À peine le concept d'« AssurTech » se dessine-t-il, dans le sillage de l'émergence des premières startups s'attaquant au secteur de l'assurance, qu'AXA se met en ordre de marche pour prendre part à la révolution à venir, en annonçant [PDF] la création prochaine d'un incubateur dédié, qui sera doté de 100 millions d'euros.
Laissant de côté toute ambiguïté, l'objectif de Kamet – c'est le nom de cet organe – sera exclusivement d'accompagner la conception, la réalisation et la mise sur le marché de nouveaux produits et services à destination des clients de l'assurance. Il n'est donc plus question de solutions touchant à des domaines périphériques, par exemple dans la santé ou la maison connectée, ce sont bien les entrepreneurs disruptifs visant le cœur d'activité de la compagnie qui sont recherchés à travers cette initiative.
Celle-ci s'inscrit d'ailleurs dans une tendance esquissée depuis plus de 2 ans par AXA, plus ou moins lancée par la création d'un fonds d'amorçage, intégré plus tard dans le programme plus large AXA Factory (qui, étonnamment, n'est pas cité dans l'annonce de Kamet), déjà focalisé sur les jeunes pousses de la finance et de l'assurance. Parmi les précédents, il faut aussi citer l'installation d'un AXA Lab à San Francisco – qui pourra constituer un détecteur d'opportunités pour la nouvelle structure – ou la mise en place d'un autre incubateur, connexe, spécialisé dans les « smart data ».
Laissant de côté toute ambiguïté, l'objectif de Kamet – c'est le nom de cet organe – sera exclusivement d'accompagner la conception, la réalisation et la mise sur le marché de nouveaux produits et services à destination des clients de l'assurance. Il n'est donc plus question de solutions touchant à des domaines périphériques, par exemple dans la santé ou la maison connectée, ce sont bien les entrepreneurs disruptifs visant le cœur d'activité de la compagnie qui sont recherchés à travers cette initiative.
Celle-ci s'inscrit d'ailleurs dans une tendance esquissée depuis plus de 2 ans par AXA, plus ou moins lancée par la création d'un fonds d'amorçage, intégré plus tard dans le programme plus large AXA Factory (qui, étonnamment, n'est pas cité dans l'annonce de Kamet), déjà focalisé sur les jeunes pousses de la finance et de l'assurance. Parmi les précédents, il faut aussi citer l'installation d'un AXA Lab à San Francisco – qui pourra constituer un détecteur d'opportunités pour la nouvelle structure – ou la mise en place d'un autre incubateur, connexe, spécialisé dans les « smart data ».
Cette fois, cependant, la démarche peut étonner par sa précocité. En effet, l'AssurTech ne représente aujourd'hui qu'un phénomène embryonnaire, matérialisé, tout au plus, par une poignée de sociétés (et de projets) à travers le monde (même si certains, tels que FriendSurance, sont relativement anciens). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les moyens d'accompagnement sont encore rares dans le secteur (à ce stade, je ne connais que l'accélérateur du StartupBootCamp qui soit positionné).
Alors, il faut voir dans l'effort d'AXA – notable également pour le montant de l'investissement consenti – le signe d'une prise de conscience avancée de la menace qui va déferler sur l'univers de l'assurance à court ou moyen terme. Car, au-delà des technologies qui devront être intégrées dans les produits et services existants, il apparaît maintenant de réelles opportunités pour des modèles différents, qui ne pourront venir que d'acteurs externes. Ce sont ceux-là qui inventeront les métiers de demain et que veut « capter » la compagnie au plus tôt.
Au passage, il faut remarquer, dans la communication officielle, l'appel à candidatures adressé aux collaborateurs de l'entreprise autant qu'aux participants extérieurs. L'opération devient de la sorte, en parallèle de sa destination officielle, un tremplin pour l'épanouissement des talents et le développement d'une forme d'« extrapreneuriat » très originale et prometteuse. Au final, l'enjeu semble être pour AXA d'« ubériser » l'assurance avant de se trouver elle même « ubérisée » (pour utiliser une expression que je ne cautionne pourtant guère…).
Alors, il faut voir dans l'effort d'AXA – notable également pour le montant de l'investissement consenti – le signe d'une prise de conscience avancée de la menace qui va déferler sur l'univers de l'assurance à court ou moyen terme. Car, au-delà des technologies qui devront être intégrées dans les produits et services existants, il apparaît maintenant de réelles opportunités pour des modèles différents, qui ne pourront venir que d'acteurs externes. Ce sont ceux-là qui inventeront les métiers de demain et que veut « capter » la compagnie au plus tôt.
Au passage, il faut remarquer, dans la communication officielle, l'appel à candidatures adressé aux collaborateurs de l'entreprise autant qu'aux participants extérieurs. L'opération devient de la sorte, en parallèle de sa destination officielle, un tremplin pour l'épanouissement des talents et le développement d'une forme d'« extrapreneuriat » très originale et prometteuse. Au final, l'enjeu semble être pour AXA d'« ubériser » l'assurance avant de se trouver elle même « ubérisée » (pour utiliser une expression que je ne cautionne pourtant guère…).
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