Une longue interview accordée à Bank Systems & Technology par Tony Kerrison, directeur technique (CTO) du groupe ING, nous permet de découvrir quelques éléments de la stratégie de la banque dans le domaine du cloud computing et une vision de l'évolution du rôle du DSI face à cette nouvelle approche de l'informatique.
Comme on peut s'y attendre dans une grande institution financière, ses efforts portent actuellement sur le "cloud interne", que Tony Kerrison prend cependant soin de distinguer de la politique de virtualisation qui était précédemment en vigueur, avec la mise en place d'outils d'"allocation" en self-service. Ceux-ci permettent en effet dès aujourd'hui aux équipes projet de réserver et obtenir simplement et rapidement les ressources dont elles ont besoin pour les développements et tests d'applications.
Côté production, cette infrastructure est pour l'instant réservée aux projets les moins critiques (qui comprennent tout de même aussi des applications bancaires). Mais, avec un objectif de passer en 2011 de 5% à 20% du parc applicatif déployé sur le "cloud interne", il est probable que le filtre de sélection va progressivement s'élargir. Cette forte croissance marque également la fin d'une étape de mise en place de l'offre (en 2010) et la transtion vers une phase d'industrialisation.
Les avantages de cette approche sont doubles : la généralisation de la virtualisation permet de réduire sensiblement les coûts d'infrastructure (il aurait également pu être question des bénéfices environnementaux liés à la moindre consommation énergétique), alors que les outils self-service ont un effet positif sur la productivité des équipes en charge des applications.
L'étape suivante, déjà à l'étude, visera le "cloud public", en passant par les approches hybrides. Naturellement, les craintes pour la sécurité des données restent présentes dans cette réflexion mais Tony Kerrison est convaincu que l'évolution des offres, des contrats de service, de la réglementation... offrira de plus en plus d'opportunités de profiter des coûts optimisés des infrastructures dans les nuages.
C'est d'ailleurs à partir de ce constat qu'il évoque l'évolution du rôle du DSI dans une grande entreprise. Celui-ci devra en effet devenir fournisseur de conseil à ses clients (business) pour leur proposer le meilleur compromis entre des coûts faibles et des exigences diverses (de disponibilité, de sécurité, de conformité...), qui se concrétisera par la sélection d'une option d'hébergement optimale (dédiée classique, sur le cloud interne, sur un cloud hybride ou sur un cloud public).
En conclusion, la stratégie d'ING n'est pas extraordinairement innovante mais elle constitue un exemple de plus pour les (nombreux) DSI de banques qui hésitent encore à s'intéresser au cloud computing.
Comme on peut s'y attendre dans une grande institution financière, ses efforts portent actuellement sur le "cloud interne", que Tony Kerrison prend cependant soin de distinguer de la politique de virtualisation qui était précédemment en vigueur, avec la mise en place d'outils d'"allocation" en self-service. Ceux-ci permettent en effet dès aujourd'hui aux équipes projet de réserver et obtenir simplement et rapidement les ressources dont elles ont besoin pour les développements et tests d'applications.
Côté production, cette infrastructure est pour l'instant réservée aux projets les moins critiques (qui comprennent tout de même aussi des applications bancaires). Mais, avec un objectif de passer en 2011 de 5% à 20% du parc applicatif déployé sur le "cloud interne", il est probable que le filtre de sélection va progressivement s'élargir. Cette forte croissance marque également la fin d'une étape de mise en place de l'offre (en 2010) et la transtion vers une phase d'industrialisation.
Les avantages de cette approche sont doubles : la généralisation de la virtualisation permet de réduire sensiblement les coûts d'infrastructure (il aurait également pu être question des bénéfices environnementaux liés à la moindre consommation énergétique), alors que les outils self-service ont un effet positif sur la productivité des équipes en charge des applications.
L'étape suivante, déjà à l'étude, visera le "cloud public", en passant par les approches hybrides. Naturellement, les craintes pour la sécurité des données restent présentes dans cette réflexion mais Tony Kerrison est convaincu que l'évolution des offres, des contrats de service, de la réglementation... offrira de plus en plus d'opportunités de profiter des coûts optimisés des infrastructures dans les nuages.
C'est d'ailleurs à partir de ce constat qu'il évoque l'évolution du rôle du DSI dans une grande entreprise. Celui-ci devra en effet devenir fournisseur de conseil à ses clients (business) pour leur proposer le meilleur compromis entre des coûts faibles et des exigences diverses (de disponibilité, de sécurité, de conformité...), qui se concrétisera par la sélection d'une option d'hébergement optimale (dédiée classique, sur le cloud interne, sur un cloud hybride ou sur un cloud public).
En conclusion, la stratégie d'ING n'est pas extraordinairement innovante mais elle constitue un exemple de plus pour les (nombreux) DSI de banques qui hésitent encore à s'intéresser au cloud computing.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)