La montre « intelligente » d'Apple continue à accumuler les victimes, autant du côté des consommateurs, qui craquent pour son design, que des institutions financières, qui, de plus en plus, s'égarent avec leurs applications dédiées. Parmi les plus récentes, la canadienne CIBC peut se vanter d'être la première à permettre les virements dans la sienne.
Plusieurs dizaines de banques à travers le monde ont désormais cédé aux sirènes de l'Apple Watch, n'offrant, pour la plupart d'entre elles, que des fonctions élémentaires, telles que la consultation des soldes de comptes et des transactions récentes (options – au mieux – relativement utiles, qui le seraient tout de même plus si les informations étaient actualisées en temps réel) ou de localisation de GAB et/ou d'agence. C'est probablement pour se distinguer de la concurrence que CIBC a voulu en faire plus.
Les transferts qu'elle propose de réaliser depuis la montre sont cependant restreints aux seuls comptes « internes » de l'utilisateur (compte de dépôt et d'épargne, carte de crédit…). En effet, en l'absence de dispositif d'authentification (le couplage avec l'iPhone associé s'y substituant), seules des opérations sans risques peuvent être autorisées. Dès lors, le mode opératoire consiste à sélectionner les comptes à débiter et créditer, respectivement, puis à indiquer le montant à déplacer, grâce à 4 boutons – impossible d'insérer un clavier numérique ! – gérant des incréments de 1, 5, 25 et 100 dollars.
Plusieurs dizaines de banques à travers le monde ont désormais cédé aux sirènes de l'Apple Watch, n'offrant, pour la plupart d'entre elles, que des fonctions élémentaires, telles que la consultation des soldes de comptes et des transactions récentes (options – au mieux – relativement utiles, qui le seraient tout de même plus si les informations étaient actualisées en temps réel) ou de localisation de GAB et/ou d'agence. C'est probablement pour se distinguer de la concurrence que CIBC a voulu en faire plus.
Les transferts qu'elle propose de réaliser depuis la montre sont cependant restreints aux seuls comptes « internes » de l'utilisateur (compte de dépôt et d'épargne, carte de crédit…). En effet, en l'absence de dispositif d'authentification (le couplage avec l'iPhone associé s'y substituant), seules des opérations sans risques peuvent être autorisées. Dès lors, le mode opératoire consiste à sélectionner les comptes à débiter et créditer, respectivement, puis à indiquer le montant à déplacer, grâce à 4 boutons – impossible d'insérer un clavier numérique ! – gérant des incréments de 1, 5, 25 et 100 dollars.
Alors bonne idée ou pas ? Une partie de la réponse réside déjà, justement, dans cette expérience utilisateur : si l'approche de la saisie du montant apparaît parfaitement raisonnable à un ingénieur (en limitant au maximum le nombre d'actions nécessaires), elle se révélera totalement contre-intuitive pour une majorité de consommateurs et, au contraire, génératrice d'un surcroît de frustrations, ne serait-ce que parce que, à la moindre d'erreur, il leur faudra reprendre le processus depuis le début.
D'autre part, et plus généralement, la valeur du cas d'usage imaginé par CIBC semble extrêmement faible : il est difficile de croire que l'exécution d'un virement (interne) fasse partie des actions qu'une personne est régulièrement amenée à initier dans une inspiration soudaine, justifiant sa présence sur une montre. Qui plus est, si cela se produisait, encore faudrait-il que l'affaire puisse être réglée en 2 ou 3 gestes… Finalement, dans ce registre, la seule fonction qui ait un peu de sens pour l'Apple Watch est l'épargne d'impulsion, telle que l'a déployée [PDF] Desjardins.
La frénésie déclenchée par la sortie d'un nouveau gadget signé de la marque à la pomme, encore renforcée par les premiers indices de son succès auprès des consommateurs, provoque décidément des réactions irrationnelles. C'est un peu comme si toutes les bonnes pratiques de conception et de design – justifiant habituellement un excès de prudence – étaient jetées aux orties, laissant place à une ouverture incontrôlée des vannes de la créativité, sans qu'aucun filtre de bon sens ne soit plus opérant.
D'autre part, et plus généralement, la valeur du cas d'usage imaginé par CIBC semble extrêmement faible : il est difficile de croire que l'exécution d'un virement (interne) fasse partie des actions qu'une personne est régulièrement amenée à initier dans une inspiration soudaine, justifiant sa présence sur une montre. Qui plus est, si cela se produisait, encore faudrait-il que l'affaire puisse être réglée en 2 ou 3 gestes… Finalement, dans ce registre, la seule fonction qui ait un peu de sens pour l'Apple Watch est l'épargne d'impulsion, telle que l'a déployée [PDF] Desjardins.
La frénésie déclenchée par la sortie d'un nouveau gadget signé de la marque à la pomme, encore renforcée par les premiers indices de son succès auprès des consommateurs, provoque décidément des réactions irrationnelles. C'est un peu comme si toutes les bonnes pratiques de conception et de design – justifiant habituellement un excès de prudence – étaient jetées aux orties, laissant place à une ouverture incontrôlée des vannes de la créativité, sans qu'aucun filtre de bon sens ne soit plus opérant.
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