Il ne s'agit ni d'innovation (le concept date de plus de 20 ans) ni de technologie avancée. Pourtant, le réseau de Points Verts du Crédit Agricole – qui fait l'objet d'une petite note d'actualité et d'une vidéo sur le site de la banque – mérite certainement un détour, à une ère où les questions se font pressantes sur l'avenir des agences.
Les Points Verts sont des commerces de proximité – supérette, boulangerie, bureau de tabac… – dans lesquels les clients du Crédit Agricole peuvent réaliser un retrait d'espèces, très simplement, avec leur carte bancaire, via le terminal de paiement habituel. Leur raison d'être est de suppléer à la faible densité (relative) des agences et des GAB dans les zones rurales. Ils sont en effet déployés de manière à assurer la présence de l'institution dans toutes les communes de plus de 1 000 habitants.
Au total, le réseau Point Vert compterait ainsi environ 7 000 implantations sur le territoire, soit un niveau équivalent au nombre d'agences bancaires proprement dites. Ces partenaires du Crédit Agricole sont financièrement intéressés, puisqu'ils perçoivent une commission sur les opérations qu'ils traitent. Chacun trouve son compte dans ce dispositif : des services plus accessibles pour le consommateur, un relais de présence peu coûteux pour la banque et un complément d'activité – doublé d'un facteur d'attractivité et de fréquentation supplémentaire – pour le commerçant.
Dans un univers focalisé sur les technologies et la « digitalisation », il n'est pas inutile de se souvenir que la révolution numérique n'est pas uniformément répartie et qu'il faudra du temps avant que la banque mobile ne soit devenue la norme pour l'ensemble de la population. En attendant, il ne peut cependant plus être question de développer encore des réseaux d'agences déjà beaucoup trop denses. La solution proposée par Crédit Agricole avec ses Points Verts semble donc représenter un compromis idéal.
Les Points Verts sont des commerces de proximité – supérette, boulangerie, bureau de tabac… – dans lesquels les clients du Crédit Agricole peuvent réaliser un retrait d'espèces, très simplement, avec leur carte bancaire, via le terminal de paiement habituel. Leur raison d'être est de suppléer à la faible densité (relative) des agences et des GAB dans les zones rurales. Ils sont en effet déployés de manière à assurer la présence de l'institution dans toutes les communes de plus de 1 000 habitants.
Au total, le réseau Point Vert compterait ainsi environ 7 000 implantations sur le territoire, soit un niveau équivalent au nombre d'agences bancaires proprement dites. Ces partenaires du Crédit Agricole sont financièrement intéressés, puisqu'ils perçoivent une commission sur les opérations qu'ils traitent. Chacun trouve son compte dans ce dispositif : des services plus accessibles pour le consommateur, un relais de présence peu coûteux pour la banque et un complément d'activité – doublé d'un facteur d'attractivité et de fréquentation supplémentaire – pour le commerçant.
Dans un univers focalisé sur les technologies et la « digitalisation », il n'est pas inutile de se souvenir que la révolution numérique n'est pas uniformément répartie et qu'il faudra du temps avant que la banque mobile ne soit devenue la norme pour l'ensemble de la population. En attendant, il ne peut cependant plus être question de développer encore des réseaux d'agences déjà beaucoup trop denses. La solution proposée par Crédit Agricole avec ses Points Verts semble donc représenter un compromis idéal.
Il faut tout de même regretter que le système ne soit pas étendu à d'autres opérations que les seuls retraits d'espèces. L'encaissement de chèques (tel qu'il se pratique aux États-Unis), l'exécution de virements… pourraient constituer des ajouts utiles pour la clientèle visée. Il est vrai qu'il faudrait alors déployer une infrastructure plus élaborée (par exemple pour numériser les chèques). Mais n'est-ce pas, finalement, l'idée qui fait aujourd'hui le début de succès du Compte Nickel, dans les bureaux de tabac ?
Forte de son expérience, la banque verte est l'une des seules en France à disposer d'un début de solution au dilemme commun à tous les grands établissements traditionnels : comment rationaliser un réseaux de points de vente dont la fréquentation (et, par conséquent, la rentabilité) est en chute libre, sans abandonner les clients qui continuent à exiger une relation de proximité ? Le concept des Points Verts esquisse peut-être une stratégie de transition pour le Crédit Agricole…
En parallèle, il est assez ironique de constater que le même principe d'intégration des services financiers dans des boutiques existantes est aussi une pratique émergente dans quelques banques 100% à distance, telles que USAA dans les agences UPS ou, encore plus caractéristique, Actif Bank (en Turquie) et ses 9 000 relais locaux (à ce jour). Quoi qu'il en soit, il s'agit certainement d'un modèle d'avenir, au moins le temps que la transition numérique complète son œuvre…
Forte de son expérience, la banque verte est l'une des seules en France à disposer d'un début de solution au dilemme commun à tous les grands établissements traditionnels : comment rationaliser un réseaux de points de vente dont la fréquentation (et, par conséquent, la rentabilité) est en chute libre, sans abandonner les clients qui continuent à exiger une relation de proximité ? Le concept des Points Verts esquisse peut-être une stratégie de transition pour le Crédit Agricole…
En parallèle, il est assez ironique de constater que le même principe d'intégration des services financiers dans des boutiques existantes est aussi une pratique émergente dans quelques banques 100% à distance, telles que USAA dans les agences UPS ou, encore plus caractéristique, Actif Bank (en Turquie) et ses 9 000 relais locaux (à ce jour). Quoi qu'il en soit, il s'agit certainement d'un modèle d'avenir, au moins le temps que la transition numérique complète son œuvre…
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