Quand la FCA, un des régulateurs du secteur financier britannique, a mis en place son bac à sable en 2016, il s'adressait aux entreprises de toutes tailles. Après deux premières cohortes composées principalement de startups, la troisième voit s'affirmer l'intérêt des banques traditionnelles pour ce dispositif d'innovation, avec 3 projets retenus.
En vérité, dès le lancement initial, deux établissements avaient déjà tenté leur chance, en présentant des dossiers relativement peu ambitieux (un pour le développement d'une application mobile avec une jeune pousse, pour HSBC, et l'autre autour de l'expérience client en agence, pour Lloyds Bank), probablement pour se faire une idée plus précise du potentiel de cette nouveauté d'alors. Cette fois, ils sont trois à participer et la description (succincte) de leurs propositions laissent entrevoir une ambition rehaussée.
Parmi les 61 candidatures reçues, figurent ainsi dans la dernière sélection en date, aux côtés d'une quinzaine de startups, Barclays sur un sujet réglementaire (dont l'objet serait une automatisation du contrôle de conformité aux évolutions des textes), First Direct, avec sa maison mère HSBC et un autre petit partenaire (Bud), visant à la création d'une place de marché de services financiers, et Nationwide, qui s'oriente vers une approche de conseil virtuel automatisé (et intelligent ?) en épargne et en investissement.
Il peut paraître étrange que des banques, disposant de tous les agréments nécessaires, ressentent le besoin de s'inscrire dans une procédure de bac à sable réglementaire. En fait, cette apparente anomalie révèle toute la valeur de ce mécanisme pour une démarche d'innovation. Il permet en effet d'expérimenter un concept sans avoir à implémenter immédiatement toutes les contraintes imposées par le régulateur : cela revient donc à réduire les exigences d'un « MVP » (« produit minimum viable »).
Naturellement, ce bénéfice est valable pour tous les acteurs. Il se traduit directement en économies sensibles sur les expérimentations, même si elles sont réalisées auprès de clients, et en accélération des cycles de validation. Attention ! Cela ne doit pas signifier que toute question réglementaire peut être reportée à plus tard : l'identification des enjeux et la recherche de solutions doivent accompagner le processus dès le début. Mais, au moins, la mise en œuvre peut attendre l'éventuelle étape d'industrialisation.
Le mouvement est certes encore timide, mais, visiblement, quelques banques anglaises commencent à comprendre tout l'intérêt qu'elle peuvent avoir à lancer leurs projets – notamment les plus incertains – dans le bac à sable mis à leur disposition par la FCA. Après tout, il n'est qu'un instrument supplémentaire (peu coûteux) au service de l'efficacité de l'innovation : il serait stupide de laisser les startups seules en profiter. Et voilà un argument supplémentaire pour une introduction de son principe en France…
En vérité, dès le lancement initial, deux établissements avaient déjà tenté leur chance, en présentant des dossiers relativement peu ambitieux (un pour le développement d'une application mobile avec une jeune pousse, pour HSBC, et l'autre autour de l'expérience client en agence, pour Lloyds Bank), probablement pour se faire une idée plus précise du potentiel de cette nouveauté d'alors. Cette fois, ils sont trois à participer et la description (succincte) de leurs propositions laissent entrevoir une ambition rehaussée.
Parmi les 61 candidatures reçues, figurent ainsi dans la dernière sélection en date, aux côtés d'une quinzaine de startups, Barclays sur un sujet réglementaire (dont l'objet serait une automatisation du contrôle de conformité aux évolutions des textes), First Direct, avec sa maison mère HSBC et un autre petit partenaire (Bud), visant à la création d'une place de marché de services financiers, et Nationwide, qui s'oriente vers une approche de conseil virtuel automatisé (et intelligent ?) en épargne et en investissement.
Il peut paraître étrange que des banques, disposant de tous les agréments nécessaires, ressentent le besoin de s'inscrire dans une procédure de bac à sable réglementaire. En fait, cette apparente anomalie révèle toute la valeur de ce mécanisme pour une démarche d'innovation. Il permet en effet d'expérimenter un concept sans avoir à implémenter immédiatement toutes les contraintes imposées par le régulateur : cela revient donc à réduire les exigences d'un « MVP » (« produit minimum viable »).
Naturellement, ce bénéfice est valable pour tous les acteurs. Il se traduit directement en économies sensibles sur les expérimentations, même si elles sont réalisées auprès de clients, et en accélération des cycles de validation. Attention ! Cela ne doit pas signifier que toute question réglementaire peut être reportée à plus tard : l'identification des enjeux et la recherche de solutions doivent accompagner le processus dès le début. Mais, au moins, la mise en œuvre peut attendre l'éventuelle étape d'industrialisation.
Le mouvement est certes encore timide, mais, visiblement, quelques banques anglaises commencent à comprendre tout l'intérêt qu'elle peuvent avoir à lancer leurs projets – notamment les plus incertains – dans le bac à sable mis à leur disposition par la FCA. Après tout, il n'est qu'un instrument supplémentaire (peu coûteux) au service de l'efficacité de l'innovation : il serait stupide de laisser les startups seules en profiter. Et voilà un argument supplémentaire pour une introduction de son principe en France…
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