À l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, ce 5 juin 2020, la britannique NatWest dévoilait une initiative destinée à sensibiliser ses collaborateurs à leur empreinte environnementale. Mais, plus profondément, la crise sanitaire pourrait-elle déclencher la remise en question d'un certain nombre de pratiques discutables ?
Au début de l'année, la banque avait mis en place un outil d'évaluation des émissions de gaz à effet de serre engendrées par les déplacements professionnels (intégrant les trajets domicile-travail et les voyages d'affaires). Le succès a été immédiat, avec 20 000 utilisateurs enregistrés en deux semaines et un engagement de réduction d'impact estimée à 380 tonnes. Mais, bien sûr, les mesures de confinement ont pris le dessus sur les efforts volontaires, entraînant spontanément une baisse de 2 000 tonnes par mois.
Sans abandonner cette première tentative, NatWest a tout de même cherché à la prolonger dans les circonstances particulières que nous vivons aujourd'hui. La généralisation improvisée du télétravail, qui a par ailleurs provoqué une réduction (à hauteur de 25%) de la consommation d'électricité du groupe, offrait une opportunité supplémentaire, qui est donc matérialisée par le lancement d'une nouvelle solution de mesure et d'accompagnement à la maîtrise des émissions de CO2 domestiques.
La plate-forme mise à la disposition des salariés est très simple. Il leur suffit de répondre à quelques questions, sur leur logement et ses équipements, sur leurs usages quotidiens (y compris en matière de télétravail, évidemment), sur leurs habitudes alimentaires (qui constituent un aspect important de l'approche retenue)… Ils obtiennent alors une estimation de leur impact et se voient suggérer des actions concrètes à mettre en œuvre afin de le réduire, présentées sous forme de challenges pour stimuler l'engagement.
Au début de l'année, la banque avait mis en place un outil d'évaluation des émissions de gaz à effet de serre engendrées par les déplacements professionnels (intégrant les trajets domicile-travail et les voyages d'affaires). Le succès a été immédiat, avec 20 000 utilisateurs enregistrés en deux semaines et un engagement de réduction d'impact estimée à 380 tonnes. Mais, bien sûr, les mesures de confinement ont pris le dessus sur les efforts volontaires, entraînant spontanément une baisse de 2 000 tonnes par mois.
Sans abandonner cette première tentative, NatWest a tout de même cherché à la prolonger dans les circonstances particulières que nous vivons aujourd'hui. La généralisation improvisée du télétravail, qui a par ailleurs provoqué une réduction (à hauteur de 25%) de la consommation d'électricité du groupe, offrait une opportunité supplémentaire, qui est donc matérialisée par le lancement d'une nouvelle solution de mesure et d'accompagnement à la maîtrise des émissions de CO2 domestiques.
La plate-forme mise à la disposition des salariés est très simple. Il leur suffit de répondre à quelques questions, sur leur logement et ses équipements, sur leurs usages quotidiens (y compris en matière de télétravail, évidemment), sur leurs habitudes alimentaires (qui constituent un aspect important de l'approche retenue)… Ils obtiennent alors une estimation de leur impact et se voient suggérer des actions concrètes à mettre en œuvre afin de le réduire, présentées sous forme de challenges pour stimuler l'engagement.
Le concept peut paraître sommaire et, en conséquence, peu efficace. Or, pour avoir expérimenté, dans une des entreprises où j'ai sévi par le passé, un principe similaire (sur les transports), il s'avère que le seul fait de placer les employés face à leur impact sur l'environnement les encourage à prêter une plus grande attention à leurs pratiques et conduit presque sans s'en rendre compte à des améliorations significatives. Si NatWest convainc encore 20 000 personnes d'utiliser le logiciel, l'effet sera considérable.
Il n'en reste pas moins que la responsabilité des entreprises ne peut se limiter à celle de ses collaborateurs : elles doivent également se préoccuper des sources d'émissions propres à leur activité. Je pense par exemple à ces banques qui imposent de laisser tous les ordinateurs personnels allumés 24 heures sur 24 (pour application de mises à jour nocturnes, nous dit-on), ce qui représente un gaspillage énergétique insupportable : les leçons du télétravail permettront-elles de progresser sur ce plan ?
La démarche de NatWest est très intéressante et la recherche d'un engagement de ses forces vives dans son combat contre le changement climatique est tout à fait louable. Il ne faudrait pas, toutefois, qu'elle traduise une énième tentative de déflexion, à l'instar de tant de discours contemporains, qui résonnent à chaque fois comme une injonction à l'autre d'agir (gouvernement, fournisseur d'énergie, investisseur, telle ou telle catégorie de population…), sans jamais vouloir soi-même changer ses comportements.
Il n'en reste pas moins que la responsabilité des entreprises ne peut se limiter à celle de ses collaborateurs : elles doivent également se préoccuper des sources d'émissions propres à leur activité. Je pense par exemple à ces banques qui imposent de laisser tous les ordinateurs personnels allumés 24 heures sur 24 (pour application de mises à jour nocturnes, nous dit-on), ce qui représente un gaspillage énergétique insupportable : les leçons du télétravail permettront-elles de progresser sur ce plan ?
La démarche de NatWest est très intéressante et la recherche d'un engagement de ses forces vives dans son combat contre le changement climatique est tout à fait louable. Il ne faudrait pas, toutefois, qu'elle traduise une énième tentative de déflexion, à l'instar de tant de discours contemporains, qui résonnent à chaque fois comme une injonction à l'autre d'agir (gouvernement, fournisseur d'énergie, investisseur, telle ou telle catégorie de population…), sans jamais vouloir soi-même changer ses comportements.
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