À l'ère des « big data » généralisées, les banques cherchent désespérément les usages qu'elles pourraient faire des données de leurs clients sans encourir leur ire… Avec le lancement expérimental de Gradefix, la néerlandaise ABN AMRO tente une approche originale en la matière, au service des consommateurs et des entreprises.
Son principe consiste à proposer à quiconque d'obtenir, en quelques gestes, un score de fiabilité financière, pour son information personnelle ou pour le partager avec un tiers (par exemple pour obtenir un crédit). Pour ce faire, l'utilisateur doit simplement transmettre un historique de ses transactions bancaires, à partir desquels des algorithmes d'analyse, capitalisant sur l'expertise en gestion de risques de la banque, vont déterminer la probabilité qu'il soit à même de faire face à ses obligations, dans la durée.
En principe ouvert en test depuis quelques jours (pour l'instant, il semble uniquement possible d'enregistrer son adresse mail pour être tenu informé), le service est destiné aux particuliers et aux PME. L'ambition, si les résultats du pilote sont concluants, est de leur permettre de disposer d'un moyen simple – et sans équivalent aujourd'hui – de vérifier leur capacité à prendre de nouveaux engagements financiers et, le cas échéant, d'en apporter la preuve, plutôt que d'avoir à fournir des montagnes de justificatifs.
Afin de valider la pertinence du système (aussi bien le format qu'il adopte que la qualité des analyses qu'il délivre), De Hypotheker, un courtier indépendant en crédit hypothécaire (lui-même adepte historique de l'algorithmique appliquée à son métier) a été entraîné dans l'aventure : les outils de ses conseillers pourront intégrer les rapports produits par Gradefix, de manière à optimiser le dialogue avec les clients et affiner les recommandations qui peuvent leur être offertes, en fonction de leur situation réelle.
Son principe consiste à proposer à quiconque d'obtenir, en quelques gestes, un score de fiabilité financière, pour son information personnelle ou pour le partager avec un tiers (par exemple pour obtenir un crédit). Pour ce faire, l'utilisateur doit simplement transmettre un historique de ses transactions bancaires, à partir desquels des algorithmes d'analyse, capitalisant sur l'expertise en gestion de risques de la banque, vont déterminer la probabilité qu'il soit à même de faire face à ses obligations, dans la durée.
En principe ouvert en test depuis quelques jours (pour l'instant, il semble uniquement possible d'enregistrer son adresse mail pour être tenu informé), le service est destiné aux particuliers et aux PME. L'ambition, si les résultats du pilote sont concluants, est de leur permettre de disposer d'un moyen simple – et sans équivalent aujourd'hui – de vérifier leur capacité à prendre de nouveaux engagements financiers et, le cas échéant, d'en apporter la preuve, plutôt que d'avoir à fournir des montagnes de justificatifs.
Afin de valider la pertinence du système (aussi bien le format qu'il adopte que la qualité des analyses qu'il délivre), De Hypotheker, un courtier indépendant en crédit hypothécaire (lui-même adepte historique de l'algorithmique appliquée à son métier) a été entraîné dans l'aventure : les outils de ses conseillers pourront intégrer les rapports produits par Gradefix, de manière à optimiser le dialogue avec les clients et affiner les recommandations qui peuvent leur être offertes, en fonction de leur situation réelle.
La démarche proposée, dénuée de tout aspect commercial ou mercantile, repose entièrement sur le volontariat, sans obligation d'aucune sorte, et est d'abord axée sur la restitution d'information (enrichie et valorisée) au consommateur (ou à l'entreprise). En toute logique, elle devrait donc être plutôt bien acceptée. Malheureusement, les réactions du grand public ne sont pas toujours rationnelles et il est possible que des intentions cachées soient attribuées à la banque (qui se protège d'ailleurs un peu de cette menace en détachant sa marque de l'initiative).
Il est ainsi aisé d'imaginer deux scénarios « catastrophes » pour ABN AMRO : d'une part, la capture et l'analyse des données de transactions peuvent soulever des soupçons de conservation et d'usage à des fins inavouées. D'autre part, et c'est le danger le plus réel du dispositif, s'il s'avère efficace, il pourrait être imposé, plus ou moins officiellement (en contradiction avec son caractère facultatif actuel), pour l'accès au crédit (et autres services) par des tiers qui s'économiseraient ainsi une coûteuse gestion de risques…
En tout état de cause, l'expérimentation en cours (?) paraît essentielle pour lever les doutes sur la réception de Gradefix par ses utilisateurs (directs et indirects). Au-delà, il faut également comprendre que, en arrière-plan, l'enjeu est considérable : il s'agit de commencer à explorer les opportunités offertes par la révision de la Directive des Services de Paiement (PSD2) qui entrera en vigueur en 2018, à travers l'obligation qui sera faite aux établissements financiers d'ouvrir l'accès aux données de leurs clients.
Il est ainsi aisé d'imaginer deux scénarios « catastrophes » pour ABN AMRO : d'une part, la capture et l'analyse des données de transactions peuvent soulever des soupçons de conservation et d'usage à des fins inavouées. D'autre part, et c'est le danger le plus réel du dispositif, s'il s'avère efficace, il pourrait être imposé, plus ou moins officiellement (en contradiction avec son caractère facultatif actuel), pour l'accès au crédit (et autres services) par des tiers qui s'économiseraient ainsi une coûteuse gestion de risques…
En tout état de cause, l'expérimentation en cours (?) paraît essentielle pour lever les doutes sur la réception de Gradefix par ses utilisateurs (directs et indirects). Au-delà, il faut également comprendre que, en arrière-plan, l'enjeu est considérable : il s'agit de commencer à explorer les opportunités offertes par la révision de la Directive des Services de Paiement (PSD2) qui entrera en vigueur en 2018, à travers l'obligation qui sera faite aux établissements financiers d'ouvrir l'accès aux données de leurs clients.
Arguant que Gradefix ne répondait pas correctement aux problèmes auxquels sont réellement confrontés ses clients, ABN Amro annonce (en octobre 2017) la fin du projet.
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