voir concrètement la forme qu'il prend. Les institutions financières chinoises sont aujourd'hui directement menacées, celles des autres pays suivront rapidement…
Tout a commencé par un service de paiement en ligne, Alipay, étroitement associé à la plate-forme de e-commerce, un peu à la manière dont PayPal a initialement décollé avec son intégration dans eBay. La différence ? La chinoise compte maintenant 300 millions d'utilisateurs inscrits (environ le double de son alter ego américain) et gère 80 millions de transactions chaque jour (8 fois plus !). Il y a un an, elle a logiquement ajouté à sa panoplie un porte-monnaie mobile, Alipay Wallet, qui totalise déjà plus de 190 millions d'adeptes et est encore en pleine expansion.
Au-delà de ces marques extrêmement visibles, Ant Financial comprend aussi une part majoritaire dans Yu'e Bao, le fonds de placement le plus important du pays (125 millions de clients et l'équivalent de plus de 90 milliards de dollars sous gestion). Zhao Cai Bao, quant à elle, est une plate-forme ouverte de financement pour les PME (adoptant une sorte de modèle de prêt-emprunt P2P), tandis que le micro-crédit aux e-commerçants, basé sur l'analyse de données, est le domaine d'une autre entité, Ant Credit.
Enfin, Alibaba a obtenu en septembre dernier l'accord du régulateur pour le lancement de la première banque d'initiative privée en Chine, MYbank. Et il n'est résolument pas question de développer une institution financière de plus, aux côtés des plus de 200 déjà présentes dans le pays : celle-ci aura vocation à servir les particuliers, ainsi que les petites structures et les micro-entreprises, en exploitant au maximum les opportunités qu'offrent internet, le « cloud » et le traitement des « big data ».
En synthèse, Ant Financial combine donc toutes les grandes tendances de la finance à l'ère du e-commerce, du mobile et des médias sociaux. Quand les banquiers de tout poil évoquent (sans y croire) l'hypothèse terrifiante du lancement d'un établissement concurrent par un géant du web (Google, Facebook, Amazon…), ils peuvent dorénavant voir concrètement la forme qu'il prend. Les institutions financières chinoises sont aujourd'hui directement menacées, celles des autres pays suivront rapidement…
Merci à Laurent pour avoir inspiré cet article !
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