Reprise l'année dernière par le fonds d'investissement américain Warburg Pincus, l'ancienne filiale de Monte dei Paschi di Sienna en Belgique revient, sous le nom Aion, avec une promesse radicale : tous les produits et services d'une banque de haut de gamme – et plus encore – pour 19 euros par mois, tout, absolument tout, compris.
S'il peut paraître élevé au premier abord, ce prix s'accompagne d'un programme résolument incomparable : côté financier, outre le compte à vue et l'application mobile destinée à en piloter tous les aspects, il comprend une carte de débit multi-devises sans frais de change, l'intégration avec Apple Pay et Google Pay, une palette de solutions d'épargne (réglementée, à terme…), un robot-conseiller sans commissions pour les investissements, une réserve de trésorerie disponible à tout moment…
Ces multiples options font déjà ressortir une certaine originalité dans leur mise en œuvre. En particulier, la recherche des meilleurs rendements conduit Aion à mettre en concurrence – grâce à des algorithmes d'intelligence artificielle, affirme-t-elle dans un probable emballement médiatique… – les produits d'épargne de 27 banques belges, dont elle propose la souscription entièrement en ligne (quand elle ne se contente pas d'aligner les taux d'intérêt de ses propres offres sur le plus performant).
Également inclus dans l'abonnement, une série de services extra-bancaires complète le panorama : une plate-forme de conciergerie, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour prendre en charge des emplettes de dernière minute ou la planification d'un voyage, par exemple, et un outil d'optimisation d'abonnements (d'énergie, de téléphonie…), capable de trouver le fournisseur le plus économique et, le cas échéant, de gérer la migration, tout en reversant au client la totalité des rétributions de référencement.
S'il peut paraître élevé au premier abord, ce prix s'accompagne d'un programme résolument incomparable : côté financier, outre le compte à vue et l'application mobile destinée à en piloter tous les aspects, il comprend une carte de débit multi-devises sans frais de change, l'intégration avec Apple Pay et Google Pay, une palette de solutions d'épargne (réglementée, à terme…), un robot-conseiller sans commissions pour les investissements, une réserve de trésorerie disponible à tout moment…
Ces multiples options font déjà ressortir une certaine originalité dans leur mise en œuvre. En particulier, la recherche des meilleurs rendements conduit Aion à mettre en concurrence – grâce à des algorithmes d'intelligence artificielle, affirme-t-elle dans un probable emballement médiatique… – les produits d'épargne de 27 banques belges, dont elle propose la souscription entièrement en ligne (quand elle ne se contente pas d'aligner les taux d'intérêt de ses propres offres sur le plus performant).
Également inclus dans l'abonnement, une série de services extra-bancaires complète le panorama : une plate-forme de conciergerie, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour prendre en charge des emplettes de dernière minute ou la planification d'un voyage, par exemple, et un outil d'optimisation d'abonnements (d'énergie, de téléphonie…), capable de trouver le fournisseur le plus économique et, le cas échéant, de gérer la migration, tout en reversant au client la totalité des rétributions de référencement.
Au-delà de la richesse de son offre, ce qui différencie vraiment Aion de toutes les néo-banques du moment est son obsession absolue de la transparence. Elle fait ici la démonstration de la distinction essentielle à faire entre un prix bas (à l'image des forfaits à 2 euros du marché français) – qui laisse toujours la porte ouverte à la tentation de vendre des produits supplémentaires, rémunérateurs, sans se préoccuper de leur valeur et de leur intérêt pour le client – et une solution complète, chère mais sans surprise.
Naturellement, le parti pris reste extrêmement difficile à défendre face aux comptes « gratuits » qui s'affichent (en grand) un peu partout. Alors Aion propose aussi un point d'entrée à moindre fais dans son univers, composé d'un sous-ensemble de son catalogue, ainsi qu'un essai gratuit de 3 mois, qui peut s'avérer d'autant plus convaincant que la plupart des services expriment tout leur potentiel indépendamment du fait que l'utilisateur ait choisi de faire de la nouvelle venue son établissement principal ou pas.
Pour toutes ses qualités, Aion n'en est pas pour autant exempte de défauts. Le plus criant est le problème d'exécution que semblent révéler les commentaires catastrophiques sur les AppStores : les plus belles promesses sont vaines si l'application mobile, le cœur du dispositif, ne fonctionne pas. Enfin, plus fondamentalement, il faut en outre souligner sa vision tristement classique de la banque, centrée sur les produits, sans prise en compte des attentes profondes et du contexte des clients… Si la transparence devient essentielle, elle ne constitue pas la seule exigence des consommateurs du XXIème siècle.
Naturellement, le parti pris reste extrêmement difficile à défendre face aux comptes « gratuits » qui s'affichent (en grand) un peu partout. Alors Aion propose aussi un point d'entrée à moindre fais dans son univers, composé d'un sous-ensemble de son catalogue, ainsi qu'un essai gratuit de 3 mois, qui peut s'avérer d'autant plus convaincant que la plupart des services expriment tout leur potentiel indépendamment du fait que l'utilisateur ait choisi de faire de la nouvelle venue son établissement principal ou pas.
Pour toutes ses qualités, Aion n'en est pas pour autant exempte de défauts. Le plus criant est le problème d'exécution que semblent révéler les commentaires catastrophiques sur les AppStores : les plus belles promesses sont vaines si l'application mobile, le cœur du dispositif, ne fonctionne pas. Enfin, plus fondamentalement, il faut en outre souligner sa vision tristement classique de la banque, centrée sur les produits, sans prise en compte des attentes profondes et du contexte des clients… Si la transparence devient essentielle, elle ne constitue pas la seule exigence des consommateurs du XXIème siècle.
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