Après avoir été évoquée à plusieurs reprises par ses concepteurs, notamment lors des célébrations du deuxième anniversaire du « CA Store », la nouvelle solution d'identité numérique du Crédit Agricole, baptisée « CA Connect », fait désormais l'objet d'une vidéo de présentation, qui semble indiquer un lancement officiel imminent.
Dans le monde numérique d'aujourd'hui, chacun d'entre nous utilise quotidiennement une infinité de services en ligne qui nous demandent de nous identifier et nous imposent donc de mémoriser un mot de passe pour y accéder. De plus en plus souvent, les sites web adoptent les outils de « fédération d'identité » proposés par les géants du web (Google, Facebook…) afin de simplifier ce casse-tête. Une seule connexion suffit alors pour être reconnu automatiquement sur toutes les plates-formes qui ont fait un tel choix.
Avec son initiative, le Crédit Agricole veut proposer une alternative au quasi-monopole qu'exercent les grandes entreprises américaines du web dans ce domaine (il faut également signaler l'offre de La Poste, qui se positionne cependant sur un créneau légèrement différent, avec la validation formelle de l'identité des individus). Si la banque verte atteint son objectif, nous verrons donc bientôt fleurir sur le web français des boutons « CA Connect » permettant une ouverture de session, totalement sécurisée, en un clic.
A ce stade, les entités internes du Crédit Agricole constituent les premières cibles. En effet, les multiples activités du groupe – et leurs services en ligne associés – fournissent à elles seules un cas d'utilisation pertinent : par exemple, le client qui dispose d'un compte personnel et d'un compte professionnel auprès d'une caisse régionale, d'un compte Tooket (la monnaie virtuelle solidaire originaire de Pyrénées-Gascogne), d'un livret BforBank et d'un contrat d'assurance Pacifica doit gérer 5 identifiants différents ! Un moyen d'accès unique lui facilitera certainement la vie…
Dans le monde numérique d'aujourd'hui, chacun d'entre nous utilise quotidiennement une infinité de services en ligne qui nous demandent de nous identifier et nous imposent donc de mémoriser un mot de passe pour y accéder. De plus en plus souvent, les sites web adoptent les outils de « fédération d'identité » proposés par les géants du web (Google, Facebook…) afin de simplifier ce casse-tête. Une seule connexion suffit alors pour être reconnu automatiquement sur toutes les plates-formes qui ont fait un tel choix.
Avec son initiative, le Crédit Agricole veut proposer une alternative au quasi-monopole qu'exercent les grandes entreprises américaines du web dans ce domaine (il faut également signaler l'offre de La Poste, qui se positionne cependant sur un créneau légèrement différent, avec la validation formelle de l'identité des individus). Si la banque verte atteint son objectif, nous verrons donc bientôt fleurir sur le web français des boutons « CA Connect » permettant une ouverture de session, totalement sécurisée, en un clic.
A ce stade, les entités internes du Crédit Agricole constituent les premières cibles. En effet, les multiples activités du groupe – et leurs services en ligne associés – fournissent à elles seules un cas d'utilisation pertinent : par exemple, le client qui dispose d'un compte personnel et d'un compte professionnel auprès d'une caisse régionale, d'un compte Tooket (la monnaie virtuelle solidaire originaire de Pyrénées-Gascogne), d'un livret BforBank et d'un contrat d'assurance Pacifica doit gérer 5 identifiants différents ! Un moyen d'accès unique lui facilitera certainement la vie…
Les origines de « CA Connect » expliquent d'ailleurs très simplement cette approche initiale, puisqu'elles peuvent être recherchées dans le système d'identification utilisé pour les applications du « CA Store », qui intègrent justement les services de la banque. Dans la même logique, les logiciels d'agrégation de comptes (du style de Bankin ou Linxo) sont également perçus comme candidats sérieux à son adoption. Puis, en perspective, le Crédit Agricole évoque une intégration possible par quelques grandes organisations (impôts, Voyages-SNCF, EDF…).
Dans la bataille pour la gestion de l'identité numérique, et en dépit d'un retard important sur les géants du web, les banques ont quelques arguments de séduction à faire valoir. En premier lieu, elles disposent d'un capital confiance inégalé auprès des consommateurs, notamment en termes de sécurité et de protection de la vie privée. D'autre part, et le Crédit Agricole ne manque pas de mettre l'accent sur ce point, elles ne sont pas (aussi) intéressées par les données de connexion que les entreprises qui vivent de revenus publicitaires.
Cela suffira-t-il à à convaincre les éditeurs de services en ligne d'adopter « CA Connect » ? Il reste encore trop de questions sans réponses pour l'affirmer. Quel sera le modèle économique du service ? Sera-t-il ouvert à tous les internautes ou seulement aux clients du Crédit Agricole ? L'intégration sera-t-elle aussi simple que promis (d'un point de vue technique mais aussi contractuel et administratif) ? Les standards en matière de gestion d'identité (« Open ID », principalement) seront-ils respectés et permettront-ils une utilisation sur des sites internationaux ?
La mise en place d'un service d'identité numérique est depuis fort longtemps considérée comme une opportunité incomparable pour les institutions financières, au point qu'il est tout à fait incompréhensible qu'elle ne soit pas déjà banalisée. Or, même lorsqu'elles sont directement sollicitées, comme cela a déjà été le cas, entre autres (et sur des projets spécifiques), au Canada et au Royaume-Uni, elles ne se positionnent pas toujours (laissant la place à des acteurs tels que PayPal) ! Le Crédit Agricole fait ainsi à nouveau figure de pionnier…
Dans la bataille pour la gestion de l'identité numérique, et en dépit d'un retard important sur les géants du web, les banques ont quelques arguments de séduction à faire valoir. En premier lieu, elles disposent d'un capital confiance inégalé auprès des consommateurs, notamment en termes de sécurité et de protection de la vie privée. D'autre part, et le Crédit Agricole ne manque pas de mettre l'accent sur ce point, elles ne sont pas (aussi) intéressées par les données de connexion que les entreprises qui vivent de revenus publicitaires.
Cela suffira-t-il à à convaincre les éditeurs de services en ligne d'adopter « CA Connect » ? Il reste encore trop de questions sans réponses pour l'affirmer. Quel sera le modèle économique du service ? Sera-t-il ouvert à tous les internautes ou seulement aux clients du Crédit Agricole ? L'intégration sera-t-elle aussi simple que promis (d'un point de vue technique mais aussi contractuel et administratif) ? Les standards en matière de gestion d'identité (« Open ID », principalement) seront-ils respectés et permettront-ils une utilisation sur des sites internationaux ?
La mise en place d'un service d'identité numérique est depuis fort longtemps considérée comme une opportunité incomparable pour les institutions financières, au point qu'il est tout à fait incompréhensible qu'elle ne soit pas déjà banalisée. Or, même lorsqu'elles sont directement sollicitées, comme cela a déjà été le cas, entre autres (et sur des projets spécifiques), au Canada et au Royaume-Uni, elles ne se positionnent pas toujours (laissant la place à des acteurs tels que PayPal) ! Le Crédit Agricole fait ainsi à nouveau figure de pionnier…
La vidéo de présentation du service (également en lien sur les images et dans le texte ci-dessus) a malheureusement été retirée de YouTube ce jour (24/11/2014).
La vidéo du Crédit Agricole n'est malheureusement plus accessible…
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