Qu'une banque explore des opportunités de partenariat avec des startups ne constitue plus une surprise. Mais quand, au lieu de se contenter, comme d'habitude, de vagues promesses de collaboration, la recherche vise explicitement l'intégration de nouveaux services dans son application mobile, la démarche prend une tournure différente…
L'histoire se passe en Belgique, chez KBC, où un appel (relativement discret) vient d'être lancé, jusqu'au 25 décembre, à destination des jeunes pousses intervenant dans le secteur financier (FinTech) ou autre. La banque leur propose, dans un premier temps, de prendre contact avec elle pour envisager d'étendre ensemble la palette de fonctions mises à la disposition de ses clients dans son application mobile. L'objectif affiché est de « magnifier l'expérience client », sur un support qui devient critique pour la relation.
La méthode employée présente l'avantage d'être extrêmement pragmatique et attractive pour les entreprises visées. KBC met ainsi en avant la possibilité d'une exposition directe de leurs offres à ses 800 000 clients utilisant régulièrement son application mobile. En outre, si ses engagements de support actif aux futurs partenaires sélectionnés sont réellement tenus, ces derniers pourraient bénéficier d'un parcours accéléré pour la mise en place effective, et dans des conditions optimales, d'un partenariat opérationnel.
Gardons-nous tout de même de tout excès d'optimisme, car de nombreuses zones d'ombre subsistent dans la communication succincte de la banque. En particulier, il restera à déterminer le niveau d'intégration technique envisagé au sein de l'application mobile. S'il s'agit uniquement d'agréger des services « disjoints », la faible valeur apportée aux clients limitera fortement la portée de l'initiative. En revanche, s'il existe de vraies possibilités de partage de données et de contextes, le potentiel est immense.
En tout état de cause, l'approche de KBC, en plaçant la priorité sur une proposition de collaboration concrète, mérite de retenir l'attention. Les startups qui se lassent des grands groupes dans lesquels elles enchaînent réunions et rencontres puis expérimentations et projets pilotes sans jamais aboutir au moindre contrat apprécieront. D'autre part, le choix de l'application mobile comme cible est idéal pour cet exercice, parce qu'il représente un enjeu majeur pour l'attractivité de la banque, auquel des acteurs innovants et agiles ont assez facilement la capacité de contribuer.
Enfin, l'émergence de la notion de « banque ouverte » (ou « open banking »), notamment à la faveur de l'entrée en vigueur de la directive DSP2, peut être un facteur incitatif qui résonnera dans d'autres établissements, au-delà de KBC : bientôt, les services financiers pourront s'immiscer dans une multitude de solutions tierces et il s'avèrera donc utile, pour préserver la relation avec les clients face à cette nouvelle concurrence, de leur délivrer une expérience enrichie dans leur outil préféré d'aujourd'hui…
L'histoire se passe en Belgique, chez KBC, où un appel (relativement discret) vient d'être lancé, jusqu'au 25 décembre, à destination des jeunes pousses intervenant dans le secteur financier (FinTech) ou autre. La banque leur propose, dans un premier temps, de prendre contact avec elle pour envisager d'étendre ensemble la palette de fonctions mises à la disposition de ses clients dans son application mobile. L'objectif affiché est de « magnifier l'expérience client », sur un support qui devient critique pour la relation.
La méthode employée présente l'avantage d'être extrêmement pragmatique et attractive pour les entreprises visées. KBC met ainsi en avant la possibilité d'une exposition directe de leurs offres à ses 800 000 clients utilisant régulièrement son application mobile. En outre, si ses engagements de support actif aux futurs partenaires sélectionnés sont réellement tenus, ces derniers pourraient bénéficier d'un parcours accéléré pour la mise en place effective, et dans des conditions optimales, d'un partenariat opérationnel.
Gardons-nous tout de même de tout excès d'optimisme, car de nombreuses zones d'ombre subsistent dans la communication succincte de la banque. En particulier, il restera à déterminer le niveau d'intégration technique envisagé au sein de l'application mobile. S'il s'agit uniquement d'agréger des services « disjoints », la faible valeur apportée aux clients limitera fortement la portée de l'initiative. En revanche, s'il existe de vraies possibilités de partage de données et de contextes, le potentiel est immense.
En tout état de cause, l'approche de KBC, en plaçant la priorité sur une proposition de collaboration concrète, mérite de retenir l'attention. Les startups qui se lassent des grands groupes dans lesquels elles enchaînent réunions et rencontres puis expérimentations et projets pilotes sans jamais aboutir au moindre contrat apprécieront. D'autre part, le choix de l'application mobile comme cible est idéal pour cet exercice, parce qu'il représente un enjeu majeur pour l'attractivité de la banque, auquel des acteurs innovants et agiles ont assez facilement la capacité de contribuer.
Enfin, l'émergence de la notion de « banque ouverte » (ou « open banking »), notamment à la faveur de l'entrée en vigueur de la directive DSP2, peut être un facteur incitatif qui résonnera dans d'autres établissements, au-delà de KBC : bientôt, les services financiers pourront s'immiscer dans une multitude de solutions tierces et il s'avèrera donc utile, pour préserver la relation avec les clients face à cette nouvelle concurrence, de leur délivrer une expérience enrichie dans leur outil préféré d'aujourd'hui…
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