Même s'il faut se féliciter sans arrière-pensée de ces initiatives de la part de grandes banques mondiales, le moins qu'on puisse dire est que la comparaison entre les deux communiqués n'est pas à l'avantage de la française...
Bank of America déclare ses ambitions sans détour : son objectif est de réduire ses émissions globales de gaz à effet de serre (GES) de 15% entre 2011 et 2015. Après le succès de son premier plan, mis en place entre 2004 et 2009 (la baisse des émissions avait alors dépassé les 18% promis), la réduction atteindrait 30% sur une période de 12 ans.
La banque détaille quelques-unes des actions concrètes qu'elle compte entreprendre pour respecter son engagement. Côté technologie, il est par exemple question de développer les systèmes de gestion de l'énergie, améliorer l'efficacité de ses équipements informatiques, renforcer l'efficacité des climatiseurs et de l'éclairage, identifier et implémenter les technologies émergentes pertinentes... Dans le domaine de l'immobilier, un autre objectif chiffré est présenté : 20% de ses surfaces commerciales et de bureaux seront certifiés LEED (norme environnementale américaine), contre 11% aujourd'hui.
Examinons maintenant la lettre[lien PDF] d'engagement de BNP Paribas, co-signée par Baudouin Prot (Directeur Général) et Jean Clamon (Délégué Général).
Selon ses termes, la banque "s'engage à réduire ses impacts environnementaux directs". Pour ce faire, elle va :
- Réduire sa consommation énergétique et ses émissions de GES ;
- Augmenter la part de produits verts dans ses achats ;
- Réduire sa consommation de papier et augmenter la part de papier "responsable" ;
- Augmenter le taux de recyclage de ses déchets.
Sans vouloir préjuger de la réelle volonté des deux banques de faire de sérieux efforts pour réduire leur empreinte environnementale, il est clair que la communication de Bank of America est beaucoup plus convaincante que celle de BNP Paribas. Il est tout de même très surprenant que cette dernière ne fixe pas a minima une cible précise de réduction de ses émissions de GES (un défaut courant parmi les entreprises françaises, si l'on en croit un récent rapport[lien PDF] de l'ADEME), qui crédibiliserait sa démarche. Peut-être les détails viendront-ils plus tard...
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