Né il y a une dizaine d'années, le concept d'assurance facturée selon le comportement de l'automobiliste (« Pay How You Drive », en anglais) n'a pas réellement suscité l'engouement attendu de la part des consommateurs. Ce désintérêt relatif ne décourage pourtant pas la britannique Kudo, qui en prépare une déclinaison extrémiste.
Jusqu'à maintenant, les compagnies adeptes du principe le présentent, généralement en option, comme un moyen de réduire la prime convenue lors de la souscription d'un contrat grâce à l'analyse de la conduite dans le temps (de mauvais résultats pouvant au contraire engendrer une hausse, dans certains cas). Depuis longtemps, Progressive, entre autres, fournit une application mobile permettant à quiconque de se faire une idée des gains potentiels avant de s'engager. Avec Kudo, le test préalable est obligatoire.
En effet, il n'est pas question d'obtenir un devis avant d'avoir montré patte blanche. Pour ce faire, le candidat devra télécharger l'application de la startup et activer la fonction incluse de collecte des données de ses trajets (issues des différents capteurs équipant les téléphones modernes). Il pourra alors suivre les différentes étapes de son évaluation, et éventuellement, ajuster ses pratiques afin d'améliorer son score. Après 2 ou 3 semaines, s'il se révèle suffisamment prudent et attentif aux yeux de la jeune pousse, il pourra demander un tarif personnalisé et, le cas échéant, souscrire la garantie offerte.
À l'appui de sa méthode, Kudo défend la transparence de son modèle. Chacun des paramètres pris en compte est détaillé et qualifié, des classiques freinages brusques et accélérations agressives jusqu'aux excès de vitesse, en passant par l'utilisation du téléphone au volant (l'avantage d'une app !). Si le demandeur souhaite une couverture pour un conducteur supplémentaire, ce dernier doit aussi se soumettre à l'examen. Enfin, au moment de signer, toutes les composantes du prix proposé seront énumérées.
Jusqu'à maintenant, les compagnies adeptes du principe le présentent, généralement en option, comme un moyen de réduire la prime convenue lors de la souscription d'un contrat grâce à l'analyse de la conduite dans le temps (de mauvais résultats pouvant au contraire engendrer une hausse, dans certains cas). Depuis longtemps, Progressive, entre autres, fournit une application mobile permettant à quiconque de se faire une idée des gains potentiels avant de s'engager. Avec Kudo, le test préalable est obligatoire.
En effet, il n'est pas question d'obtenir un devis avant d'avoir montré patte blanche. Pour ce faire, le candidat devra télécharger l'application de la startup et activer la fonction incluse de collecte des données de ses trajets (issues des différents capteurs équipant les téléphones modernes). Il pourra alors suivre les différentes étapes de son évaluation, et éventuellement, ajuster ses pratiques afin d'améliorer son score. Après 2 ou 3 semaines, s'il se révèle suffisamment prudent et attentif aux yeux de la jeune pousse, il pourra demander un tarif personnalisé et, le cas échéant, souscrire la garantie offerte.
À l'appui de sa méthode, Kudo défend la transparence de son modèle. Chacun des paramètres pris en compte est détaillé et qualifié, des classiques freinages brusques et accélérations agressives jusqu'aux excès de vitesse, en passant par l'utilisation du téléphone au volant (l'avantage d'une app !). Si le demandeur souhaite une couverture pour un conducteur supplémentaire, ce dernier doit aussi se soumettre à l'examen. Enfin, au moment de signer, toutes les composantes du prix proposé seront énumérées.
Cependant, le premier facteur d'attractivité mis en avant pour séduire est, bien entendu, le coût avantageux d'une assurance strictement réservée à des clients présentant un minimum de risques et écartant d'emblée les personnes susceptibles d'une forte sinistralité dommageable pour la communauté. De ce point de vue, la mise en place d'un test à l'entrée est plutôt astucieuse, puisqu'il va donner, sous une forme ludique, l'illusion à l'utilisateur de pouvoir s'introduire dans un club exclusif et élitiste s'il réussit.
Il reste que l'approche remet en cause, dans une certaine mesure, les fondations mutualistes et universalistes de l'assurance, pour ne cibler qu'un marché le plus profitable possible. Si elle devenait populaire parmi les compagnies (sans que les régulateurs ne s'en émeuvent), elle pointerait vers un avenir inquiétant dans lequel les bénéfices d'une protection seraient réservés à une minorité considérée digne d'être couverte et abandonnant le reste de la population à son (triste) sort. Il vaudrait mieux que la voiture autonome soit généralisée avant d'en arriver à une telle situation…
Il reste que l'approche remet en cause, dans une certaine mesure, les fondations mutualistes et universalistes de l'assurance, pour ne cibler qu'un marché le plus profitable possible. Si elle devenait populaire parmi les compagnies (sans que les régulateurs ne s'en émeuvent), elle pointerait vers un avenir inquiétant dans lequel les bénéfices d'une protection seraient réservés à une minorité considérée digne d'être couverte et abandonnant le reste de la population à son (triste) sort. Il vaudrait mieux que la voiture autonome soit généralisée avant d'en arriver à une telle situation…
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