A peine déployé en Europe, App-Shop, l'AppStore pour mobile Android d'Amazon, accueille déjà ses premières applications bancaires. Pour une fois, la réactivité est donc au rendez-vous dans les institutions financières, même s'il n'y a pas de mérite technologique à cet exploit, puisque les applications proposées sont celles qui existent depuis quelques temps sur Google Play.
Les premières banques [lien PDF] à réagir, le jour même de l'ouverture de l'App-Shop en France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie, ont été les établissements du Groupe BPCE, Banques Populaires et Caisses d'Épargne. Et, le lendemain, elles étaient suivies par Banco Sabadell (en Espagne). Au-delà de cette mini-course un peu puérile ("preum's !"), il est intéressant de se pencher un instant sur les implications de ce nouvel AppStore pour toutes les entreprises qui produisent des applications mobiles.
Les premières banques [lien PDF] à réagir, le jour même de l'ouverture de l'App-Shop en France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie, ont été les établissements du Groupe BPCE, Banques Populaires et Caisses d'Épargne. Et, le lendemain, elles étaient suivies par Banco Sabadell (en Espagne). Au-delà de cette mini-course un peu puérile ("preum's !"), il est intéressant de se pencher un instant sur les implications de ce nouvel AppStore pour toutes les entreprises qui produisent des applications mobiles.
Pour l'instant, la présence au sein de cette nouvelle boutique ne présente pas d'enjeu majeur : tout juste lancée, son audience restera limitée tant que les téléphones et tablettes équipés du système Android seront systématiquement livrés avec Google Play. Amazon introduit une promotion (temporaire) qui permet de télécharger gratuitement une nouvelle application (payante) par jour mais cela n'en fera, au mieux, qu'un complément à la solution de Google, qui restera la norme.
Cependant, il est fort probable qu'Amazon introduise rapidement en Europe sa tablette Kindle Fire (dont une nouvelle version est attendue incessamment). Et, dans ce cas, l'App-Shop devient la vitrine par défaut des applications et, si l'appareil rencontre le même succès qu'aux États-Unis, les banques se devront d'assurer l'accès à leurs applications, donc leur présence dans cette nouvelle boutique. Ainsi, les Banques Populaires et les Caisses d'Épargne ont pris une certaine avance mais elles ne seront pas seules longtemps.
Prolongeons maintenant la réflexion : si Amazon réussit à conquérir une part de marché significative, d'autres acteurs vont être tentés de lancer leur propre site de distribution. Les premiers candidats seront certainement les opérateurs de télécommunications, toujours à la recherche de nouvelles sources de revenus et qui ont déjà expérimenté cette approche à une époque où le modèle de l'AppStore n'était encore qu'une ébauche. De plus, ils pourraient être tentés de "verrouiller" sur leurs boutiques les téléphones qu'ils commercialisent...
Cette vision d'avenir est un cauchemar absolu pour les créateurs d'applications mobiles. Car, pour chaque site, il faudra, au minimum, gérer la publication des titres (avec, souvent, des exigences différentes à respecter), en assurer le suivi et la maintenance, surveiller les commentaires et les plaintes d'utilisateurs. A quoi s'ajoutera, sur les AppStores exclusifs à certains matériels (comme pour le Kindle Fire d'Amazon), la prise en compte des anomalies spécifiques... L'explosion des coûts de développement, avec la multiplication des plates-formes mobiles, se doublerait donc d'une explosion des coûts d'administration !
D'aucuns rêveraient certainement à une domination totale d'Apple et de son modèle unifié (que Microsoft tente d'ailleurs de répliquer, dans une certaine mesure, avec Windows Phone) mais la liberté qui règne dans le monde Android a aussi ses avantages, dont celui d'offrir un espace d'innovation ouvert à toutes les idées (n'en déplaise aux jurés du procès américain Apple - Samsung). Il ne reste donc qu'à s'adapter à la réalité, ce qui implique notamment, pour les entreprises, d'accroître leur agilité.
Cependant, il est fort probable qu'Amazon introduise rapidement en Europe sa tablette Kindle Fire (dont une nouvelle version est attendue incessamment). Et, dans ce cas, l'App-Shop devient la vitrine par défaut des applications et, si l'appareil rencontre le même succès qu'aux États-Unis, les banques se devront d'assurer l'accès à leurs applications, donc leur présence dans cette nouvelle boutique. Ainsi, les Banques Populaires et les Caisses d'Épargne ont pris une certaine avance mais elles ne seront pas seules longtemps.
Prolongeons maintenant la réflexion : si Amazon réussit à conquérir une part de marché significative, d'autres acteurs vont être tentés de lancer leur propre site de distribution. Les premiers candidats seront certainement les opérateurs de télécommunications, toujours à la recherche de nouvelles sources de revenus et qui ont déjà expérimenté cette approche à une époque où le modèle de l'AppStore n'était encore qu'une ébauche. De plus, ils pourraient être tentés de "verrouiller" sur leurs boutiques les téléphones qu'ils commercialisent...
Cette vision d'avenir est un cauchemar absolu pour les créateurs d'applications mobiles. Car, pour chaque site, il faudra, au minimum, gérer la publication des titres (avec, souvent, des exigences différentes à respecter), en assurer le suivi et la maintenance, surveiller les commentaires et les plaintes d'utilisateurs. A quoi s'ajoutera, sur les AppStores exclusifs à certains matériels (comme pour le Kindle Fire d'Amazon), la prise en compte des anomalies spécifiques... L'explosion des coûts de développement, avec la multiplication des plates-formes mobiles, se doublerait donc d'une explosion des coûts d'administration !
D'aucuns rêveraient certainement à une domination totale d'Apple et de son modèle unifié (que Microsoft tente d'ailleurs de répliquer, dans une certaine mesure, avec Windows Phone) mais la liberté qui règne dans le monde Android a aussi ses avantages, dont celui d'offrir un espace d'innovation ouvert à toutes les idées (n'en déplaise aux jurés du procès américain Apple - Samsung). Il ne reste donc qu'à s'adapter à la réalité, ce qui implique notamment, pour les entreprises, d'accroître leur agilité.
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