Mobino, jeune entreprise suisse, présente malgré tout une approche tellement originale qu'elle mérite bien de s'y attarder un peu, ne serait-ce que par curiosité.
Le client doit s'inscrire sur la plate-forme, où il fournit ses informations d'identité, son numéro de téléphone (fixe ou mobile) et les références (IBAN) de son compte bancaire. Au moment de régler un achat, le widget de Mobino fournit un token (un identifiant numérique) à l'utilisateur qui doit alors appeler le service par téléphone, auquel il fournit ce token, puis son code secret, pour valider la transaction (dont les détails lui sont également rappelés lors de l'appel). Les fonds sont ensuite transférés au vendeur par virement bancaire.
Si le processus de paiement est complexe (et "coûte" un appel téléphonique), on ne peut nier qu'il est bien sécurisé : les informations bancaires ne sont jamais transmises au commerçant, le paiement utilise un canal différent de celui de l'achat, la transaction est protégée (par un code PIN, l'identification du numéro de téléphone de l'appelant et le rappel des caractéristiques de l'achat)... et Mobino fait aussi valoir la "qualité" suisse en termes de confidentialité des données personnelles.
Pour les commerçants, ce sera peut-être le coût du service qui sera le plus convaincant puisqu'il se réduit à une commission sur les ventes, de 2% (avec un minimum de 0,50 € par transaction) pour les biens matériels (il passe, étonamment, à 10 à 15% sur les biens virtuels). Autre avantage, le système est d'ores et déjà disponible pour 32 pays (dont la France) et en 4 langues. L'implémentation de la solution risque pourtant, malgré la présentation favorable qui en est faite, d'être assez délicate car le paiement via Mobino est asynchrone, ce qui peut créer des difficultés dans les plates-formes de e-commerce standards.
Comme le sous-entendait mon introduction, je ne crois pas que Mobino va révolutionner le paiement en ligne. Mais le mode de fonctionnement adopté me paraît suffisamment innovant pour imaginer qu'il puisse susciter d'autres idées (dans des domaines différents) qui pourraient, elles, avoir plus de succès.
Information repérée via l'Atelier.
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