Au fil des années, les outils d'épargne automatique, puis les options spécialisées intégrées dans les applications bancaires, ont gagné en sophistication. Aujourd'hui, U.S. Bank franchit un pas supplémentaire en introduisant une nouvelle fonction qui répond à un des adages fondamentaux du bien-être financier : « payez-vous en premier ».
Le principe en question est aussi simple à exposer que délicat à mettre en œuvre. Il s'agit en effet de décider de mettre de côté une somme prédéterminée à l'occasion de chaque rentrée d'argent sur le compte courant (par exemple lors du versement du salaire). En soustrayant par anticipation une partie des revenus aux disponibilités, l'objectif est de contraindre les dépenses du quotidien et les achats d'impulsion au profit de projets d'avenir, à travers un mécanisme d'autodiscipline vertueux.
Tous ceux qui essaient de s'imposer ce genre de règle se heurtent malheureusement à une difficulté qui tend à décourager les bonnes volontés : comment déterminer le montant optimal à bloquer par avance ? La recommandation générique en la matière établit un niveau idéal aux alentours de 30% du budget global… mais l'angoisse de manquer de liquidités avant la prochaine échéance conduit souvent les adeptes de la technique à modérer exagérément leurs ambitions… et rater ainsi des opportunités.
Voilà justement la situation dans laquelle le service déployé par U.S. Bank entre en jeu. Celui-ci invite d'abord l'utilisateur à fixer sa cible théorique, sous forme d'un chiffre fixe, en dollars, ou d'un pourcentage des dépôts. À partir de cette décision, de puissants algorithmes d'intelligence artificielle établissent un seuil d'épargne raisonnable en fonction de son comportement habituel de consommation, de manière à s'approcher au mieux du but visé, sans risquer de le laisser sans ressources en fin de cycle.
Il serait facile de sous-estimer l'initiative d'U.S. Bank, alors qu'elle représente un véritable bond en avant dans l'accompagnement proactif de ses clients. Car, non seulement offre-t-elle un des rares exemples d'automatisation de gestes d'épargne dans une banque traditionnelle (qu'elle décline également sur les petites sommes économisées au jour le jour) mais, surtout, elle prend le risque d'exécuter sa stratégie sur la base de lointaines prédictions de trésorerie, pour un maximum d'efficacité et de performance.
La plate-forme de Personetics, qui propulse les efforts d'U.S. Bank, est actuellement exploitée par de nombreux établissements dans le monde (dont Axa Banque, en France) mais ces implémentations se contentent de fournir à leurs usagers plus d'information et de connaissance, contextualisées, sur l'évolution de leurs finances personnelles. Le progrès est certes appréciable, notamment en comparaison des outils de PFM basiques des générations précédentes, mais il laisse de la marge pour aller beaucoup plus loin.
Il reste, en particulier, à relever le défi du conseil intelligent, que l'éditeur développe depuis plusieurs années mais qui se heurte à la résistance de la plupart des institutions (sauf U.S. Bank, donc), réticentes à permettre à un assistant virtuel autonome de prendre le contrôle des comptes de leurs clients, par crainte de voir ces derniers se retourner contre elles à la moindre anicroche, et préférant les abandonner à eux-même avec, tout au plus, quelques guides pratiques aux contenus abstraits et peu percutants.
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