Avec l'expérimentation que vient de lancer Rabobank aux Pays-Bas, et qui doit se prolonger jusqu'à la fin de l'année, le concept de prêt direct aux entreprises s'adapte maintenant à une population spécifique – celle des personnes fortunées – à travers une approche qui devrait profiter à toutes les parties concernées : particuliers, PME et banque…
Au premier abord, le principe de cette nouvelle offre respecte les standards du genre. Une plate-forme en ligne, baptisée « Rabo & Co », permet simplement aux entreprises de soumettre leurs demandes de financement (sous forme de crédit), auxquelles les clients peuvent alors choisir d'apporter leur contribution. Naturellement, dans le contexte d'une banque, celle-ci aura préalablement analysé et validé les dossiers – et, selon toute vraisemblance, défini les conditions commerciales – avant leur publication.
Cependant, contrairement aux habitudes de distribution élargie en vigueur dans l'univers du crowdfunding, la solution de Rabobank est exclusivement réservée, du côté des prêteurs, aux clients dont le patrimoine disponible est supérieur à 1 millions d'euros. En outre, le ticket d'entrée minimal sur chaque opération est fixé à 100 000 euros. La banque privée s'enrichit de la sorte d'un nouveau produit d'investissement, dont on peut supposer que les promesses de rendement seront particulièrement attractives…
En contrepartie, la participation directe à un prêt implique des risques de défaut ou de retard de paiement, qui seront entièrement assumés par le souscripteur. Toutefois, pendant la phase expérimentale actuelle, Rabobank finance (au moins) 50% du montant de chaque prêt accordé, afin de stimuler la confiance des consommateurs, en sus de ses critères usuels d'attribution de crédit, en restant à leurs côtés, quoi qu'il arrive.
Du point de vue des clients de la banque, les bénéfices de la plate-forme sont clairs. Les PME y trouveront un mode de financement alternatif, complémentaire des solutions classiques, tout en conservant un interlocuteur unique, de confiance. Les particuliers, pour leur part, profiteront d'un produit financier potentiellement rémunérateur, leur permettant également d'exercer un certain contrôle sur l'utilisation qui est faite de leur argent, le tout délivré par un intermédiaire qu'ils connaissent bien.
La valeur pour la banque est plus intéressante à analyser, puisqu'elle émane principalement de contraintes réglementaires. En effet, la part des crédits souscrite directement par les consommateurs échappe aux critères de liquidité imposés aux institutions financières. Ainsi, Rabobank peut réduire son exposition aux exigences de fonds propres tout en maintenant son niveau d'activité dans le crédit aux PME. Les économies engendrées compensent certainement le coût de mise en œuvre.
Ou comment la réglementation devient moteur d'innovation…
Au premier abord, le principe de cette nouvelle offre respecte les standards du genre. Une plate-forme en ligne, baptisée « Rabo & Co », permet simplement aux entreprises de soumettre leurs demandes de financement (sous forme de crédit), auxquelles les clients peuvent alors choisir d'apporter leur contribution. Naturellement, dans le contexte d'une banque, celle-ci aura préalablement analysé et validé les dossiers – et, selon toute vraisemblance, défini les conditions commerciales – avant leur publication.
Cependant, contrairement aux habitudes de distribution élargie en vigueur dans l'univers du crowdfunding, la solution de Rabobank est exclusivement réservée, du côté des prêteurs, aux clients dont le patrimoine disponible est supérieur à 1 millions d'euros. En outre, le ticket d'entrée minimal sur chaque opération est fixé à 100 000 euros. La banque privée s'enrichit de la sorte d'un nouveau produit d'investissement, dont on peut supposer que les promesses de rendement seront particulièrement attractives…
En contrepartie, la participation directe à un prêt implique des risques de défaut ou de retard de paiement, qui seront entièrement assumés par le souscripteur. Toutefois, pendant la phase expérimentale actuelle, Rabobank finance (au moins) 50% du montant de chaque prêt accordé, afin de stimuler la confiance des consommateurs, en sus de ses critères usuels d'attribution de crédit, en restant à leurs côtés, quoi qu'il arrive.
Du point de vue des clients de la banque, les bénéfices de la plate-forme sont clairs. Les PME y trouveront un mode de financement alternatif, complémentaire des solutions classiques, tout en conservant un interlocuteur unique, de confiance. Les particuliers, pour leur part, profiteront d'un produit financier potentiellement rémunérateur, leur permettant également d'exercer un certain contrôle sur l'utilisation qui est faite de leur argent, le tout délivré par un intermédiaire qu'ils connaissent bien.
La valeur pour la banque est plus intéressante à analyser, puisqu'elle émane principalement de contraintes réglementaires. En effet, la part des crédits souscrite directement par les consommateurs échappe aux critères de liquidité imposés aux institutions financières. Ainsi, Rabobank peut réduire son exposition aux exigences de fonds propres tout en maintenant son niveau d'activité dans le crédit aux PME. Les économies engendrées compensent certainement le coût de mise en œuvre.
Ou comment la réglementation devient moteur d'innovation…
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