Je n'y ai pas prêté grande attention en janvier dernier mais j'imagine que les oracles prédisaient alors qu'arrivait l'année du paiement via mobile (en France), comme ils la promettent depuis plus de 10 ans. A quelques mois de l'échéance, il faut probablement admettre que ce sera encore raté et Apple a sa part de responsabilité dans cet échec.
À l'instar des autres marchés développés, dans l'hexagone, l'univers des paiements est principalement régi par les grandes banques. Elles imposent donc, consciemment ou non, leurs choix technologiques, ce qui se traduit par une focalisation quasi exclusive sur le « sans contact », porté par les cartes et les terminaux des commerçants. Et quand les régions émergentes, Chine en tête, se « contentent » de QR codes, elles tentent de nous convaincre que ce serait une solution inférieure, indigne de notre statut.
Bien sûr, le fait qu'elles mettent des années à sortir un produit est un inconvénient mais c'est un modeste prix à payer pour bénéficier du meilleur service, n'est-ce pas ? Passons sur quelques retours peu flatteurs vis-à-vis de l'expérience utilisateur de Paylib (toujours meilleure que celle de feu Cityzi), le principal point de blocage est l'indisponibilité d'une version pour les téléphones d'Apple, le constructeur restant fermement décidé à conserver le monopole de l'accès aux fonctions sans contact de l'iPhone.
Or la plupart des grands établissements français (BPCE est la seule exception) préfèrent n'avoir aucune offre à proposer aux (environ) 20% de la population équipée de la marque à la pomme que de céder aux conditions drastiques et coûteuses d'Apple. Dans les pays où les taux d'adoption atteignent les 40%, tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne, la question ne se pose évidemment pas dans les mêmes termes et les banques plient (après tout, c'est le principe même de la position dominante !).
Ces dernières semaines, une poignée d'acteurs supplémentaires a rallié Apple Pay, aux côtés de BPCE (et les plus modestes Carrefour Banque et Edenred). Mais le Crédit Mutuel Arkéa, N26 et Lydia n'ont clairement pas la dimension nécessaire pour rendre le paiement par mobile universellement crédible auprès des consommateurs. Alors, l'attentisme s'installe, car tout en étant minoritaire dans les poches de nos compatriotes, l'iPhone reste une référence incontournable pour leurs choix d'applications.
La situation en est là, bloquée entre un Paylib pas très convaincant et réservé à une partie des utilisateurs, un Apple Pay aux conditions inacceptables dans les grandes banques et un écosystème peinant à envisager d'autres approches technologiques (bien que le QR code revienne actuellement en force, par exemple chez Visa et Mastercard, pour les mêmes motifs). Sans qu'elle soit seule en cause, il ne fait pas de doute que la stratégie d'Apple a un impact négatif sur le développement du paiement via mobile.
À l'instar des autres marchés développés, dans l'hexagone, l'univers des paiements est principalement régi par les grandes banques. Elles imposent donc, consciemment ou non, leurs choix technologiques, ce qui se traduit par une focalisation quasi exclusive sur le « sans contact », porté par les cartes et les terminaux des commerçants. Et quand les régions émergentes, Chine en tête, se « contentent » de QR codes, elles tentent de nous convaincre que ce serait une solution inférieure, indigne de notre statut.
Bien sûr, le fait qu'elles mettent des années à sortir un produit est un inconvénient mais c'est un modeste prix à payer pour bénéficier du meilleur service, n'est-ce pas ? Passons sur quelques retours peu flatteurs vis-à-vis de l'expérience utilisateur de Paylib (toujours meilleure que celle de feu Cityzi), le principal point de blocage est l'indisponibilité d'une version pour les téléphones d'Apple, le constructeur restant fermement décidé à conserver le monopole de l'accès aux fonctions sans contact de l'iPhone.
Or la plupart des grands établissements français (BPCE est la seule exception) préfèrent n'avoir aucune offre à proposer aux (environ) 20% de la population équipée de la marque à la pomme que de céder aux conditions drastiques et coûteuses d'Apple. Dans les pays où les taux d'adoption atteignent les 40%, tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne, la question ne se pose évidemment pas dans les mêmes termes et les banques plient (après tout, c'est le principe même de la position dominante !).
Ces dernières semaines, une poignée d'acteurs supplémentaires a rallié Apple Pay, aux côtés de BPCE (et les plus modestes Carrefour Banque et Edenred). Mais le Crédit Mutuel Arkéa, N26 et Lydia n'ont clairement pas la dimension nécessaire pour rendre le paiement par mobile universellement crédible auprès des consommateurs. Alors, l'attentisme s'installe, car tout en étant minoritaire dans les poches de nos compatriotes, l'iPhone reste une référence incontournable pour leurs choix d'applications.
La situation en est là, bloquée entre un Paylib pas très convaincant et réservé à une partie des utilisateurs, un Apple Pay aux conditions inacceptables dans les grandes banques et un écosystème peinant à envisager d'autres approches technologiques (bien que le QR code revienne actuellement en force, par exemple chez Visa et Mastercard, pour les mêmes motifs). Sans qu'elle soit seule en cause, il ne fait pas de doute que la stratégie d'Apple a un impact négatif sur le développement du paiement via mobile.
Je me demande si le fait que les solutions de paiement ne prennent pas ne vient pas aussi de l'absence de valeur ajoutée par rapport à la carte bancaire classique. Pourquoi un consommateur devrait changer ses habitudes s'il n'y a aucune plus-value pour lui ou alors très faible. Sortir sa carte ou sortir son téléphone, quelle différence? et partant de là pourquoi changer ?
RépondreSupprimerNon pas que la carte soit la panacée, loin de là, mais à mon avis sans plus-value réelle pour l'utilisateur, je ne le vois pas changer ses habitudes.
En ce sens, le paiement sans contact avec sa carte a une vraie PV !!
SupprimerD'accord avec Rénald sur ce manque de plus-value, mais j'irai même plus loin : le smartphone n'est pas aujourd'hui capable de remplir le cahier des charge de la CB classique, particulièrement en terme de compatibilité avec l'infrastructure mondiale (ATM, mais aussi l'ensemble des automates acceptant les cartes aujourd'hui). Ce qui n'aide pas le consommateur à laisser sa carte au placard.
RépondreSupprimerSelon moi le format carte a un rôle clé à jouer s'il parvient, en devenant intelligent et connecté, à apporter une plus-value suffisante à l'utilisateur. Plus-value qui passe, à mon avis, par une convergence des services présents dans son portefeuille, de nouveaux usages connectés ainsi qu'une meilleure sécurité (ressentie et réelle).
Plus dans l'idée d'illustrer mes propos que pour un placement produit, voilà ce sur quoi nous travaillons : https://onewave.io