À force de vouloir à tout prix imposer le paiement sans contact, les banques auraient-elles joué avec le feu ? C'est, en tous cas, ce que laisse entendre une récente recommandation du parlement australien leur demandant de mettre à disposition des porteurs la possibilité de désactiver (simplement) cette fonction sur leurs cartes.
Le débat surgit à la suite d'un rapport de la police de l'état de Victoria, faisant état d'une augmentation sérieuse du nombre de cas de fraudes qu'elle doit traiter. La facilité avec laquelle un paiement de faible montant – la limite étant tout de même de 100 dollars, en Australie – semble en effet constituer un puissant facteur d'attraction pour les voleurs de bas étage. Comme, de surcroît, les banques mettent en avant une garantie de remboursement en cas de contestation, les malfrats ont l'impression de ne léser personne et sont donc indirectement encouragés dans leurs malversations.
Certes, l'impact économique de cette nouvelle forme de criminalité est limité puisqu'il s'agit de vols « physiques » (à petite échelle) de cartes de paiement et que le montant du préjudice unitaire reste faible. Ce contexte justifie logiquement la position accommodante des institutions financières. Cependant, les autorités reprochent à ces dernières de ne pas avoir suffisamment réfléchi (avec elles) aux conséquences de leur choix : à l'extrême, c'est un engorgement des services de police que pourrait provoquer la multiplication des incidents à prendre en charge.
Le débat surgit à la suite d'un rapport de la police de l'état de Victoria, faisant état d'une augmentation sérieuse du nombre de cas de fraudes qu'elle doit traiter. La facilité avec laquelle un paiement de faible montant – la limite étant tout de même de 100 dollars, en Australie – semble en effet constituer un puissant facteur d'attraction pour les voleurs de bas étage. Comme, de surcroît, les banques mettent en avant une garantie de remboursement en cas de contestation, les malfrats ont l'impression de ne léser personne et sont donc indirectement encouragés dans leurs malversations.
Certes, l'impact économique de cette nouvelle forme de criminalité est limité puisqu'il s'agit de vols « physiques » (à petite échelle) de cartes de paiement et que le montant du préjudice unitaire reste faible. Ce contexte justifie logiquement la position accommodante des institutions financières. Cependant, les autorités reprochent à ces dernières de ne pas avoir suffisamment réfléchi (avec elles) aux conséquences de leur choix : à l'extrême, c'est un engorgement des services de police que pourrait provoquer la multiplication des incidents à prendre en charge.
Décidément, le paiement sans contact n'a pas la vie facile ! Même avec toutes les protections dont il bénéficie, la recrudescence de vols – qui accompagne mécaniquement la croissance de popularité – va certainement refroidir les ardeurs des consommateurs. Si, comme le réclament les parlementaires, un mécanisme de désactivation est mis en place, ce sera un coup supplémentaire porté à l'écosystème, qui n'avait pas besoin de cela dans son développement, depuis longtemps parsemé d'embûches.
La mauvaise nouvelle est que le problème de fond est quasiment insoluble. Réduire le plafond des paiements sans contrôle (qui n'est pas la tendance, témoin en est sa récente augmentation à 30 livres au Royaume-Uni) induirait une dégradation de l'expérience utilisateur inacceptable. Maintenir le statu quo actuel n'est pas plus viable, la fraude ne pouvant que proliférer. La transition vers le mobile ? Elle peut constituer une réponse quand, a l'instar d'Apple Pay, l'authentification est systématique et transparente (via la lecture de l'empreinte digitale). Ce cas reste hélas une exception…
Ce nouvel épisode dans le déploiement du paiement sans contact est relativement anecdotique, mais il vient s'ajouter à tellement de déboires qu'il faudrait penser un jour à se poser sérieusement la question de l'avenir de cette technologie. Après tout, il n'est qu'une évolution d'un produit vieux de 40 ans, dont l'inadaptation au monde numérique moderne est de plus en plus criante…
La mauvaise nouvelle est que le problème de fond est quasiment insoluble. Réduire le plafond des paiements sans contrôle (qui n'est pas la tendance, témoin en est sa récente augmentation à 30 livres au Royaume-Uni) induirait une dégradation de l'expérience utilisateur inacceptable. Maintenir le statu quo actuel n'est pas plus viable, la fraude ne pouvant que proliférer. La transition vers le mobile ? Elle peut constituer une réponse quand, a l'instar d'Apple Pay, l'authentification est systématique et transparente (via la lecture de l'empreinte digitale). Ce cas reste hélas une exception…
Ce nouvel épisode dans le déploiement du paiement sans contact est relativement anecdotique, mais il vient s'ajouter à tellement de déboires qu'il faudrait penser un jour à se poser sérieusement la question de l'avenir de cette technologie. Après tout, il n'est qu'une évolution d'un produit vieux de 40 ans, dont l'inadaptation au monde numérique moderne est de plus en plus criante…
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