Si la banque privée et la gestion de patrimoine sont jusqu'à maintenant restées largement à l'écart de la « digitalisation » du secteur financier, l'irruption de nouveaux acteurs sur leurs marchés privilégiés, sans qu'elle représente une menace immédiate, commence toutefois à éveiller les consciences à l'impératif d'une transformation.
Dans le cas d'UBS, par exemple, la curiosité a d'abord, semble-t-il, été éveillée par l'émergence des robo-advisors. Plus concrètement, leur cible généralement moins nantie que celle de la gestion de fortune n'a pas empêché la banque suisse de conclure il y a peu un partenariat stratégique avec – et de prendre une participation dans – une des startups du domaine, SigFig. En réalité, l'ambition de cette alliance est probablement plus de développer une culture que d'adopter un outil d'investissement automatisé.
En effet, les objectifs affichés par la banque avec cette opération sont doubles. D'une part, elle compte sur cette collaboration pour concevoir et mettre en place une expérience « digitale », à la fois en direction de ses 7 000 conseillers en patrimoine et de ses clients, de manière à se mettre en position de fournir à ces derniers un service ultra-personnalisé, couvrant toute l'étendue de leurs besoins. Mais, simultanément, il s'agit également de créer un « lab » de co-innovation permanent, qui doit lui permettre d'apprendre les modes de fonctionnement d'une entreprise technologique.
Dans cette optique, la mission confiée à la nouvelle structure sera de constituer une sorte de forum, dans lequel les conseillers, les experts financiers et les équipes informatiques d'UBS auront l'opportunité de travailler avec les collaborateurs de SigFig autour de futurs produits et services. La vision sous-jacente anticipe l'établissement d'une combinaison idéale entre maîtrise historique de la relation client individuelle (humaine) et compétences avancées en matière de technologie, de data science, de design…
Les premiers pas accomplis avec la startup ont déjà conduit la banque à réaliser l'écart de culture qui existe entre elles. Ainsi, selon un article de Bank Innovation, lorsque la seconde mesure ses cycles de projets en mois ou en années, elle voit la première avancer semaine par semaine et, ce faisant, elle prend la mesure de l'enjeu qu'une telle agilité représente pour son avenir. Et, en parallèle, elle avoue clairement que son but n'est pas vraiment d'intégrer un robo-advisor dans son catalogue mais d'initier une évolution en profondeur de l'ensemble de son offre.
La démarche est incontestablement une avancée importante pour la banque privée d'UBS, qui, comme quasiment toutes ses consœurs, a trop longtemps retardé sa rénovation « digitale » (ce que souligne avec une acuité particulière une récente enquête menée par CapGemini auprès de conseillers et de clients de la gestion de fortune). En revanche, elle soulève des interrogations quant à son impact sur SigFig, qui risque fort d'y perdre son âme : une acquisition en perspective ?
Dans le cas d'UBS, par exemple, la curiosité a d'abord, semble-t-il, été éveillée par l'émergence des robo-advisors. Plus concrètement, leur cible généralement moins nantie que celle de la gestion de fortune n'a pas empêché la banque suisse de conclure il y a peu un partenariat stratégique avec – et de prendre une participation dans – une des startups du domaine, SigFig. En réalité, l'ambition de cette alliance est probablement plus de développer une culture que d'adopter un outil d'investissement automatisé.
En effet, les objectifs affichés par la banque avec cette opération sont doubles. D'une part, elle compte sur cette collaboration pour concevoir et mettre en place une expérience « digitale », à la fois en direction de ses 7 000 conseillers en patrimoine et de ses clients, de manière à se mettre en position de fournir à ces derniers un service ultra-personnalisé, couvrant toute l'étendue de leurs besoins. Mais, simultanément, il s'agit également de créer un « lab » de co-innovation permanent, qui doit lui permettre d'apprendre les modes de fonctionnement d'une entreprise technologique.
Dans cette optique, la mission confiée à la nouvelle structure sera de constituer une sorte de forum, dans lequel les conseillers, les experts financiers et les équipes informatiques d'UBS auront l'opportunité de travailler avec les collaborateurs de SigFig autour de futurs produits et services. La vision sous-jacente anticipe l'établissement d'une combinaison idéale entre maîtrise historique de la relation client individuelle (humaine) et compétences avancées en matière de technologie, de data science, de design…
Les premiers pas accomplis avec la startup ont déjà conduit la banque à réaliser l'écart de culture qui existe entre elles. Ainsi, selon un article de Bank Innovation, lorsque la seconde mesure ses cycles de projets en mois ou en années, elle voit la première avancer semaine par semaine et, ce faisant, elle prend la mesure de l'enjeu qu'une telle agilité représente pour son avenir. Et, en parallèle, elle avoue clairement que son but n'est pas vraiment d'intégrer un robo-advisor dans son catalogue mais d'initier une évolution en profondeur de l'ensemble de son offre.
La démarche est incontestablement une avancée importante pour la banque privée d'UBS, qui, comme quasiment toutes ses consœurs, a trop longtemps retardé sa rénovation « digitale » (ce que souligne avec une acuité particulière une récente enquête menée par CapGemini auprès de conseillers et de clients de la gestion de fortune). En revanche, elle soulève des interrogations quant à son impact sur SigFig, qui risque fort d'y perdre son âme : une acquisition en perspective ?
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